Le butin des mafieux ( LA MAFIA ET MOI: les origines)

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NYA

Je suis là, mais je ne suis pas vraiment là. Je flotte entre le rêve et la réalité, perdue dans mes pensées. Tout à coup, une voix me sort de ma torpeur.

— Nya... tu es là ?

Je lève les yeux, regardant autour de moi. Je vois Daniïl, Caroline, Julia et Artiom. Ils sont tous là, mais je ne comprends pas pourquoi. Je me sens un peu bizarre, comme si j'étais dans un autre monde. Je ne parle pas tout de suite. J'essaie de me réveiller complètement, de revenir à la réalité. Je redresse mon corps, je tire ma peluche vers moi. C'est la seule chose qui me reste de mon ancienne vie, celle qui me réconforte dans ces moments difficiles. Je la serre contre moi et je lutte pour chasser les larmes qui menacent de couler.

Ils me regardent silencieusement, chacun d'eux avec une expression différente sur le visage : Daniïl a l'air inquiet, Caroline semble perplexe, Julia a une lueur d'exaspération dans les yeux et Artiom reste impassible, comme s'il était déjà habitué à ces scènes d'émotions.

La porte s'ouvre brusquement et Katrina apparaît dans l'encadrement. Elle a un sourire espiègle sur le visage.

— Trois coups et tu es encore en vie, dit-elle d'un ton léger. Je commence à me demander si tu es vraiment faite pour mourir ou si tu as juste un talent incroyable pour rester dans le jeu.

Ses mots flottent dans l'air comme une blague malsaine. Julia ne trouve pas ça drôle du tout.

— Un jour, on va finir par te faire payer pour toutes ces blagues macabres, dit-elle avec une pointe de colère dans la voix.

Katrina répond avec un clin d'œil.

— Je suis déjà sur la liste des gens à éliminer. J'ai même réservé ma place au banquet des malheurs.

Elle se tourne vers moi alors que je reste silencieuse, perdue dans mes pensées sombres. Son sourire s'étire encore plus.

— Je te conseille de fuir Enzo parce que s'il croise ton regard, tu es morte.

Je sens un frisson parcourir mon dos à la mention d'Enzo. Ce nom résonne en moi comme une alarme silencieuse. Tout cela est tellement lourd à porter ;

— En tout ça je suis vraiment déçue,...je m'attendais à quelque chose de plus explosif, comme un feu d'artifice de désespoir qui éclate dans le ciel noir de ton existence actuelle... Mais non, tout ça est juste... banal. Dit Katrina.

Katrina finit par quitter la pièce en lançant un
—Ciao distrait avant de disparaître derrière la porte. Un silence pesant s'installe après son départ.

Caroline brise ce silence :

— Nous devons la laisser se reposer.

Les autres acquiescent lentement avant de sortir un à un, chacun perdu dans ses propres pensées et préoccupations. Artiom est le dernier à partir ; il me lance un regard inquiet avant de refermer la porte derrière lui.

Je suis seule maintenant. Je prends ma peluche contre moi encore plus fort. C'est comme si elle pouvait absorber toute ma tristesse et mes angoisses. J'essaie de comprendre ce qui se passe autour de moi et en moi.

Je serre ma peluche encore plus fort contre moi et ferme les yeux en essayant d'imaginer autre chose... des jours meilleurs... des rires... des amis qui ne sont pas constamment en train de jongler avec la mort ou des menaces invisibles qui planent au-dessus de moi comme des nuages sombres prêts à déverser leur pluie acide sur ma vies fragile.