OS 22 : De l'espoir (2)

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Salut à tous,
OS pas prévu mais il a été demandé donc voici la suite du OS 22
Bonne lecture ;)

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Helena se tenait là, figée, incapable de détacher son regard de Lenie, couchée dans ce lit d'hôpital, les yeux ouverts pour la première fois depuis trop longtemps. C'était un moment qu'elle avait espéré, prié, mais la réalité du miracle semblait si fragile, comme si elle craignait qu'un simple geste ou mot puisse tout effacer.

« Lenie... » murmura-t-elle enfin, sa voix tremblante, presque brisée sous le poids des émotions accumulées. « C'est toi... Tu es... tu es réveillée... » Les mots franchissaient difficilement ses lèvres, comme s'ils étaient trop grands, trop puissants pour ce moment suspendu.

Lenie, allongée dans son lit, un faible sourire aux lèvres, l'observait avec cette lueur espiègle qui lui avait tant manqué. « J'ai même pas droit à un câlin ? » souffla-t-elle en plaisantant doucement, la voix encore faible et rauque, son souffle irrégulier. « Manon n'a pas attendu, elle, elle m'a sautée dessus direct... »

Un léger rire s'échappa de ses lèvres, mais il lui coûta visiblement, comme si chaque mot lui demandait encore un effort colossal. Pourtant, son regard restait ancré dans celui d'Helena, cherchant à lui transmettre toute l'affection qu'elle ne pouvait exprimer pleinement pour l'instant.

Helena eut un hoquet de rire mêlé de larmes, mais elle ne bougeait toujours pas, hésitante, submergée par une vague de soulagement et de crainte. Ce n'est que lorsqu'elle croisa à nouveau le regard de Lenie, plein de chaleur et de vie, qu'elle se laissa enfin aller. En quelques pas, elle combla la distance entre elles, se penchant doucement pour l'envelopper dans une étreinte tendre, infiniment précautionneuse, comme si elle craignait de la blesser.

Avec une douceur infinie, Helena se pencha et déposa un baiser tendre sur le front de Lenie, ses lèvres effleurant à peine sa peau. Ce geste fit frémir Lenie, qui ferma les yeux, savourant ce contact précieux. C'était comme un baume sur des jours de silence et d'absence, un lien retrouvé, fragile mais réel.

« Tu m'as tellement manqué... » murmura Helena, sa voix brisée par l'émotion. Elle se redressa lentement, comme pour lui laisser le temps de respirer, de s'habituer à ce nouveau présent. « Ça a été tellement long... » Sa voix, empreinte de douleur et de soulagement, se brisait légèrement. On sentait dans chaque mot le poids des jours d'attente, des nuits d'insomnie passées à veiller, espérant un signe, une réaction, quelque chose qui lui dirait que Lenie reviendrait.

Alors qu'elle s'apprêtait à reculer pour lui laisser un peu d'espace, elle sentit la main de Lenie se refermer autour de la sienne, ses doigts encore faibles mais déterminés. Lenie ouvrit les yeux, son regard brûlant de cette intensité que Helena connaissait si bien, et sa voix, pourtant faible, vibrait d'une supplication sincère. « Ne t'éloigne pas... s'il te plaît. »

Helena sentit son cœur se serrer en voyant la vulnérabilité dans le regard de Lenie. Elle serra doucement sa main en retour, ses doigts entrelaçant ceux de la jeune femme, comme une promesse silencieuse. « Je ne pars pas, » murmura-t-elle d'une voix tendre. Puis, avec une douceur infinie, elle s'assit sur le bord du lit, rapprochant leur présence.

Elle chercha le regard de Lenie, comme pour s'assurer que ce moment était bien réel, que ce n'était pas un rêve fugace prêt à s'échapper. « Tu t'es réveillée quand ? » demanda-t-elle, la voix empreinte d'une attention presque inquiète, consciente de la fragilité de Lenie.

Lenie inspira, sa poitrine se soulevant faiblement. « Cette nuit... » Sa voix, encore marquée par l'effort, tremblait légèrement. « Ça a été horrible, j'ai eu du mal à comprendre... je pense qu'ils ont dû me donner un calmant. » Elle prit une respiration plus profonde, cherchant à retrouver son souffle, et Helena sentit toute la fatigue accumulée dans chaque mot, chaque pause.

OS Helenie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant