Cher sourire,
Te voir, toujours là, posé comme un masque sur les visages que je croise... Je te reconnais, toi, sourire faussé, sourire en plastique... Tu sembles briller d'une lumière douce, et pourtant, ton éclat est froid, une lumière pâle de politesse ou de défense...
Pourquoi es-tu là, sourire qui cache les pensées ? Pourquoi te dresses-tu comme un bouclier devant le monde ? Est-ce pour masquer une peine, un doute, une fatigue ? Ou bien parce que la sincérité est trop nue, trop risquée ?
Je me demande souvent ce qui se cache derrière toi... Peut-être une peur d'être vu, une peur d'être trop vulnérable... Dans tes coins levés, je crois apercevoir des regrets, des non-dits, un peu de cette tristesse que tu t'acharnes à cacher... Derrière ton éclat factice, il y a des vérités que tu empêches de respirer...
On t'offre au monde comme une monnaie d'échange, un peu par habitude, un peu par obligation... Mais toi, sourire faux, tu trahis parfois des secrets que tu voudrais taire... Et c'est là ta faiblesse : un sourire fabriqué finit toujours par se fissurer... Dans le creux de ces failles, une vérité émerge, belle ou douloureuse...
Alors, cher sourire, je t'écris pour te rappeler que la sincérité a aussi sa beauté... Que parfois, il est bon de baisser les armes et d'offrir au monde un regard nu, sans filtre, sans artifice... Car un sourire vrai, même timide, même fragile, éclaire bien plus que toutes les parades...
Peut-être qu'un jour tu t'éclipseras, et qu'à ta place, un vrai sourire prendra forme, un sourire sans maquillage, un sourire qui ne ment pas... En attendant, je te regarde et je te vois pour ce que tu es : un masque, mais aussi un miroir des craintes et des espoirs de ceux qui t'arborent...
Avec curiosité,
Kenzo.ktz
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Lettre à la vie
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