panick attack ( iwaoi )

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L’entraînement venait de se terminer, et les membres de l’équipe de volley étaient tous en train de se détendre. L'odeur de la sueur et du bois poli du gymnase flottait dans l'air, mais pour une fois, Oikawa ne semblait pas aussi énergique que d’habitude. Il était là, en retrait, observant les autres, mais ses pensées étaient loin. Son sourire habituel était absent, et la tension dans ses épaules ne passait pas inaperçue. Iwaizumi, qui venait de finir d’essuyer son visage avec une serviette, le remarqua immédiatement. Il connaissait Oikawa par cœur. Quand quelque chose n’allait pas, il pouvait le lire dans la moindre de ses expressions.

Il se dirigea vers lui, en silence, sans poser de questions. Mais avant qu'il n'arrive à sa hauteur, Oikawa, qui semblait avoir senti sa présence, se leva brusquement. Son visage pâli, une lueur d'inquiétude traversa ses yeux avant qu’il ne la cache derrière un sourire crispé.

"Hey, Iwa-chan !" lança Oikawa, mais sa voix trahissait une faiblesse qu’il n’avait pas l’habitude de montrer. "Tu t'es bien amusé aujourd'hui, non ? Tout a bien été."

Iwaizumi haussait un sourcil, ses yeux devenant plus perçants, mais il n'émit aucune remarque, se contentant de poser une main sur l’épaule d’Oikawa pour l’empêcher de s’éloigner.

"Tu vas bien ?" demanda-t-il, une touche de préoccupation dans sa voix, bien qu’il essaie de masquer l’inquiétude qu’il ressentait.

Oikawa roula des yeux, un rire nerveux s'échappant de ses lèvres. "Bien sûr ! Toujours le même, tu sais, prêt à tout pour divertir les autres !" Il se détacha brusquement de la prise de Iwaizumi, mais son comportement nerveux était trop évident.

C’est alors que tout changea.

L’air sembla se raréfier autour de lui, et Oikawa se figea. Ses mains se mirent à trembler imperceptiblement d'abord, mais rapidement, il se sentit étouffer. Sa vision se brouilla, et il sentit la panique monter en lui. *Non… pas maintenant... Pas ici…*

Un malaise profond l'envahit, comme un nuage sombre se déversant dans son esprit. Il eut l’impression que l'air dans ses poumons ne suffisait plus. Il se passa la main sur le front, mais il se sentait tout sauf lui-même.

"Iwa-chan…" souffla-t-il, la voix tremblante, la gorge sèche. Ses mains se crispaient alors qu'il essayait de reprendre son souffle. "Je… je ne me sens pas bien…"

Iwaizumi s’immobilisa, immédiatement alerté. En un instant, son ton s’adoucit, et il comprit : Oikawa était en train de faire une crise de panique. Sans perdre de temps, il se rapprocha rapidement de lui.

"Oikawa !" dit-il avec fermeté, mais aussi douceur. Il attrapa les bras d’Oikawa pour l’aider à garder son équilibre, lui évitant de chanceler. "Regarde-moi. Regarde-moi et respire, ok ? Respire avec moi."

Oikawa tremblait de plus en plus, et ses yeux semblaient se perdre dans le vide, son souffle court et précipité. "Je… je n’y arrive pas… je peux pas… tout… tout est trop…"

"Iwa-chan…" Il se sentit si vulnérable, si faible. C’était comme s’il n’était plus maître de son propre corps. "Pourquoi est-ce que je suis comme ça… Je… je suis censé être celui qui garde tout sous contrôle. Je suis censé être celui qui…"

"Ishii, écoute-moi," coupa Iwaizumi d’une voix calme, mais pleine de cette autorité qui forçait l’attention. "Tu n’as rien à prouver, tu entends ? C’est juste une crise. Tu vas t’en sortir. Je vais t’aider."

Iwaizumi tira Oikawa vers lui, ses bras enroulant doucement son corps, mais fermement, l’empêchant de se laisser emporter. Il sentait la chaleur du corps de son ami contre lui, et il savait qu’Oikawa en avait besoin.

"Respire avec moi, Oikawa. Très lentement. Une grande inspiration… et expire… Vas-y."

Oikawa tenta de suivre, mais son souffle était trop irrégulier. Il était terrifié. Tout autour de lui semblait se confondre. Ses jambes étaient faibles, et il sentait une pression grandissante dans sa poitrine. Mais, alors qu’il était perdu dans ce tourbillon d’émotions, il entendit à nouveau la voix de Iwaizumi, calme et rassurante.

"Tu n’es pas seul. Tu n’es pas seul, d’accord ? Respire… Inspire profondément, et expire… C’est ça… Lentement."

Les bras d’Iwaizumi autour de lui étaient un ancrage solide dans la tempête. Il ferma les yeux, se concentrant uniquement sur le son de la voix de son ami, se forçant à l’écouter. Petit à petit, son souffle se régularisa, lentement. Le bruit de ses battements de cœur s’éloigna, et la pression dans sa poitrine s’atténua.

Au bout de quelques minutes qui semblèrent durer une éternité, Oikawa rouvrit lentement les yeux. Ses mains étaient toujours tremblantes, mais son esprit commençait à se libérer de l’étreinte de la panique. Il était encore faible, mais il n'était plus totalement perdu.

"Iwa-chan…" murmura Oikawa, sa voix rauque, mais pleine de reconnaissance. "Je… je me sens mieux, un peu mieux."

Iwaizumi le regarda avec des yeux pleins de compréhension. Il avait vu son ami dans tant de situations difficiles, mais jamais aussi fragile. Il savait que ce n’était pas facile pour Oikawa de se laisser aller ainsi, d’accepter d’avoir besoin de quelqu’un. Mais il n’en avait pas besoin de plus pour savoir qu'Oikawa était fort, même dans ses moments de faiblesse.

"Tu es ok. Tu n’as rien à prouver, Oikawa. Tu n’es pas seul, jamais," dit Iwaizumi, son regard doux mais plein de conviction.

Oikawa, encore tremblant, s’appuya contre lui pour reprendre son souffle, mais il était plus calme maintenant. Ses yeux se fermèrent un instant, appréciant la sécurité que lui offrait la présence de son ami. Il n’était pas seul. Pas ce soir.

"Merci, Iwa-chan…" dit-il finalement, sa voix presque un murmure, "Je n'aurais pas pu… je n’aurais pas pu m’en sortir sans toi."

Iwaizumi lui tapota doucement le dos. "C’est normal. Tu n’as pas à traverser ça tout seul. Je suis là, toujours."

Et, même si Oikawa ne comprenait pas pourquoi il ressentait ça, il savait que tout allait aller. Il avait son ami, il avait **Iwaizumi**, et avec lui à ses côtés, il savait que tout finirait par s’arranger. Peu à peu, la panique s'éteignait, remplacée par un soulagement doux, réconforté par la présence de son meilleur ami.

Dans le silence du gymnase, les deux amis restèrent là, côte à côte, aussi proches que jamais. Oikawa savait qu’il pourrait toujours compter sur Iwaizumi, et que, malgré les moments de faiblesse, il ne serait jamais abandonné. Parce qu’avec lui, il était invincible.

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