l'écho de la fatigue ( kunimi × kindaichi)

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Oui j'aime le mot écho
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Kunimi et Kindaichi avaient toujours été inséparables, leurs rires résonnant dans les couloirs du lycée. Mais ces derniers temps, la légèreté de leur relation semblait s'effriter sous le poids d'une fatigue sourde. Kunimi, habituellement plein de vie, était devenu l'ombre de lui-même. Ses sourires s'étaient raréfiés, et une mélancolie l'enveloppait comme une brume persistante.

Kindaichi, bien qu'inquiet, se sentait impuissant face à cette transformation. Chaque matin, il voyait Kunimi se lever avec des cernes marquées sous les yeux, ses mouvements lents et hésitants. Les nuits blanches s'accumulaient, le sommeil l'évitant comme une vieille connaissance qu'il avait trop déçu. Ils passaient des heures ensemble, mais même les moments de joie semblaient teintés de tristesse. Kindaichi ressentait une distance qu'il n'arrivait pas à combler.

Un soir, alors qu'ils rentraient d'un entraînement, Kindaichi prit son courage à deux mains. « Kunimi, qu'est-ce qui ne va pas ? Je m'inquiète pour toi. » Il s'était arrêté, le regard franc. Mais Kunimi détourna le regard, sa voix tremblante. « Ce n’est rien, je suis juste fatigué. »

« Fatigué ? Tu es épuisé ! Tu ne peux pas juste ignorer ça. » La frustration et la peur se mêlaient dans sa voix. Kunimi soupira, une larme glissant sur sa joue. « J’essaie juste de tout gérer… »

Il avait toujours été celui qui prenait soin des autres, mais Kindaichi voyait à quel point il se battait. Ses efforts pour rester positif l’achevaient. Il savait qu’il y avait plus derrière ce sourire forcé.

Les jours passèrent, et Kunimi s’enferma de plus en plus dans son silence. Kindaichi tenta de l’aider : il lui proposa des sorties, des activités, mais il refusait tout. Son univers se rétrécissait, et chaque fois qu’il lui parlait, il sentait qu’il s’éloignait un peu plus. Une nuit, il décida de l’attendre après l’école, inquiet de son comportement.

Quand Kunimi sortit enfin, le regard fatigué, Kindaichi l’attrapa doucement par le bras. « Kunimi, s’il te plaît, parle-moi. » Il hésita, puis finit par murmurer : « J’ai peur… peur de décevoir tout le monde. » Les mots sortirent, lourds de sens.

« Tu ne peux pas tout porter seul. J’aimerais que tu me laisses entrer, que je puisse t’aider. »

Il secoua la tête. « Je ne veux pas que tu te soucies de moi. Je suis juste… je suis juste fatigué de tout. »

Kindaichi ressentit une douleur dans sa poitrine. « Mais je m’inquiète, parce que je t’aime. Et ça me fait mal de te voir comme ça. »

Les larmes commencèrent à couler sur le visage de Kunimi. « Je me sens tellement perdu, Kindaichi. J’ai l’impression que tout le monde attend quelque chose de moi, et je n’arrive plus à suivre. »

Il s’approcha, prenant son visage entre ses mains. « Tu n’as pas à être parfait. Je t’aime pour qui tu es, pas pour ce que tu fais. »

Kunimi ferma les yeux, se laissant aller à sa vulnérabilité. « J’ai tellement peur que si je lâche prise, tout va s’écrouler. » Sa voix était à peine audible, mais Kindaichi entendit chaque mot.

« Alors laisse-moi être là pour toi. Ensemble, on peut porter ce poids. » Il s’assit à côté de lui sur les escaliers de l’école, prenant sa main dans la sienne.

Un long silence s’installa, entrecoupé par les bruits de la nuit. Kunimi laissa échapper un soupir tremblant. Il savait qu’il devait s’ouvrir, même si c’était effrayant. « Je… je me sens comme si je n’étais jamais à la hauteur. J’ai peur que mes amis, ma famille… même toi, vous soyez déçus de moi. »

« Personne ne peut être fort tout le temps, Kunimi. Même les héros ont besoin de soutien. Tu n’es pas seul dans ce combat. Je suis là, toujours. »

Finalement, il se laissa aller contre lui, pleurant silencieusement. Les larmes coulaient, libérant un peu du poids qu’il portait. Kindaichi l’entoura de son bras, lui offrant réconfort et chaleur. Ils restèrent là, dans la nuit calme, unis dans leur douleur.

Ce moment marqua le début d’un chemin vers la guérison pour Kunimi. Il commençait à comprendre que demander de l’aide n’était pas un signe de faiblesse, mais une étape vers la force. Et Kindaichi, toujours présent, devint son refuge dans cette tempête. Ensemble, ils apprendraient à affronter les échos de la fatigue, et à reconstruire leur amour sur des bases plus solides.

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