Chapitre 13

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Le lendemain, lorsque mon alarme se mit à retentir à 7 heures, je regarda mon téléphone et vis le message de Kayli. Mon coeur se mit à battre à la chamade. Je ne voulais pas lui faire de mal, et je sais qu'elle avait surement eu du mal à s'endormir à cause de moi. Je me mis à taper rapidement sur mon téléphone.

"Hey Kay, je ne veux surtout pas que tu t'inquiètes, je sais que la distance est difficile à supporter, elle l'est également pour moi. Mais ne t'en fais pas, tu es et tu resteras la numéro un dans mon coeur pour toujours. Je t'aime. Dors bien."

Margot venait me chercher à 7h30 précises. Espérons que le voyage se passe mieux qu'hier, je me prépara et à 7h30, elle m'attendait devant ma porte avec un grand sourire.

"Hey l'Américaine, comment tu vas ce matin? Tu as digéré notre petite série d'hier soir? Parce qu'on remet ça ce soir, avec Adrian et les autres et on fait une soirée raclette!"

Je me suis sentie prise au piège, mais heureuse en même temps de faire partie d'un groupe. Finalement. Après toutes ces années.

Tu ne pourras jamais compter sur personne. Personne.

Cette phrase tournait dans ma tête, peu importe les façons dont j'essayai de l'éviter. Pourtant aujourd'hui j'essayai de me concentrer sur Kay, Margot, Adrian et les autres. Enfin, surtout sur Kay, ce qu'elle m'avait dit cette nuit me tournait en tête, je ne voulais pas qu'elle s'imagine des choses. Tu penses trop. Ça je le savais, ça devait l'un de mes plus grands défauts.

Une fois arrivées au campus, nous avons rejoins Adrian, Marco et Maxime.

"Tu ne l'as pas faite tombée cette fois j'espère?" Marco s'exprima en riant.

Alors je vois que la nouvelle à déjà fait le tour du groupe. Heureusement qu'il n'y avait pas de vidéo, sinon je pense que j'en aurai entendu parler pendant des heures, peut-être même des jours.

On se rendit dans l'amphithéâtre où allait avoir lieu le cours du matin. Quatre heures de biologie cellulaire. Quel plaisir. Pendant qu'Adrian me montrait des jeux sur ordinateur pour faire passer le temps plus rapidement, Marco pris mon téléphone pour m'ajouter sur leur groupe WhatsApp. Maxime, lui, semblait plus distant. Mais cela ne me dérangeait pas. J'avais déjà trois personnes à mes côtés, c'était plus que je n'avais jamais eu auparavant.

Fait attention, ils vont t'abandonner comme l'ont fait les autres avant.

Cette voix dans ma tête était toujours aussi présente. J'essayais de la faire disparaitre en me concentrant sur Adrian et ses jeux débiles, et en tentant de récupérer mon téléphone auprès de Marco, qui ne lâchait pas l'affaire. Il essayait de lire à haute voix les messages que l'on s'envoyait avec Kay. Je me suis alors mise debout, bancale à cause de mon plâtre, devant tout l'amphithéâtre pour récupérer mon téléphone. Ce qui ne passa pas inaperçu devant le professeur qui me renvoya du cours. Je me suis donc retrouvée dehors, seule, j'étais furieuse contre Marco. Cet imbécile m'avait faite renvoyer de mon premier cours en amphithéâtre. J'en profita pour envoyer quelques messages à Kay qui devait être, elle aussi, en cours. Mais elle ne répondit pas. Elle devait être occupée. C'est à ce moment précis que je me suis rendue compte qu'on parlait beaucoup de moi, mais que je ne lui avais pas demandé comment elle, elle allait. Si elle s'était faite des amis, si les cours lui plaisaient. Tu as été égoïste. Encore. Tu ne penses qu'à toi. Je me promis de l'appeler le soir même pour lui demander comment cela se passait pour elle, après tout elle aussi était dans un nouveau pays. Tout cela devait lui paraitre assez irréel. Mais je la connais. Elle cache si bien ses émotions que cela en devient difficile de savoir si elle va bien ou si tout s'effondre autour d'elle.

Comment tout a commencé (French version)Where stories live. Discover now