09: cent pour cent

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La soirée touchait à sa fin. Les derniers invités s'éclipsaient, des rires et des murmures s'atténuant dans l'air nocturne. Arjun m'attendait devant la voiture, le regard fixe, comme un fauve sur le qui-vive. Malgré son assurance, je sentais une tension sous-jacente dans ses gestes. La menace d'Alberto planait encore, oppressante.

Je me glissai sur le siège passager, mes doigts tremblants cherchant instinctivement la ceinture de sécurité. Arjun démarra sans un mot, ses yeux verts rivés sur la route devant lui, une main ferme sur le volant.

Le silence dans l'habitacle était presque apaisant... jusqu'à ce qu'une ombre surgisse derrière nous.

-"Il nous suit," murmura Arjun, sa mâchoire se crispant.

Mon souffle se bloqua. Je jetai un coup d'œil dans le rétroviseur. Une voiture noire, ses phares comme des yeux menaçants, restait à une distance suspecte.

-"Alberto..." soufflai-je, ma voix à peine audible.

-"Je sais."

Arjun accéléra. La puissante voiture rugit sur l'asphalte, avalant la route à une vitesse vertigineuse. La voiture noire ne tarda pas à faire de même. Le jeu du chat et de la souris venait de commencer.

-"Arjun... il est armé," dis-je, la panique montant en moi.

-"Je sais," répondit-il, son ton glacial mais étrangement rassurant.

Un coup de feu éclata, brisant la vitre arrière dans un fracas assourdissant. Je poussai un cri, me recroquevillant sur mon siège.

-"Reste basse !" aboya Arjun, ses yeux toujours concentrés sur la route.

Il fit un virage serré, les pneus crissant, me projetant contre la portière. L'adrénaline envahissait mes veines, mêlée à une terreur brute.

-"Tu vas nous tuer !" m'écriai-je.

-"Pas moi," répliqua-t-il sèchement, évitant de justesse un autre coup de feu en bifurquant dans une ruelle sombre.

Arjun, imperturbable, gardait les mains fermement agrippées au volant, son regard perçant fixé sur la route.

Il n'y avait pas une once de panique dans ses gestes, contrairement à moi.

Je respirais difficilement, consciente du poids du danger qui nous talonnait.

La voiture d'Alberto était là, tapie comme une bête prête à bondir.

TulliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant