PRIAMDerrière le bar je m'active avec mes deux meilleurs amis pour préparer la bonne gestion de la soirée.
— Le verre doit être niquel à cette allure ! rit Chelsea.
Je me stoppe dans mon action et observe la pinte que j'ai dans la main puis jette le chiffon de l'autre sur le bar en soufflant. J'ai beau être au travail, mon esprit n'arrive pas à rester concentré sur les tâches qu'il doit faire.
Les raisons ?
Premièrement, c'est la soirée étudiante à venir qui m'angoisse. Mon lieu de travail sera rempli de monde tenté par l'alcool. Deuxièmement, je n'arrive toujours pas à mettre mon cerveau sur off vis-à-vis de ma dernière discussion avec Kurtis.
Enfin si on peut appeler ça une discussion...
Mine de rien, ça m'a retourné le coeur. Au moins, maintenant, j'ai confirmation que je ne m'étais pas trompé. Lorsqu'il s'est présenté à notre groupe j'ai cru faire une crise cardiaque tant j'étais soulagé. C'était il y a une semaine, sept longs jours ? à le croiser sur le campus sans qu'il daigne m'adresser un regard. Je ne suis pas allé vers lui, je ne voulais vraiment pas être intrusif. Je le conçois, la fois où je l'ai abordé j'y suis allé un peu fort, mais ça me bouffait les entrailles de ne rien faire et de tout garder pour moi.
Au fond, j'ai peur qu'il tire un trait sur tout ce qu'on a vécu. Après tout, il fait bien comme si on ne se connaissait pas. S'il souhaite ne pas faire partie de ma vie, ce serait douloureux évidemment, mais je pense que je pourrais guérir de son absence, enfin.
Ce n'est pas comme si je lui avais proposé quoi que ce soit de toute façon... ou que nous avons pu discuter réellement.
Pour le moment, tout est en vrac comme dans mon cœur et mon esprit.
— On ne va pas tarder à ouvrir et l'intérimaire n'est toujours pas là ! me crie Chelsea depuis le fond de la salle.
— C'est la poisse que James soit malade précisément ce soir !, râle Aaron.
Chelsea le rassure et nous entendons la sonnette résonner dans l'entrée des professionnels.
— J'y vais, lancé-je en me déplaçant vers celle-ci la clé en main.
Bientôt, nous slalomerons entre les clients, plateau en main pour aller les servir. Les gens s'éclateront, danseront et chanteront à tue-tête. La pièce est éclairée de leds, tantôt violet, tantôt rouge, ainsi de suite. Les tables ont été poussées vers le fond de la pièce pour faire de la place, ce genre de soirées attirant plus de passage que d'habitude. Les basses allumées par Chels et qui sont situées en hauteur, elles crachent des musiques des sons années deux mille principalement. Celles-ci se répercutent soudainement dans mon corps sous forme de vibrations.
Je dépasse les casiers et ouvre à l'intérim qui a gentiment accepté de nous aider au dernier moment.
— Ouf tu es là ! dis-je soulagé.
Il se glisse rapidement dans les vestiaires, il pleut à torrent dehors...
— Tu dois être trempé merde ! Je dois avoir des rechanges. Moi c'est... Kurtis ?! m'étouffé-je.
Mon cœur se met à cavaler sous ma poitrine alors que j'observe la silhouette élancée et athlétique de Kurtis.. Habillé d'un t-shirt moulant blanc et d'un baggy kaki, ia mis une tenue qui le met énormément en valeur, soulignant ses muscles. Notamment au niveau de son torse et de ses bras. Dans sa main, il tient une veste sombre. Ses boucles châtaines sont en désordre sur son front et goutent à cause de la pluie. Ses yeux marrons finissent par se poser sur moi. Mes mains se mettent à trembler et mes bagues claquent contre la ferraille du casier que j'ouvrais pour lui. J'essaie de me calmer en respirant un grand coup.
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Nos âmes jumelles
RomanceLorsque Kurtis démarre ses études à UCLA, il ne s'imagine pas que le nouveau départ qu'il souhaite prendre soit mis à rude épreuve. Talentueux élève en danse, il espère briller sur le parquet et réaliser son rêve le plus précieux : échapper aux cauc...