À Travers l'Écran

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Le matin du 11 novembre 2015, Paris semblait paisible. Le ciel était d'un gris léger, presque mélancolique, comme si la ville elle-même ressentait la séparation qui s'annonçait. Dans l'appartement de Gulia, le silence régnait, à peine troublé par les bruits de la ville au loin. Antoine, en tenue décontractée, attendait dans l'entrée, son sac de sport prêt à partir pour le rassemblement de l'équipe de France. Il portait un t-shirt à la coupe soignée d'une grande marque, avec des baskets blanches aux pieds. Gulia, elle, se tenait dans la cuisine, son regard perdu dans le vide, un thé à peine entamé devant elle. Elle savait que ce moment arrivait, mais elle n'était pas prête à le vivre.

Antoine (en s'approchant doucement) :
"Tu vas me manquer, tu sais. Vraiment."
(Il se pencha légèrement vers elle, ses yeux cherchant les siens.)

Gulia se tourna lentement vers lui, un petit sourire triste aux lèvres. Malgré sa réputation de femme indépendante et déterminée, elle sentait un vide qu'elle ne parvenait pas à combler.

Gulia (en prenant une profonde inspiration, essayant de masquer son émotion) :
"Tu me manqueras aussi... Mais tu sais, c'est ton travail. C'est important. Et moi, je vais continuer de gérer ici... comme d'habitude."
(Elle haussait les épaules, mais ses yeux trahissaient la tristesse qu'elle essayait de dissimuler.)

Antoine la regarda attentivement. Il connaissait bien Gulia et savait qu'elle n'aimait pas montrer ses vulnérabilités. Mais aujourd'hui, elle n'arrivait pas à cacher la peine qui se lisait dans ses yeux verts. Il se rapprocha d'elle, se mettant face à elle.

Antoine :
"Oui, je sais, tu gères toujours tout. Mais cette fois, ce n'est pas comme les autres départs. J'ai l'impression que ça va être plus long que d'habitude." (Il la prit doucement par les épaules.) "Je n'aime pas cette idée. Vraiment pas."

Gulia baissa la tête un instant, les yeux remplis de larmes qu'elle ne voulait pas laisser couler. Elle se força à sourire de nouveau, mais son cœur était lourd. Elle avait toujours été celle qui gérait, qui avançait seule, mais aujourd'hui elle se sentait perdue sans lui.

Gulia (avec une voix presque fragile) :
"Tu sais que ça va être dur pour moi aussi, mais c'est pas comme si on ne se retrouvait jamais."
(Elle se força à paraître calme, mais la chaleur de ses larmes trahissait son émoi.)

Antoine (d'un ton plus sérieux, presque supplicant) :
" Tu crois vraiment que ça va être facile de te quitter ? Chaque minute loin de toi, ça va être une éternité." (Il posa une main sur sa joue, la regardant intensément, comme pour chercher la force dans son regard.)

Gulia ferma les yeux un instant, se laissant toucher par sa tendresse. Elle savait qu'elle allait ressentir un vide immense après son départ. Elle n'était pas sûre de pouvoir supporter cette distance. Mais elle se força à rester forte, comme elle l'avait toujours fait.

Gulia (en fermant les yeux pour éviter de pleurer) :
"Je sais, Antoine... Moi aussi je vais me réveiller en pensant à toi, je vais m'endormir en pensant à toi. Mais ça fait partie du jeu."
(Elle renifla doucement, mais essaya de sourire.) "Tu as un match à préparer. Tu as une équipe qui compte sur toi."

Antoine (en la serrant dans ses bras avec une tendresse infinie) :
"Je vais penser à toi à chaque seconde." (Il se recula doucement pour la regarder.) "Mais c'est... c'est quand même dur. Vraiment. On ne va pas se revoir avant longtemps. C'est pas comme d'habitude, là."

Gulia sentit sa gorge se serrer, mais elle ne voulait pas le laisser voir à quel point ça l'affectait. Elle essuya discrètement une larme qui roulait sur sa joue.

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CombattanteWhere stories live. Discover now