Chapitre 1

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"Les souvenirs enfouis protègent parfois des vérités que notre cœur n'est pas prêt à affronter"

Harper

Une fois descendus de l'avion, nous avons pris un train qui nous mènera à sa planque avec sa nouvelle équipe, dont il m'a parlé. Je connaissais déjà Mason et Woods, l'impulsif. Pour les autres, il vaudrait mieux selon lui que je les voie une fois.

Après être descendus du train, nous pris un taxi et il nous a laissé devant un couloir pour le peu assez lugubre. J'ai vraiment envie de retrouver mon lit douillet là. Adler lisait bien sur mon visage la fatigue, peiné, il se proposa de porter mon sac

- Oh ce n'est pas la peine

- Je ne t'ai pas demandé ton avis Harper. ça se voit à des kilomètres que t'es fatiguée et je comprends. Et puis c'est un peu à cause de moi que tu es là. Maintenant file moi ce sac et on n'en parle plus.

Nous avançons vers la porte d'une sorte de base secrète dit : Bienvenue à Berlin Ouest Harper. On doit faire notre boulot. Je vois une femme qui a à peu près mon âge ouvrir la porte et nous fais entrer. La salle était composée à majorité d'armes et de missiles pour faire sauter toute la ville, mais pas ceux que j'utilise d'habitude. Ils vont très vite comprendre pourquoi je suis un membre d'élite de la CIA. Cet endroit manquais clairement d'entretien, mais bon je suis pas venue ici pour jouer la femme de ménage. Je suis venue ici pour en apprendre plus sur cette histoire et comprendre enfin ce qui m'arrive, pourquoi je ne cesse de finir avec les aspirines à l'entente du nom Perseus. Adler est allé dans une pièce de cette base avec mon sac pour le déposer. Je suppose que je dormirai là bas. Il est revenu et a demandé à ce que le reste de l'équipe se rassemble à la pièce principale. La jeune femme pris la parole :

- Bienvenue dans l'équipe Harper. Je parie qu'Adler n'y est pas du tout allé mollo avec toi quand il t'a faite venir ici et je m'en excuse. Il fait parfois chier mais il a un bon fond. Moi je suis Park, analyste pour le MI6. Mon travail consiste à comprendre nos ennemis mieux qu'eux-mêmes. Dans cette équipe, je suis celle qui garde un œil sur le tableau d'ensemble, pendant que les autres foncent tête baissée. Tu ne peux pas savoir à quel point c'est bon de voir une figure féminine ici, je me sentirais moins seule au milieu de ces machos. Ravie de te rencontrer. Elle a l'air très sympathique cette Park. Elle me plaît déjà.

- Lawrence Sims. Technologie, renseignement, logistique, vous pouvez compter sur moi pour que tout fonctionne comme prévu. Si quelque chose casse, je le répare. Si une porte est fermée, je l'ouvre, qu'elle soit numérique ou physique. C'est cool de te revoir Harper. Il a bien grandi ce Sims

- Lazar Azoulay. Vous avez besoin d'un homme de terrain fiable, c'est moi. Je couvre vos arrières, peu importe le danger. Pour moi, la mission passe après l'équipe. Toujours.

Adler intervient coupant court :

- Bien au boulot. On capte de plus en plus de discussions chez les russes depuis plus de 48h. La CIA et leur défense contactent leurs sources pour en savoir plus; mais pour l'instant aucune piste concernant Perseus

- Le MI6 aussi est rentré les mains vides.

- Mais il faut bien commencer quelque part. Il se dirigea vers un tableau qui résume tout ce qui a été fait jusqu'ici, même l'épisode du Vietnam. On va retourner ici, au Vietnam, en 1968. On avait pour ainsi dire frôlé Perseus.

- Au fond de moi je savais qu'on en avait pas terminé avec cette mission. Da Nang, janvier 1968. On avait des infos qui suggéraient que Perseus collaborait avec des agents locaux pour faire passer des armes. Mais on l'a raté... de peu. Dis-je en pointant la carte du doigt. Je pouvais voir les yeux d'Adler s'ouvrir davantage et se tourna vers moi.

- Mais oui ! Da Nang, c'est là qu'il a commis sa première erreur et qu'on a obtenu une piste. Et toi, Harper, tu as vu ses opérations de plus près que n'importe qui d'autre. C'est pour ça que je t'ai fait venir ici.

- Justement en parlant de ça, pourquoi tu t'en souviens et pas moi ? Qu'est ce que tu refuses de me dire Adler ?

- il fixe le tableau en évitant mon regard. Ce que je ne te dis pas ? Ça importe peu. Tout ce que tu dois savoir, tu le sauras, Harper. Prépare toi. Perseus ne joue pas dans la même cour que nous, mais il a une faiblesse. Tout le monde en a une. Et nous finirons par le savoir. Adler se tourna vers Lazar ensuite, après ce petit accrochage. Sors tout ce qu'on a sur l'attaque de Da Nang et montre ça à Park. Elle croisera nos infos avec ceux du MI6.

- On cherche des noms de code, des transmissions cryptées, des activités russes en lien avec la NVA, bref tout ce qui pourrait être une piste. 

- Compris. Réponds Lazar

Cette histoire semble encore plus compliquée que ce que j'imaginais.  Je sentais un poids invisible s'abattre sur moi. Chaque mot d'Adler semblait ouvrir une nouvelle porte sur un passé que je peinais à comprendre. Les fragments qu'il évoquait, des souvenirs flous, des instants volés au chaos de la guerre ne faisaient qu'amplifier mon malaise. Je savais qu'Adler avait raison sur un point : Perseus n'était pas un ennemi ordinaire. Mais ce qui me troublait, c'était ce sentiment grandissant qu'elle n'était pas non plus une alliée ordinaire.

Je scrutais le tableau, comme si les lignes et les flèches tracées sur la carte pouvaient me révéler des réponses. Mais tout ce que je voyais, c'était une toile d'araignée complexe, tissée de mensonges, de manipulations et de décisions impossibles.  Adler voyait mon malaise, et essaya de me rassurer à sa manière :

- Harper, tu es celle qui nous permettra de sauver le monde des griffes de Perseus. J'avais absolument besoin des meilleurs agents de la CIA et c'est pour ça que j'ai de nouveau fait appel à toi. Et en ce qui concerne ta perte de mémoire, je pense que cette mission te permettra d'y voir plus clair et te connaissant, ce serait mieux si tu reconstituais les pièces du puzzle toi même. Tu ne crois pas ?

Je repense à Da Nang, à ce nom qui sonnait si étrangement familier. Je n'avais aucun souvenir clair de cette mission, mais une ombre persistait dans mon esprit, comme une empreinte que je ne pouvait effacer. Adler semblait savoir plus qu'il ne disait, et cela m'irrite autant que cela m'intrigue.

Et puis, pourquoi Adler avait-il une telle foi en moi ? Était ce vraiment pour mes compétences, ou y avait-il une autre raison, plus obscure ? Cette mission semblait être pour lui autant personnelle que professionnelle. Et au cœur de tout cela, j'avais l'impression d'être  une sorte de pièce maîtresse dans un jeu où j'ignorais encore toutes les règles.

J'inspirai profondément, essayant de repousser le tumulte de mes pensées. je savais qu'il fallait avancer, et que je devais me préparer à affronter non seulement Perseus, mais aussi ce que cette quête allait révéler sur moi-même. La seule chose dont j'étais sûre, c'est qu'il n'y avait plus de retour en arrière possible.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 25 ⏰

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