Chapitre 31

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Harry parcourait les couloirs de Poudlard comme une tempête enragée, serrant les poings si fort que ses ongles s'enfonçaient dans ses paumes. Une énergie brute et incontrôlable émanait de lui, faisant trembler les murs de pierre et vibrer les fenêtres sous la puissance de sa magie. Les élèves, sentant le danger imminent, s’écartaient instinctivement de son chemin, certains murmurant, d'autres pétrifiés, incapables de détourner le regard.

« Qu’est-ce qui se passe ? » murmura un Poufsouffle, observant Harry d’un air terrorisé. 
« Je ne sais pas, mais il vaut mieux ne pas rester là… » répondit un Serdaigle en tirant son ami à l’écart.

Harry ne voyait ni n’entendait rien. Son esprit était aveuglé par une seule chose : la rage. Ginny avait osé blesser Hermione, et Ron s'était rendu complice de ses actes. Quant à Dumbledore, son silence et sa manipulation constante faisaient de lui un allié de ces actes ignobles. Cela suffisait. Ils avaient franchi la limite. 

Les portes du bureau de Dumbledore se rapprochaient, son objectif clair. Il ne ralentit pas. 

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Dans le bureau, Ron et Ginny se tenaient devant Dumbledore, leurs visages affichant une fausse innocence. 

« Je ne vois pas pourquoi on est ici, professeur, » dit Ginny d’un ton exaspéré. « Hermione est tombée toute seule. Ce n’est pas ma faute si elle est maladroite. » 

Ron hocha la tête, ajoutant avec un sourire forcé : « Oui, et Harry a toujours été trop protecteur avec elle. Il s’énerve pour un rien. » 

Dumbledore, assis derrière son bureau, tapotait pensivement sur son parchemin. « Il faut garder votre calme, mes enfants. Tout cela doit être géré avec subtilité. Harry peut être… impulsif, mais il finira par comprendre la nécessité de nos actions. »

Soudain, une explosion retentit. 

La porte du bureau vola en éclats, des morceaux de bois se dispersant dans toute la pièce. Harry entra, entouré d’un halo de magie si intense que l’air autour de lui semblait crépiter. Ses yeux verts flamboyaient d’une colère incontrôlable, et chaque pas qu’il faisait semblait faire vibrer le sol sous ses pieds. 

Dumbledore se redressa brusquement. « Harry, je ne pense pas que— » 

« La ferme. » La voix de Harry claqua dans l’air comme un coup de fouet. 

Ron recula instinctivement, le visage blême. Ginny, quant à elle, fronça les sourcils, essayant de dissimuler son inquiétude. 

« Harry, tu n’es pas raisonnable, » tenta Dumbledore, gardant son ton calme. « Ce n’est pas ainsi que nous réglons les problèmes. » 

Mais Harry ignora le directeur. Il s’avança, ses yeux fixant tour à tour Ron et Ginny, son regard les transperçant comme des lames. 

« Toi, » commença-t-il en pointant Ginny du doigt. « Tu as osé toucher à Hermione. » Sa voix était basse, mais chaque mot était chargé de menace. 

Ginny haussa les épaules, tentant de se donner une contenance. « Elle n’est pas aussi fragile que tu le crois, Harry. Elle survivra. » 

Avant qu’elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, la magie de Harry explosa dans la pièce, brisant plusieurs fioles sur les étagères et éteignant les bougies d’un souffle puissant. 

« Si tu oses encore, ne serait-ce qu’une fois, poser un doigt sur elle ou Astoria… » Harry s’avança jusqu’à ce que son visage ne soit qu’à quelques centimètres de celui de Ginny. « …je te garantis que tu regretteras de ne pas avoir croisé Voldemort plutôt que moi. » 

Ginny pâlit, reculant d’un pas. Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais aucun son n’en sortit. 

Harry se tourna ensuite vers Ron, dont les jambes semblaient sur le point de céder. « Et toi, » dit-il d’une voix encore plus glaciale. « Tu penses que tes petits tours, tes mensonges et tes manipulations vont te sauver ? Crois-moi, Ron, je n’ai pas oublié ton rôle dans tout ça. Tu n’es rien. Juste un pantin pathétique. » 

Ron leva les mains, tremblant. « Écoute, Harry, je… je ne voulais pas… » 

« Tu ne voulais pas quoi ? » rugit Harry. « Tu ne voulais pas quoi, Ron ? Que je découvre que tu es un lâche et un traître ? Tu penses vraiment que tu peux te cacher derrière Dumbledore toute ta vie ? » 

Ron se tourna vers le directeur, cherchant désespérément son soutien. Mais avant que Dumbledore ne puisse parler, Harry leva une main, et un vent magique claqua dans la pièce, forçant le vieil homme à se taire. 

« Et vous. » Harry tourna son regard brûlant vers Dumbledore. « Vous êtes censé être un guide, un mentor, quelqu’un de digne de confiance. Mais tout ce que vous faites, c’est manipuler et sacrifier les autres pour votre propre vision tordue du ‘plus grand bien’. » 

Dumbledore, pour la première fois, semblait légèrement déstabilisé. « Harry, tu ne comprends pas tout… » 

« Oh, je comprends parfaitement. Vous avez utilisé Ron et Ginny pour tenter de me contrôler. Vous avez essayé de briser ceux que j’aime. Mais sachez ceci, » dit-il, sa voix tremblante de rage. « Si vous, ou eux, osez encore vous en prendre à Hermione, Astoria ou à moi, je vous détruirai. Vous, votre réputation, et tout ce que vous représentez. » 

Le silence tomba dans le bureau, lourd et oppressant. La magie de Harry pulsait toujours dans l’air, menaçante, tandis que Ginny et Ron restaient pétrifiés. 

« Voldemort est peut-être un monstre, » conclut Harry d’une voix calme mais terrifiante. « Mais comparé à ce que je vous ferai subir si vous touchez à mes proches, il ne sera qu’un simple chiot. » 

Avec ces derniers mots, il tourna les talons et sortit du bureau, laissant derrière lui une atmosphère électrique et une peur palpable. 

Ginny éclata en sanglots silencieux, tandis que Ron restait immobile, comme pétrifié. Quant à Dumbledore, il resta assis, le regard lointain, comprenant enfin que Harry Potter n’était plus un garçon qu’il pouvait manipuler.

Contrecarrer les Fils du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant