Djoué!
Eau pure qui ruisselles, sensuelle, magique,
Eau fatale qui ondules, pareille au serpent,
Source de vie qui nourris,
Eau de mon amour, de ma joie.
Djoué!
Eau Amie amante, transparente
Tel le cristal, scintillante tel l'émeraude.
Toi Beauté sauvage, qui berces l'être
sensible en moi qui se réveille, mais
Femme divine qui charmes et éblouis le poète.
Et vous palmes! Et vous poissons!
Vous oiseaux! vous plantes!
Emportez-moi dans le monde
invisible!
Que j'entre dans le monde des Ancêtres, pour mes ablutions
Et que j'en sorte purifié.
Dans l'assemblée des Hommes,
Assis parmi les Hommes,
Dans la contemplation de la rivière qui enchante,
Le poète est absent, son esprit
transporté loin de la foule,
Bien loin des rires, des chants,
Des danses et des plaisirs de la fête.
Et il rêve dans la foule en fête,
Et il écrit la rose de l'eau,
La rose même poème.