Les vacances (Helenie)

Chapitre 112

Salut à tous,
Bonne lecture ;)

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Djebril rattrapa Lenie au détour d'un arbre, là où elle s'était arrêtée, appuyée contre le tronc rugueux. Elle se massait les tempes, visiblement par tout ce qui venait de se passer. La tension sur son visage était évidente, et elle sursauta légèrement en entendant les pas de Djebril, avant de lever les yeux vers lui.

« Hey, petit cœur... » murmura-t-il avec douceur, s'approchant lentement, les mains dans les poches pour ne pas paraître envahissant.

Lenie esquissa un sourire fatigué en reconnaissant sa voix, mais il ne parvint pas à éclaircir la tristesse dans ses yeux. « Salut, Dje... » répondit-elle faiblement, sa voix à peine audible.

Il s'arrêta juste devant elle, sans envahir son espace, mais suffisamment proche pour qu'elle sente sa présence rassurante. « Tu te masses les tempes comme ça quand tu veux éviter de crier. » Il pencha la tête, une expression inquiète sur le visage. « Qu'est-ce qui se passe, Lenie ? »

Elle baissa les yeux, observant les feuilles au sol comme si elles pouvaient lui offrir une réponse. « C'est Pierre... Il m'épuise. » Sa voix tremblait légèrement, une combinaison de frustration et d'épuisement. « Il ne comprend pas les limites, Djebril. Et ça me rend folle qu'il essaie encore de... je ne sais pas... d'avoir une place qu'il n'a plus. »

Djebril hocha lentement la tête, respectant son rythme. « Il t'a vraiment touchée avec ce qu'il a fait à table, hein ? »

Lenie releva brusquement la tête, ses yeux brillant d'une colère contenue. « Ce n'est pas juste ça, c'est tout. Sa façon de regarder Helena, de toujours essayer de la toucher, de s'accaparer son attention... » Elle prit une profonde inspiration, essayant de garder son calme. « Il ne respecte rien. Pas nous, pas notre couple, et encore moins ma patience. »

Djebril posa une main légère sur son épaule, une chaleur rassurante dans son geste. « Écoute, Lenie. Je comprends que ce soit dur. Tu protèges ce que tu as de plus précieux, et tu as raison. Mais... » Il la fixa doucement, cherchant ses mots. « Il faut que tu te concentres sur ce qui est important. Pierre, c'est un problème, mais il n'a aucun pouvoir sur vous. Ce que toi et Helena avez construit, c'est solide, tu le sais. »

Lenie inspira profondément, comme si ses mots trouvaient un écho en elle. « Oui... Mais parfois, j'ai peur que ça... je ne sais pas, que ça nous affecte plus qu'on ne le veut. »

Djebril lui offrit un sourire rassurant. « Tu sais ce que je vois, moi ? Une femme qui a tout donné pour aimer et être aimée. Et une Helena qui ferait n'importe quoi pour toi. Alors, ne laisse pas Pierre ou qui que ce soit d'autre te voler cette certitude. »

Elle sentit ses épaules se détendre légèrement, un poids invisible se levant grâce à ses paroles. Elle releva les yeux vers lui, une lueur de gratitude dans le regard. « Merci, Djebril. Tu sais toujours quoi dire. »

Il haussa les épaules avec un sourire espiègle. « Eh, c'est pour ça que je suis là. Et aussi pour te rappeler que si tu as besoin de quelqu'un pour botter des fesses, je suis ton gars. »

Lenie éclata d'un rire léger, sincère pour la première fois de la journée. « Je garde ça en tête. »

Il la tapota doucement sur l'épaule avant de reculer d'un pas. « Allez, viens. Ils vont se demander ce qu'on fabrique, et je parie qu'Helena commence déjà à s'inquiéter. »

Lenie hocha la tête, se redressant doucement. « Oui, allons-y. » Et ensemble, ils retournèrent vers la terrasse, le cœur un peu plus léger.