Chapitre 167

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Salut à tous,
Bonne lecture ;)

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Samedi matin, Lenie eut du mal à émerger de son sommeil. Sa nuit avait été agitée, ponctuée de multiples réveils et de longues minutes passées à chercher une position confortable. Mais plus que l'inconfort, c'était l'absence d'Helena qui l'avait le plus perturbée. Le lit lui paraissait trop grand, trop vide, et son corps semblait instinctivement chercher cette chaleur familière à ses côtés.

Finalement, après plusieurs soupirs d'exaspération, elle abandonna l'idée de grappiller quelques minutes de sommeil supplémentaires et se décida à se lever. Il était à peine 8h, et une douce lumière matinale filtrait à travers les rideaux, baignant la chambre d'une clarté paisible.

Avant de quitter la pièce, elle attrapa son téléphone et envoya un message rapide à Helena, même si elle savait que la blonde dormait sûrement encore après la fatigue du concert et du voyage en bus.

Glissant son téléphone dans la poche de son sweat, elle descendit lentement les escaliers, une main posée sur son ventre dans un geste inconscient, comme pour apaiser les légers tiraillements qui persistaient encore par moment.

L'odeur réconfortante de café et de thé flottait dans l'air, éveillant instantanément ses sens. En arrivant dans la cuisine, elle aperçut Marie-Maud derrière le comptoir, affairée à préparer le petit-déjeuner. Cette dernière releva la tête en entendant Lenie entrer et lui adressa un sourire chaleureux.

« Bien dormi ? » demanda-t-elle en souriant doucement en tendant une tasse de tisane fumante.

Lenie haussa légèrement les épaules en prenant la tasse entre ses mains. « Pas vraiment... La nuit sans Helena, c'est compliqué. »

Marie-Maud rit doucement en déposant quelques tartines sur la table. « J'imagine. Plus qu'une nuit sans elle... »

Lenie poussa un léger soupir en s'asseyant. « Une nuit et demie plutôt... À mon avis, elle rentrera tôt lundi matin. »

Elle joua distraitement avec le bord de sa tasse avant de reprendre, un brin mélancolique. « Mais je crois que mes hormones me jouent des tours... Je me sens un peu à fleur de peau, surtout après ce qu'il s'est passé mercredi. »

Marie-Maud lui lança un regard compréhensif, soutenant son amie, elle tendit sa main, là posant délicatement sur son bras. « Hm, ça va aller, ça passera vite. Et les contractions, ça va ? »

Lenie acquiesça avec un petit sourire, effleurant du bout des doigts son ventre arrondi. « Mieux. J'en ai eu quelques-unes cette nuit, mais rien d'inquiétant. »

Marie-Maud pencha légèrement la tête, l'observant avec douceur avant de demander. « Tu l'as dit à Hele ? »

Lenie secoua immédiatement la tête. « Non, surtout pas. Je ne veux pas l'inquiéter » soupira t elle.

À cet instant, le bruit d'une porte s'ouvrant attira leur attention.

Victorien fit son entrée dans la cuisine, un grand sac en papier dans les bras, rempli de viennoiseries fraîches.

« Bon, qui veut des croissants et des pains au chocolat ? » lança-t-il d'un ton jovial en posant le sac sur la table.

Lenie esquissa un sourire en attrapant un pain au chocolat. Peut-être que ce petit-déjeuner entourée de ses amis l'aiderait à chasser cette sensation de vide qui l'habitait depuis le départ d'Helena.

Helena émergea lentement de son sommeil dans l'espace confiné du bus, grognant doucement en signe de mécontentement avant de s'étirer longuement. Ses muscles encore engourdis protestèrent légèrement, et un craquement discret accompagna son mouvement, lui arrachant un soupir. Dormir dans un bus n'avait définitivement rien à voir avec le confort de son lit, et surtout, sans Lenie à ses côtés, elle avait l'impression d'avoir mal dormi. Mais autre chose l'avait perturber, malgré qu'elle essayait de ne pas y penser, elle sentait encore la main de l'homme lui aggriper le bras.

Les vacances (Helenie) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant