Enora
2 heures plus tard, 3h09 :
Hyatt House LAX Century Blvd Hotel, LA :Ça fait plus d'une heure qu'Aiden est enfermé dans la chambre d'hôtel, se faisant soigner par un médecin qu'Owen a contacté. Tout s'est passé tellement vite..
Juste au moment où on allait sortir du manoir, le bruit des sirènes retentit. La police a débarqué, ouvrant le feu contre les mafieux. Aiden, inconscient et incapable de marcher, a dû être transporté avec difficulté jusqu'à la voiture. Alors qu'on a réussi à s'échapper, Owen a pris la décision de ne pas emmener Aiden à l'hôpital, craignant que cela n'attire trop d'attention. De toute façon, l'hôpital était trop loin. Il fallait agir rapidement pour stabiliser son état. On a donc dû improviser, cherchant un lieu plus sûr, un endroit discret où nous pourrions le garder sous surveillance jusqu'à ce qu'il soit un peu plus stable.
Le trajet était censé être rapide, juste un peu plus d'une demi-heure jusqu'au penthouse d'Aiden, mais en pleine route, alors que nous étions déjà à mi-chemin, j'ai vu Aiden se détendre dans l'agonie, son corps devenant soudainement inerte. Mon cœur a loupé un battement en voyant son torse s'immobiliser.
Le sien venait de s'arrêter.
L'homme sur la banquette arrière s'est immédiatement mis à travailler, pratiquant un massage cardiaque d'urgence. Le bruit de ses compressions sur la poitrine d'Aiden m'a figé, une angoisse sourde m'envahissant à chaque mouvement. Je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie. Aiden ne respirait plus. Son visage pâle, les lèvres bleuissantes, tout son corps tendu. L'air semblait me manquer, et la panique m'étreignait la gorge.
Tout se passait si vite, et pourtant c'était comme si le monde autour de nous était devenu flou. Je voulais crier, mais ma voix était restée bloquée. Tout ce que je pouvais faire, c'était fixer Aiden, dans l'espoir que ses yeux s'ouvrent, qu'il respire, que tout ce soit un mauvais rêve. Je serrais les poings, mes doigts crispés sur le cuir de la banquette, ma respiration saccadée, attendant que l'homme derrière moi fasse un miracle.
Owen hurlait sur l'homme par angoisse, criant sur l'homme de faire quelque chose. Tout ce que je faisais c'était de le fixer depuis le rétroviseur. Ce n'est qu'après une longue minute que son cœur s'est remis à battre. Pour éviter de le perdre à nouveau, on a décidé de s'arrêter à l'hôtel le plus proche. A peine arrivé dans la chambre qu'il l'emmène dans la chambre et nous demande d'attendre à l'extérieur. Le médecin arrive rapidement et entre à son tour.
Et nous voila à attendre derrière la porte depuis plus d'une heure, ne sachant même pas s'il va mourir ou non.
- Bordel, je murmure en me laissant glisser le long du mur.
- Je suis sûr qu'il va bien, résonne la voix d'Owen.
Je lève la tête vers lui.
- Il a déjà vécu pire, ajoute-t-il.
J'hoche la tête lorsqu'au même moment le médecin sort de la chambre.
- Est-ce qu'il va s'en sortir ? je demande, la gorge serrée, alors que le médecin referme doucement la porte.
Il retire son masque, révélant un visage marqué par la fatigue. Il s'approche d'Owen et moi, les mains croisées devant lui.
- J'ai réussi à extraire toutes les balles et à stopper les hémorragies, annonce-t-il d'un ton professionnel. Ses jours ne sont plus comptés.
Un poids immense s'échappe de ma poitrine. Je laisse échapper un long soupir de soulagement, mes jambes vacillant légèrement sous moi.
- Merci Sam, murmure Owen en posant une main sur mon épaule, comme pour me stabiliser.
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ESMERALDA
RomanceElle pensait être enfin libre, enfin heureuse. Elle avait quitté le monde dangereux auquel elle avait grandi pour mener une vie paisible loin de son père, mais au lieu de ça elle s'est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Elle avait essay...