PROLOGUE

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( Point de vue : Capucine )

Sur la côte Ouest :

« Fichu devoir, je me plains. Pourquoi devons nous nous présenter ? Les débutants n'en n'ont rien à faire des seniors.

- Et pourtant il faut le faire, me dit ma mère. »

Mon prof de danse a demandé ou plutôt exigé des seniors une présentation de sa personne avant la Sélection pour que les débutants puissent, en quelque sorte, nous connaître si nous sommes choisis pour la Course. Mais que puis-je marqué ? Ma feuille est blanche depuis à peu près 20 minutes.

« Ne te focalise pas sur ce que les gens penseront de toi Capu. Pense à toi. Pense à ce qu'une fille exactement comme toi aurait dit, me conseille ma mère. »

À ce qu'une fille comme moi aurait dit. Une fille comme moi se serait présenté de manière autoritaire pour montrer qu'elle est sérieuse dans se qu'elle fait. Une fille comme moi se serait présenté de manière sympathique puisqu'elle peut tout entendre. Une fille comme moi se serait présenté de manière joviale car elle sourit tout le temps. Voilà comment une fille comme moi se serait présentée. Sans même m'en rendre compte, j'écris encore et encore à en rendre la feuille noir de crayon.

« J'ai fini Maman ! crie-je en levant ma feuille.

- Super ! Alors je veux écouter cette présentation.

Je m'éclaircis la voix avant de commencer.

- Bonjours à toutes et à tous. Je me prénomme Capucine DELIÑO mais tout le monde me surnomme Capu. Après 4 ans maintenant d'entrainement, je fais partie des séniors. La danse me passionne et j'espère que c'est aussi votre cas. Je vous souhaite une bonne année en espérant que vous vous amuserez autant nous. J'espère de tout coeur vous revoir prochainement. »

Ma mère caresse mon épaule à la fin de mon court discours.

« C'était parfait ma chérie, dit-elle mélancolique. Tu devrais aller te coucher, il est tard et demain tu dois te lever tôt. »

Je me lève, embrasse ma mère lui souhaitant bonne nuit au passage et pars dans ma chambre. Plus qu'une semaine avant la Sélection.

( Point de vue : Quentin )

Sur la côte Nord :

Je vais le rater. Je vais le rater.

« Attendez, je m'ecrie. »

Trop tard. Le bus est déjà bien loin. Ma maison est à environ 30 minutes à pied. Il fait déjà nuit et il n'y a personne dehors. J'aurais dû accepter quand mes potes m'ont proposer de me ramener chez moi. Je commence à marcher dans un noir troublant. Certains lampadaires sont cassés ce qui me fait assez peur. Je ne suis pas une chochotte mais j'ai déjà vu une centaines de film d'horreur et je peux vous assurer que dans aucun d'entre eux le personnage principal ne sortait vivant. Avec un peu de chance ma copine serait toujours dans la fête où je me trouvais quelques minutes plutôt. Je l'appelle. Elle répond :

« Allô Quentin ? »

Ouf ! D'après la musique de fond j'en conclus qu'elle y ai toujours.

« Rose. Je suis content de t'entendre. J'ai besoin d'aide. Est-ce que tu pourrais venir me chercher s'il te plait ?

- Hum oui bien sur. Où es-tu ? »

Je le dis où je me trouve.

« D'accord j'arrive tout de suite chéri. »

Je raccroche et attend dans l'arrêt du bus. Trois murs en bois m'entoure avec sur chacun d'eux des informations sur le Compté d'El Sueño. Un toit bas et un banc sont présents également. Lorsque Rose arrive, je monte directement dans sa voiture. On s'embrasse puis elle roule.

Système Code 66Où les histoires vivent. Découvrez maintenant