Chapitre 2.

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Un mois plus tard: Janvier 2014.

C'est une nouvelle journée qui s'annonce. Je m'étais levé depuis 5hr30. Je n'avais pas beaucoup dormi certes mais j'étais aussi impatient de débuter ma nouvelle vie. Depuis l'incident avec mon père, je suis venu vivre seul dans cette grande ville appelée Phœnix. C'est une ville chaleureuse et tranquille, chose que j'apprécie. Mon père m'avait coupé les vivres mais grâce à l'argent que j'ai économisé en travaillant pour lui, j'ai réussi à m'acheter une maison. Elle n'était ni grande ni petite, juste idéale. J'avais toujours ma Jaguar blanche, cadeau de mon père pour mes vingt ans.

Comme j'avais beaucoup de temps avant d'aller au boulot, je décida d'aller courir un peu, histoire d'être en forme. J'enfila un short et un débardeur, tout deux de la marque Nike (ma marque fétiche) et je mis mes baskets Adidas. Je pris une bouteille d'eau et je partis.

Je décida de faire le tour de la ville. Comme il était encore très tôt, les rues étaient désertes. Je termina mon jogging puis je rentra chez moi.
Après m'être douché, je me vêtit d'un pantalon noir et d'une chemise bleue ciel dont je retroussa les manches. Dois-je mettre une cravate? Peut-être que cela fera plus professionnelle. OK, va pour la cravate. Je n'eus pas de mal à l'attacher (merci à ma mère). Je passa une main dans mes cheveux pour les discipliner. Aujourd'hui je commence à travailler en tant que prof de français. C'est pour cette raison que mon père et moi on s'était disputé un mois de cela. Il n'approuvait pas mon choix de carrière. Comme je suis son seul fils, il était plus que certain que j'allais prendre en main sa compagnie, le James C Hall Company Ltd. Sa compagnie était toute sa vie mais la vie de directeur ne m'intéressait pas. Moi j'aime la lecture, la poésie, la photographie et tout ce qui touche de près ou de loin à l'art. Mon père n'a jamais approuvé mes gouts, selon lui, la lecture c'est pour les femmes. Je ne suis pas triste d'être parti de chez lui car j'en avais plus qu'assez de vivre sous sa dictature oppressante. Je suis déterminé à vivre par moi-même et pour moi-même.
7hr30. Il fallait que j'arrive au collège en avance car j'avais une réunion avec la directrice, mme. Monglomery. Pas le temps de prendre le petit dej'. Je pris mon attaché-case, mes clés et une pomme. Je sortis de la maison en claquant la porte. J'espère que ce premier jour va bien se passer.

Je monta derrière le volant et j'attacha ma ceinture. J'allais démarrer lorsque mon téléphone portable sonna. C'était ma mère. Je décrocha. Je sais, parler au téléphone en conduisant c'est mal, mais je ne pouvais pas risquer d'arriver en retard.

*Conversation téléphonique*
Maman: allô ?
Moi: salut m'man.
Maman: comment vas-tu mon chéri ?
Moi: ça va et toi?
Maman: je vais bien mais tu me manques. Tu nous manques à tout les deux.
Moi: vraiment? Comment va-t-il?
Maman: oh, il va bien. Il est juste débordé par le boulot mais il va bien. Viens nous voir, Ian.
Moi: je te promets de le faire dès que j'ai du temps.
Maman: je comptes sur toi. Allez mon coeur, je te laisse, je sais que t'es en train de conduire.
Moi, avec un sourire dans la voix: tu as des pouvoirs de devin maman. Allez bye, je t'aime.
Maman: je t'aime aussi trésor.
Elle raccrocha. Je rangea mon téléphone, un sourire sur les lèvres.

Ailleurs.

7hr45. On avait que quinze minutes avant le début des cours. Annaëlle et moi, on marchait en direction de l'arrêt d'autobus. Ma mère nous avait proposé de nous déposer mais on voulait marcher, se dégourdir les pieds. Annaëlle me racontait ses vacances passés en France. Je l'écoutait en souriant. Soudain quelqu'un fit apparition derrière elle et lui boucha les yeux.
- Heyyy!, cria-t-elle.
L'inconnu enleva ses mains et on rit.
- Shayne! Pauvre débile, dit Anna en riant.
- Débile toi même, crétine, dit-il.
Shayne Simons était le troisième membre de notre groupe. A nous trois, on formait le super trio, les trois mousquetaires. Ses deux là étaient les meilleurs amis du monde. Shayne passa un bras autour de mon cou.
- Coucou ma cocotte.
- Arrête avec tes p'tits noms débiles, dis-je en souriant.
On continua notre chemin pour l'école. On ne se pressait pas, on avait trop la méga flemme. Comme il avait plu la veille, on s'amusait à éviter les flaques d'eau. Soudain une voiture blanche arriva, roula dans une grosse flaque et aspergea ma meilleure amie.
- Heyyyy andouille!!, cria-t-elle, rouge de colère.
Le chauffeur ne s'arrêta même pas. Heureusement qu'elle n'était pas vraiment trempée. On réussi à limiter les dégâts avec du Kleenex.
- C'était une superbe bagnole, dit Shayne, rêveur.
- Ferme ta bouche, tu laisse trainer de la bave, dis-je.
- Si j'attrappe ce chauffard, je le massacre, dis Anna, toujours en colère.
- J'espère vraiment qu'on le recroisera. Je te promets de t'aider à t'occuper de lui, dis-je en passant un bras autour de ses épaules.
Elle me fit un grand sourire. On arriva enfin au collège. Le collège Richards. Grand bâtiment très ennuyeux. Voilà tout ce que je peux vous dire sur mon collège.
- Au boulot, dis Shayne.
- Au boulot, dis-je avec Anna, en chœur.

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