Chapitre 3.

395 32 3
                                    

Je roulais rapidement pour ne pas arriver en retard. Soudain je roula dans un nid de poule rempli d'eau et j'éclaboussa un groupe d'ado.
- Désolé !, criais-je même si je savais qu'ils ne m'entendaient pas.
Le voilà enfin! Le collège Richards. C'était vraiment un bâtiment imposant. Je me gara sur le parking puis je regarda ma montre, 7hr55.
Je pris mon attaché-case puis je descendit. Je redressa ma cravate puis je marcha en direction du bureau de la directrice.

J'avais droit à des clins d'œil et à des ''wow'' de la part des jeunes filles. Même pas dix-huit ans et elles veulent déjà draguer un mec plus vieux qu'elles. Je les saluèrent quand même avec un petit sourire. J'arriva devant ce qui me semblait être la porte du bureau de la directrice. Je frappa deux coups secs puis j'attendis.
- Entrez!, dit une voix féminine.
J'ouvris la porte et j'entra.

De l'autre côté.

- Bienvenus à la prison Richards.
Je reconnu tout de suite la voix de Kevin Davis, le crétin qui me servait de petit copain. Enfin plus pour longtemps car j'avais décidé de casser avec lui. Aucun de nous deux ne le regrettera, je le sais.
Kevin passa un bras autour de mes épaules et m'attira contre lui. Il déposa un baiser sur ma joue.
- C'est bon Kevin, tu peux me lâcher, moi aussi je suis contente de te voir, dis-je sur un ton agacé.
- On ne doit pas avoir la même définition du mot ''heureuse'' tout les deux, dit-il en me relâchant. Pas besoin d'aller voir les affiches, je l'ai déjà fait.
- Nous sommes tous ensembles ?, demanda ma meilleure amie.
- Aby, toi et moi sommes dans la section Arts et ce brave Shayne est tout seul dans la section Science.
Oh non!, pensais-je, ça n'aurait pas pu être l'inverse?!
- Punaise ! L'année commence bien, dit Shayne avec une moue dépitée.
- Ne t'en fait pas chouchou, nous nous verrons pendant les pauses et nous irons à la maison ensemble, lui dis-je, compatissante.
- Ouais, dit-il simplement.
La cloche sonna.
- On y va, dit Anna avec un large sourire.
- On y va, dis-je sur le même ton.

La Lower 6 Arts, grande classe de 26 élèves. On chercha nos places. Annaëlle et moi on s'assit à l'arrière. C'était notre place fétiche. De la on pouvait faire ce qu'on voulait sans risquer de se faire chopper par le ou la prof. Kevin quant à lui s'assit à côté de Jake Jacksons, son meilleur pote (un mec tout mignon et tout con). Celui-ci me fit un signe de la main lorsque je croisa son regard. Je lui fit un petit sourire puis je détourna rapidement les yeux. Comme notre prof principal(e) tardait à venir, je retira un paquet de chewing-gum de la poche de ma veste.
- Hey? T'en veux?, demandais-je à ma pote.
- Non, merci. Arrête avec tes chewing-gums, tu vas voir, tu vas chopper un cancer de la mâchoire, répondit-elle en murmurant.
Je ris. Un cancer de la mâchoire à cause des chewing-gums? On aura tout entendu. Je mangea donc mon chewing-gum toute seule, comme une grande. Tout le monde parlait, tout le monde sauf Annaelle. Elle était en train d'écrire son nom sur ses cahiers. Kevin et Jake se marraient. Moi je me balançais sur ma chaise en mâchant mon chewing-gum à la fraise.
Soudain la porte de la classe s'ouvrit et le brouhaha qui régnait cessa. Mais moi je continua de me balancer. Notre prof principal fit son apparition. Dios mio! C'était l'homme le plus beau du monde (après Matt Bomer, bien sûr). Il était grand avec un corps d'athlète, des cheveux mi-longs d'un noir de jais, des sourcils parfaites, des yeux gris-bleu (ça existe ça ?), un nez droit, des lèvres bien dessinées et une mâchoire carrée. Son visage était un symbole de perfection. Tout le monde se leva pour lui dire bonjour, tous sauf moi.
- Hey, mets toi debout!, murmura Annaëlle en me tapant sur l'épaule.
- Bonjour à tous, à vous aussi, mademoiselle qui est assise, dit le prof avec un visage neutre.
Tout le monde me regarda. Je me leva et je regarda le prof droit dans les yeux puis je dis: - Salut.
Il m'évita, le mal élevé.
- Vous pouvez vous rasseoir, dit-il en scrutant la salle des yeux.
Chose qu'on fit. Je me remise à me balancer et à mâchouiller mon chewing-gum.
- Je me présente, je suis monsieur Ian Hall. Je serais votre prof principal ainsi que votre nouveau prof de français. Maintenant nous allons procéder avec l'appel. (Il me regarda) pouvez vous arrêter de faire cela, s'il vous plait?
Encore une fois, toutes les têtes se tournèrent vers moi. Bah quoi? Vous m'avez jamais vue? J'arrêta de me balancer. Il me regardait. Je soutint son regard.
- Merci, dit-il.
Il débuta avec l'appel.
- Arrête de provoquer le prof, murmura Anna.
- C'est pas ma faute s'il est con, répondis-je avec un sourire moqueur.
- Abigaël de Constance?, demanda le prof.
- J'suis , répondis-je en levant le doigt.
Il me regarda pendant environ trente secondes. Je me sentais comme...perdue dans son regard gris-bleu. Absurde! Complètement absurde. Je fus la première à détourner le regard. Trop con ce prof!

Au même moment.

Lorsque j'entra en classe, tout le monde s'arrêta de parler. Ils se levèrent pour me saluer. C'est bien, ils sont bien élevés. Je remarqua qu'une élève était restée assise. Son amie la réprimenda mais elle ne se leva pas. Quelle insolente !
- Bonjour à tous, à vous aussi, mademoiselle qui est assise, dis-je d'une voix neutre.
Toutes les têtes se tournèrent vers elle. Elle se décida enfin à se lever. Je la regarda et elle soutint mon regard.
- Salut, dit-elle.
J'ignora son ''salut'' puis je leur dit de se rasseoir. Je me présenta:
- Je me présente, je suis monsieur Ian Hall. Je serais votre prof principal ainsi que votre nouveau prof de français. Maintenant nous allons procéder avec l'appel.
Je remarqua que la jeune insolente se balançait sur sa chaise, chose que je déteste. Je la regarda, exaspéré.
- Pouvez vous arrêter de faire cela, s'il vous plait?
Elle obéit presque immédiatement. Je procéda avec l'appel. Je remarqua qu'il y avait plus de filles que de garçons dans la classe.
- Abigaël de Constance?, demandais-je.
- J'suis , répondis une jolie voix.
Je regarda qui venait de répondre et je reçu un choc en voyant que c'était la petite insolente. J'eus comme un déclic et je resta là, à la regarder. Elle était vachement mignonne. Elle détourna les yeux et je me sentis un peu bête.
Je continua l'appel.


DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant