Chapitre 14.

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Point de vue d'Abigaël.

Il était 18hr15 et j'étais en train de me préparer. Je venais de prendre ma douche et mon peignoir bleu me tenait chaud. Quoi mettre? J'avais dévidé toute mon armoire pour trouver les fringues que j'allais mettre. Soudain ma mère m'appela:
- Aby?
- Oui, maman?
- Tu t'es déjà douché ?
- Oui, maman.
- Tu sais quoi mettre?
- Non, maman.
- Mets une robe.
- Pourquoi, maman?
- METS UNE ROBE!
- Oui, maman!
Mets une robe, mimais-je. Je portais rarement des robes. Je me sentais plus à l'aise en Jean et pull. Bon, je vais faire l'effort de porter une robe. J'hésitais entre une robe longue noire et une robe courte dorée et sans manches. Je vais mettre la dorée. Je m'habilla puis je me maquilla très légèrement. Je mis mes sandalettes or et noire. Je laissa mes cheveux libres sur mes épaules. Un peu de parfum et voilà, j'étais prête. Je pris mon portable puis je descendis a la salle à manger.

18hr43. Ma mère était en train de dresser la table. Elle était vraiment élégante en robe longue grise à manches longues. Elle leva les yeux vers moi et sourit.
- Tu es magnifique, me dit-elle en me regardant de la tête au pieds.
- Je te retourne le compliment, dis-je avec un sourire aussi. Je t'aide?
- Merci mais j'ai déjà terminé, on a plus qu'à les attendre.
Soudain quelqu'un sonna à la porte.
- Je vais aller ouvrir, dis-je.
Je couru à la porte et je l'ouvrit. C'était nos deux invités. Je resta bouche bée devant tant de beauté masculine. Ils me souriaient. Didier tenait deux énormes bouquets de roses, l'un rouge et l'autre rose claire.
- Bonsoir, me dirent-ils en chœur.
- 'soir, entrez, leur dis-je.
Je m'effaça pour les laisser passer. Didier me tendit le bouquet de roses claires.
- Tiens, c'est pour toi, me dit-il en me le tendant.
- Vraiment? Merci.
- De rien. C'est Ian qui l'a choisi. Moi, j'hésitais entre les roses roses et les roses jaunes, me dit Didier.
Je me tourna vers m. Hall. Il me regardait en souriant. Mon Dieu, son sourire! Je lui souris aussi.
- Merci, m. Hall.
- De rien.
Ma mère nous rejoignit. Didier la serra dans ses bras en la voyant. Ils étaient trop mignons.
- Tessa! Je suis si heureux de te voir, dit Didier. Tiens, les plus belles fleurs pour la plus belle.
- Moi aussi, dit-elle en prenant le bouquet. Aww merci, c'est très gentil.
Ils se firent la bise. La bise? Bizarre. C'est peut-être parce qu'on est la. Ma mère fit la bise à m. Hall.
- Donne m'man, je vais les mettre dans un vase, dis-je à ma mère.
- Merci chérie, me dit-elle.
Je me dirigea vers la cuisine. Je chercha deux vases. Les voilà. Je les remplirent d'eau puis j'y mis les roses. Je pencha la tête pour les sentir. Elles sentaient divinement bon. J'alla ensuite les rejoindre. Dès que j'entra dans la salle à manger, je surpris le regard de m. Hall sur moi. Il détourna aussitôt les yeux. Je souris intérieurement. Ma mère nous invita à nous asseoir. Et devinez qui est venu s'asseoir à côté de moi... Oui, lui-même. Je dois dire qu'il m'intimidait. Ma mère nous servit.
- Je suis vraiment heureux d'être avec vous, dit Didier.
- Moi aussi, dit m. Hall.
- Vous avez intérêt à être heureux, je vous signale que j'ai mis une robe pour l'occasion, dis-je le plus sérieusement du monde.
- Et tu es très jolie, me dit Didier.
- Je sais, répondis-je.
On rit. J'aimais bien cet atmosphère joyeuse. Didier nous raconta quelques petites anecdotes de sa vie, dont sa longue amitié avec Ian. Ils se connaissaient depuis l'enfance et étaient inséparables. Didier était le fils d'un riche homme d'affaires et il dirigeait la compagnie de son père. J'appris que son père et celui de m. Hall étaient aussi de meilleurs amis. M. Hall participait à la conversation et le voir aussi enthousiaste me faisait un petit quelque chose. Absurde, complètement absurde! Soudain m. Hall demanda:
- Excusez moi mais sont les toilettes ?
- Chérie, tu peux les lui montrer?, me demanda ma mère.
- Wokay, venez, dis-je en me levant.
M. Hall se leva et me suivit. On monta les escaliers.
- C'est ici, lui dis-je en lui montrant la porte des toilettes.
- Merci.
- Pas de quoi.
Il ouvrit la porte et entra à l'intérieur. J'avais une irrésistible envie de mâcher du chewing-gum. Je me dirigea vers ma chambre. Je trouva l'un de mes paquets du chewing-gums sur la table de bureau. Je pris celui au goût de fraise. Dès que je sortis de ma chambre, je croisa m. Hall dans le couloir. Je cacha le paquet de gum derrière mon dos. Il leva un sourcil.
- Que cache-tu?, me demanda-t-il.
- Rien. Vous venez?, répondis-je avec mon plus beau sourire.
Je passa devant lui. Soudain il m'attrappa la main et me retourna. Il me prit le paquet d'Hollywood.
- Rien hein?, dit-il avec un sourire au coin. Tu as oublié notre accord ?
- Cher m. Hall, l'accord stipule que je ne dois pas manger du chewing-gum en classe, or, ici nous sommes en dehors de l'école donc j'ai entièrement le droit de manger du chewing-gum, dis-je en reprenant mes Hollywood.
Je lui avais cloué le bec. Je retira l'emballage et j'ouvris le paquet puis je mis deux gums dans ma bouche. Provocation!
- Vous en voulez?, lui demandais-je en lui tendant les Hollywood.
Plus de provocation! Je mâchais bruyamment. Encore plus de provocation. Mais soudain, contre toute attente, il prit un chewing-gum.
- Merci. Mmm à la fraise, mon préféré, dit-il avant de manger le chewing-gum.
Pardon? Reste normale ma grande, ne lui montre pas que t'es étonnée, pensais-je. Je souris.
- Venez, ils doivent nous attendre, dis-je en marchant vers les escaliers.
Il me suivit. Ma mère et Didier n'étaient plus à la salle à manger. On les trouva au salon. Ils parlaient, tout sourire.
- T'as eu la diarrhée ou quoi?, demanda Didier à m. Hall.
- Haha très drôle, dit-il. Il se tourna vers ma mère. Vous avez une très jolie maison, Tessa.
- Merci, répondit celle-ci. Et s'il vous plaît, tutoyez moi.
- Seulement si vous en faites de même, dit Ian avec un charmant sourire.
- D'accord, dit maman. Je te remercie.
- Bien mieux. J'aime bien quand on se tutoie, dit Didier.
- Sauf qu'Aby n'a pas le droit de tutoyer Ian, dit ma mère.
- Pourquoi? Aah ouais c'est son prof, dit Didier.
- Aucun problème, elle peut le faire mais seulement en dehors des heures de classe, dit soudain m. Hall.
Il me regardait en souriant. Et toujours ce merveilleux sourire. Le sourire qui te fait craquer, murmura ma conscience. Oh la ferme! Et je flanqua une baffe à ma conscience.
- Merci mais non merci, je pense que c'est mieux que je vous vouvoie, dis-je.
- Comme vous voudrez, Mlle de Constance, dit-il.
- Roh ne commencez pas. Abigaël ! Abyyyyyyyyy!, dis-je en insistant bien sur le 'yyyyyyyyyy'.
On rit. On s'assit tous ensemble dans le salon. Comme j'avais encore un petit creux (oui, j'ai beaucoup mangé et alors?). Je leur proposa de la glace. Ils acceptèrent tous.
- Je viens t'aider, dit soudain m. Hall.
Il me suivit à la cuisine. Il retira l'emballage du chewing-gum de sa poche et colla le gum usé dedans. Puis il le jetta à la poubelle.
- Que dois-je faire?, me demanda-t-il?
- Ouvrez ce placard et retira trois petits bols, vous verrez un petit bol blanc avec des cochons roses, retirez celui- aussi.
Il fit ce que je lui demanda. Quant à moi, je retira le pot de glace et le chocolat du frigo. Je retira ensuite le pot de bâtonnets au chocolat et je commença à remplir les bols.
- Des cochons roses!
- Attention, défense de rire, répondis-je en le menaçant avec ma cuillère.
- Oui, madame.
On rit. Je lui tendis deux bols pour qu'il les porte. On alla rejoindre les autres au salon. On passa encore une heure ensemble puis ils décidèrent de partir. On les raccompagna jusqu'à leur voiture. Didier et ma mère s'embrassèrent.
- Beurk!, dis-je en tirant la langue.

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