Chapitre 25

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Une fois arrivée à l'hôtel, je me garai sur le parking, essayant d'ignorer ces remords qui attaquaient mon esprit. Bon. Il l'a cherché non ? J'allais pas gentillement me laisser faire alors qu'il avait embrassé deux meufs sous mon nez alors qu'il savait pertinement ce que ça me faisait. J'ouvris ma portière. Dehors, on ne voyait rien tellement la nuit était noire. L'idée qu'il rentre dans une obsurité pareille ne me réjouit malheuresement pas.

Je devrais être fière de l'avoir eu comme ça, pourtant j'ai juste envie de retourner le chercher ! C'est un agent, il est censé savoir réagir dans n'importe quelle situation, non ? Donc c'est pas cette petite blague qui lui fera du mal ! Marcher un peu ne peux lui faire que du bien ! J'ai raison hein ?

Pourtant, je peux pas m'empêcher d'avoir un mauvais préssentiment. Si il lui arrivait quelque chose ? À près tout, c'est loin quand même...

Mais je peux pas aller le chercher, ma fierté en prendrait un coup !

Et si il se faisait repérer par Tom et sa clique en rentrant ?!

Aargh... bon tant pis, je refermais la portière et rallumais le contact.

Le plus vite possible, je pris le chemin vers l'immeuble de Tom, en espèrant que Thomas ne sera pas loin. Je remonte les avenues, traverse les ruelles, mais aucune trace de Thomas.

Il est où ???

Toujours pas de trace de ce crétin, je commence à paniquer. J'arrive bientôt à l'endroit où je lui ai piqué la voiture.

Et là, une vague de soulagement me traverse. Ce con est assis par terre, les mains croisées sur les genoux, l'air ennuyé. Dès qu'il me voit, il se lève en soupirant, et sans que j'ai le temps de réagir il est assis sur le siège passager.

Thomas : T'en a mis du temps...

Moi : Pa... Pardon ?! Mais tu sais que je n'étais pas censée revenir ! Pourquoi t'es pas rentré à pied ?

Thomas : Bah, c'était sur que t'allais revenir, alors je me suis juste évité un effort.

Moi : Et pourquoi c'était si sur que ça ? Je te signale que j'ai vraiment hésité à...

Thomas : C'était obligé parce que tu tiens trop à moi pour me laisser rentrer seul dans la nuit noire et froide.

Il me fait un petit sourire suffisant, qui me donne envie de le gerter de la voiture et de le planter là, et continue :

Thomas : Bon, on pourrait y aller s'il te plaît ?

En serrant les dents, j'appuie sur l'accèlérateur, et ne le lâche pas. Bientôt, je vais tellement vite que je vois bien que même le débile à côté n'est pas rassuré.

Thomas : Bon, tu.. tu pourrais ralentir un peu ?

Moi : Pourquoi ? T'as peur bébé Thomas ?

Thomas : Avec toi c'est normal d'avoir peur !

Moi : T'inquiètes, je gère.

Je murmure un "comme d'hab" en souriant et en tournant brusquement le volant à gauche. Le crissement des pneus se fait entendre, et Thomas serre les dents. Mon sourire augmente.

Dix minutes plus tard, je descend de la voiture et claque la portière. Sans l'attendre, je me dirige vers l'ascenseur. Mais Thomas me gruge et y arrive avant moi. Il essaie de refermer les portes avant que j'arrive, mais je réussis à me glisser dedans juste à temps.

Sauf que j'aurais du prendre les escaliers je crois. Parce que là, je suis collée contre son buste, et lui me regarde avec un sourire en coin. J'essaie de retenir le rouge qui me monte aux joues, parce qu'il sait comme moi ce que j'ai envie de faire là.

Être agent secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant