~ It's between me and you, our little secret ~

Chapter VIII

hey hey :) Salut très chères lectrices. Voila un nouveau chapitre!!! Il est pas joyeux et un peu offensant, alors si vous faites le choix de le lire, svp ne vous plaignez pas après, je le déconseillerais aux très jeunes, mais c'est pas comme si il le faisaient mais quand même si vous avez un coeur extrêmement sensible, évitez... Enjoy :) x

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Je montai la dernière marche de l’escalier, dégageant ma traine qui obstruait mon chemin. Puis, je relevai la tête. Il était là, accoté sur la porte de ma chambre. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres pincées alors que mon regard se planta dans le sien, glacé et noir. Il me reluqua de haut en bas, s’attardant sur mes hanches et ma poitrine. Je sentis mon sang se glacer, ce fluide porteur de vie se figer, ne réchauffant plus mes veines, qui s’asséchaient à mesure que les secondes s’enchaînaient. Mon cœur battait à une vitesse mortelle, je craignais à tout moment qu’il freine ses battements.

‘’Tu va où, ma jolie?’’, me souffla-t-il.

‘’Dans ma chambre’’, lui répondis-je sèchement.

‘’Alors, ça ne te dérangera pas si je t’accompagne.’’

‘’En fait, oui, la dernière personne que je veux voir, c’est toi.’’

‘’Tu n’as pas le choix, beauté.’’

‘’On a toujours le choix, idiot’’, lui lançai-je d’un air bête.

‘’Pas cette fois, tu devras me passer sur le corps, mais arrête un peu de jouer la rusée. Tu n’es pas de taille, laisse-moi te faire te sentir spéciale.’’

‘’Jamais, dégage!’’

‘’Pourquoi tu veux toujours le faire à la manière rude, toi? Laisse-toi faire quelques instants, laisse-moi te faire frémir de plaisir.’’

Je frissonnai comme jamais auparavant. J’étais dégoûtée par cette image que ses paroles me projetaient. Lui et moi, dans le même lit. Son corps affaissé sur le mien, m’empêchant de respirer. Lui qui gémissait de plaisir alors que je fermais les yeux, priant pour qu’on me vienne me sortir de ce piège, ce piège où je faisais office de proie. J’en eus la chair de poule. Comme si un vent glacial balayait la peau nue de mes épaules et de mon dos.

‘’Je n’ai pas été assez claire? Il en est hors de question’’, vociférai-je, mon teint ayant tourné au rouge vif sous l’effet de la colère.

‘’Alors si je comprends bien, tu aimes mieux les coups brusques et secs? Tout pour te faire plaisir beauté’’, me murmura-t-il, approchant son souffle chaud de mon lobe d’oreille.

Il m’attrapa le bras et me rapprocha de son corps. Ses mains vinrent se poser sur mes hanches. Une chaleur suffocante pénétra ma peau. Il me retourna, j’étais maintenant dans sa position initiale, contre la porte. J’étais piégée, sans aucune issue. Mais il n’était pas question de me laisser faire. Mes mains se roulèrent en boule et mes poings vinrent cogner son torse de toute leur force.

Il me regardait, l’air arrogant. Il riait grossièrement de moi.

‘’Tu penses m’arrêter de cette façon?’’, me lança-t-il, j’y dénotai une pointe d’ironie.

‘’Va te faire foutre!’’ C’est tout ce qu’il méritait, le con. Cependant, après quelques secondes, je sentis que je frappais dans le vide. Visiblement, mes coups le laissaient indifférent.

‘’Bon, on a perdu assez de temps comme ça.’’

Il tourna la poignée de la porte, et me fit entrer de force.

‘’Tu voulais entrer dans ta chambre, n’est-ce pas?’’

‘’Sans toi’’, lui répliquai-je.

‘’On n’a pas toujours ce qu’on veut.’’

‘’Lâche-moi, salop!’’, rugis-je, une larme dévalant mes joues creuses.

‘’Tu deviens agressive, j’adore.’’,  susurra-t-il.

Ryan m’attrapa la nuque, nous rapprochant de plus en plus. Nos fronts se frottaient, nos bouches à proximité l’une de l’autre. Il approcha sa bouche, espérant rencontrer la mienne, mais je le mordis. Il se pinça alors la lèvre, sans pour autant me lâcher. Il me fit une grimace accompagnée d’un rictus. Puis, mon cousin retourna à ses précédentes occupations.

Son pouce vint se poser sur ma joue, la frottant en des mouvements circulaires. Ma main s’interposa et lui retira sa main, délicatement. J’avais décidé à la dernière minute de la jouer douce, pour ne pas l’énerver et éviter la catastrophe.

Sa main baladeuse trouva un autre repère; mon cou. Il inclina ma tête légèrement sur le côté, pour lui donner une meilleure vue de cette plaine de chaire. Je me laissai faire, j’avais compris. Lorsque je jouais la fille agressive, cela l’encourageait à aller plus loin. Or, je ne voulais pas qu’il me découvre et peu importaient les coups, les insultes, il ne s’arrêtera pas là. Alors, autant collaborer et le manipuler. Je n’avais pas trop le choix en même temps…

Il passa son pouce sur la marque qu’il m’avait fait lors de notre ‘’entretien’’ deux semaines auparavant. Un petit frisson me parcourut. Le contact de sa peau sur ma ‘’blessure’’ revivifia la douleur que j’avais réussi à effacer de ma mémoire. Mes mains se crispèrent, je restai là, figée comme une figurine. Il contempla la peau rosée qui donnait sur un corps d’une blancheur immaculée. Il dessina des cercles sur la peau sensible ce qui m’envoya dans un tourbillon de souffrance.

Quelques secondes plus tard, il avança sa bouche jusqu’à mon point faible et s’accosta. Il tint ma peau entre ses dents blanches, me plongeant dans les abîmes. Je sentis ma tête chavirer, m’abandonner. Elle se laissa tomber, sa main quitta ma hanche pour me soutenir le dos. Je le sentis aspirer ma peau, comme pour aspirer mon essence de vie. Je ne tenais plus, c’était étrange…Un mélange de douleur, de dégoût et de …désir.

‘’Tu deviens sage.’’, chuchota-t-il.

Je m’écroulai par terre, ma dernière pensée fut celle de Harry et de la fille aux cheveux dorés. Je n’étais pas mieux que lui.

Je sentis cette chaleur me quitter, me laissant ainsi, froide et seule. Un soupir de soulagement feignait à s’expulser de mes lèvres.

Je m’endormis, une impureté indélébile trônant sur mon cou.