Chapter IX

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3 Avril 1842

Le ciel azuré était parsemé de nuages difformes. Une belle journée s’annonçait, enfin j’espérais qu’elle le serait. J’étais devant Summer à contempler sa beauté, elle était divine : ses poils laiteux assortis d’une crinière et de crins fauves ramassées en une queue impeccable en étaient la source. Il m’était impossible de détacher mes yeux d’elle.

Je fis un pas en arrière, elle s’avança d’un pas vers moi. Puis, je fis un autre pas, elle s’avança encore. Après quelques minutes, nos pas étaient synchronisés, ne faisant plus qu’un.  Je la guidai vers le pré situé près de la maison. Elle s’agenouilla devant moi. Je rougis. Elle me traitait comme une reine…personne ne m’avait traitée de cette façon auparavant.

Je soulevai le bord de ma jupe, dégageant ainsi ma jambe droite, puis je la passai de l’autre coté de son dos. Bientôt, je fus en scelle, prête à chevaucher cette vaste étendue de terre.

Summer allait vite, elle dépassait les mesures de l’espace-temps, défilant à la vitesse de la lumière. Elle volait dans le ciel, je m’accroupissais, m’accrochant à son pelage de velours, ma vie ne tenant qu’à un fil. Puis, je lui tirai la crinière, je voulais la faire redescendre sur terre. Le ciel n’était pas pour moi, j’avais déjà une place réservée en enfer. Elle s’arrêta brusquement, un peu trop même. Je fus projetée comme un missile et me retrouvai parterre, rouillée comme un vieux clou, du sang dégoulinant de partout. Elle se rapprocha, mais cette fois, elle avait adopté une attitude agressive. Elle me faisait peur pour la première fois, je me sentais vulnérable devant sa hauteur majestueuse.

Des larmes par centaines échouèrent sur mon visage pétrifié. Je souffrais en silence. Mes pleurs vinrent briser le silence oppressant qui dominait les lieux.

‘’Audreyyyyyyyyyyy’’, s’exclama une voix d’homme aux notes familières.

Un visage que je connaissais comme le fond de ma poche m’apparut. Il me souleva délicatement et me porta jusqu’à sa chambre, comme si j’étais fragile comme une poupée en porcelaine et qu’il avait peur de me briser en morceau. J’étais mi-consciente, un mal de crâne me brouillant la vue. Je ne ressentais plus rien, même le contact de sa peau sur la mienne. Allongée sur le lit, je luttais pour ne pas sombrer dans l’abîme du rêve.

‘’Qu’est-ce qui t’as pris ?’’, interrogea-t-il, furieux.

‘’Je voulais juste essayer’’, lui répondis-je, baissant la tête.

‘’Non, mais tu es folle ou quoi? Monter un cheval sans scelle.’’, maugréa-t-il, prenant mon menton entre ses doigts pour nettoyer le sang qui coulait.

‘’J’y avais pas pensé.’’

‘’Et pourquoi tu lui as tiré sa crinière? Tu as de la chance que Summer est adorable’’, s’enquérit-il tout en assainissant la plaie sur mon épaule.

‘’J’avais peur. Elle allait vite’’

‘’Tu me promets de ne plus  jamais la monter sans que je sois là?’’, me demanda-t-il.

‘’Je te le promets Harry’’, lui répondis-je, portant ma main ensanglantée sur mon cœur.

‘’Harry, je pense que ma jambe est ouverte..’’

‘’Tu me permets de…’’

‘’Oui’’, lui répondis-je, lui coupant la parole.

Il souleva le bas de ma robe, mes jambes étaient donc à découvert. Je sentis mes joues prendre un teint rouge et une sensation de brûlure s’en dégager.

Il s’approcha de cette enchanteresse peau satinée. Il examinait la blessure, sourcils froncés, sa bouche ayant pris la forme d’un ‘’o’’.

‘’Ta cuisse est un peu ouverte’’, m’annonça-t-il.

‘’Tu serais capable de me faire un bandage?’’

‘’Je ne pense pas être la personne qui convient…Je vais appeler Johanna.’’

‘’Harry…je..ne lui fait pas confiance. Il n’y a que toi.’’

‘’Mais je vais devoir te toucher…’’ Ses mains devinrent moites, signes d’une appréhension chez lui.

‘’Pourquoi tu as peur de me toucher? Je suis si repoussante?’’, lui lançai-je, offusquée.

‘’Non, non. Pas du tout. Tu es si jeune, innocente. Je ne peux pas te toucher. Si je n’arrivais pas à m’arrêter?’’

‘’Harry…j’ai mal!’’, dis-je en échappant quelques larmes.

Il se tut tout en se raclant la gorge. Il me laissa quelques minutes seule dans la chambre le temps de s’équiper de quelques serviettes, de tissus, etc. Il revint et s’assit près de moi. Puis, il écarta ma jambe droite pour mieux examiner la coupure dans la partie intérieure du haut de ma cuisse droite.

Il vint s’asseoir entre mes deux jambes pour mieux travailler. Puis, il passa une serviette humide pour essuyer le sang, rafraichissant l’étouffante sensation de brûlure qui me rongeait la cuisse. Une douleur aigue fit exploser les nerfs qui traversaient ma cuisse, alors qu’il frotta la coupure avec de l’alcool. Comme si on l’avait aspergée d’acide… Je poussai un gémissement de douleur, retenant le torrent de larmes qui tentait de s’évader de mes yeux.

‘’Shhhh….’’, me susurra-t-il à l’oreille.

Puis, il me banda la coupure d’un tissu immaculé, quand son pouce fit des ronds sur ma peau, dévalant et remontant ma cuisse. Je me laissai faire, car je ne pouvais pas nier que sa présence me réconfortait, que ses mains sur ma peau me procuraient des chatouillements…agréables. Alors, je le contemplai et lui offrait un sourire complice. Il me regardait aussi, droit dans les yeux, chacun de nous deux ayant un pouvoir d’hypnose sur l’autre.

Nous restâmes là un bon moment avant que mes paupières ne deviennent lourdes, et que le désir de rejoindre les rêves m’arrache à la réalité si enivrante.

NDA: Bon je me suis vraiment dépêcher de le finir pour poster un chapitre parce que ça faisait longtemps qu'il restait inachevé. J'ai pas relu, plein de fautes. DSL je sais pas quoi vous dire, j'espère que vous avez quand même aimer :) 

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⏰ Last updated: May 05, 2013 ⏰

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