Excuse me.

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Je me retiens de lui hurler dessus. Déjà que chez moi il m'a fait la misère, je ne veux pas qu'il me gâche la vie au lycée en plus de ça. Il serait capable de me mettre en retenue ou de me coller un retard juste pour me donner la vie dure.

-C'est génial , tu pourras aider Fanny si elle a du mal avec un cours ? S'enthousiasme ma mère.

-Je peux me débrouiller.

Je haie qu'elle me prenne pour une enfant de huit ans. Si j'ai un réel problème avec un cours je ne suis pas une imbécile, j'en parle à mon proffesseur. Non, enfait je suis bien trop timide pour parler devant toute la classe. Donc je ne dirai rien, je louperais l'examen mais je travaillerais plus dur sur le suivant.

-Oui, je pourrai l'aider. Rassure Zayn.

Je lui lance un regard noir qu'il ne voit sûrement pas puiqu'il regarde mes parents. J'espère secrètement que mon regard lui brûle l'épiderme et qu'il annonce finalement qu'il blague. Mais je peux toujours rêver, ça, je le sais.

Je soupire finalement, me décolle de la porte et monte les escaliers jusqu'à accéder à ma chambre. Je me jette dans mon lit et me roule en boule sous ma couverture. Je déteste ce que fait Zayn, ses sourires en coin sont imbuvables et son regard narquois m'éxaspère. Mais malgré tout, la fois où il est venu me défendre au lycée reste gravée en moi. Celle où nous avons rit à gorge déployée dans la cuisine également. Je me rappelle de la joie que je ressentais à chacun de nos moment agréables passés ensemble. Et ca m'énerve encore plus.

J'entend une porte s'ouvrire non loin de moi mais je ne pourrais distinguer si c'est celle de ma chambre ou celle de la salle de bain face à ma pièce. La couverture chaude me recouvre et me confinne si bien que je commence à manquer d'air. Lorsque je remarque que la température là dessous est vraiment insupportable, je décide de sortir ma tête.

Il est là à me regarder, bras croisés sur son torse, juste face à mon lit. J'ai lâché un hoquet de surprise et ma salive m'a légèrement étouffée.

-On frappe avant d'entrer ! Je rugis.

Zayn hausse un sourcil et se remet à sourire comme un idiot , tout en me fixant l'air amusé.

-Si j'avais frappé tu ne m'aurai pas laissé entrer.

Il me sourit de toutes ses dents puis m'offre un haussement d'épaules.

-C'est bien pour ça que tu aurai dû frapper, pour que je REFUSE. Maintenant, c'mon , je t'invite à degager.

Les deux coins de sa bouche s'affaissent et il laisse ses bras tomber mollement le long de son corps. Oh, monsieurs a cru que j'allais l'accueillir avec une fanfare, des danseuses et des bonbons ? Les shtroumpfs avec le sucre qui pique autour là ... Ok, je m'égare, mais ce sont mes sucreries préférées.

-Tu sais que tu as seize ans. A ton âge on respecte les adultes.

-Trou du cul. Je lâche.

J'apporte mes deux mains à ma bouche qui forme un 'o' et il ouvre grand les yeux. Ouais, j'ai comme... Abusé. C'est réellement sorti tout seul et à la vitesse d'un boulet de canon. Je ne voulais faire quelque chose comme l'insulter... Encore.

-Charmant.

Il me sourit sincèrement,amusé, puis éclate littéralement de rire. Je ne fais rien, gardant ma position en me demandant si il va s'énerver ou tout simplement continuer de m'emmerder. Son hilarité terminée , il soupire et se laisse tomber sur mon lit, allongé.

-Quoi qu'il en soit, je voulais te dire que dans ton lycée je ne ferais rien. Il hausse les épaules. On ne se connaîtra pas.

-Tu as été accepté en tant que pion alors que tu as frappé un élève il y a moins d'une semaine ?

Il reste allongé, yeux clos, et je ne peux m'empêcher de le trouver beau. Il n'a pas une beauté d'adolescent plutôt mignon. Non , il a la beauté d'un homme. Un bel homme.

-Faut croire. Laisse t'il échapper.

Je soupire finalement et, de toute façon battue, je relativise. Il sera peut être cool avec moi, après tout il m'a protégée une fois. Je sursaute lorsqu'il prend mes doigts et les pose sur sa tête

-Heu tu fais qu-

-J'adore qu'on ma fasse ça. Me coupe t'il.

Il fait pression sur mes doigts de sorte que je caresse ses cheveux et ses muscles se détendent instantanément. Il lâche ma main et je continue mes mouvements, plus ou moins doux. Lorsque je passe mes doigts et que je tire très légèrement sa chevelure il grogne et sourit, ce qui me fait moi même sourire.

Il ramène sa main à ma cuisse recouverte par mon dras, puis presse ses doigts dessus. Je me mord la lèvre inférieure et continue, tirant ses cheveux par moments.

-Si tu me tires les cheveux, je te fais ça. Murmure t'il.

Et pour appuyer ses mots ils serre ma cuisse de sa grande main. Je sursaute légèrement et lui tire les les cheveux , ce qui lui arrache un gémissement presque animal. Je ris et il recommence à me pincer.

-Pas peur. Je chuchote.

Il relève la tête et ses orbes chocolats se plongent dans les miens. Il ne sourit pas mais son visage n'arbore pas cette expression neutre et froide que je haie tant.

-Tu me cherche. Continue t'il du même ton.

Sans contrôler mes gestes je hoche la tête et tire de nouveau ses cheveux, ramenant son visage plus près du mien. Il semble étonné mais pas énervé, et il lâche ma cuisse, soufflant longuement. Il me regarde sans ciller et mes doigts s'enroulent un peu plus autour de sa tignasse, ce qui le fait gémir de nouveau.

Mon cœur se soulève et je trouve ce son plutôt sensuel et... plaisant ? Je pense que mes hormones me jouent des tours.

Il se redresse, je fais de même et laisse ses cheveux tranquilles. Mon cœur bat à une rapidité anormale et l'adrénaline coule dans mes veines lorsque j'ésquisse un sourire.

Il me le rend et tend ses bras. Je ne comprend pas tout de suite son attention et je soupire , mon regard papillonnant entre ses bras ouverts et son visage mal à l'aise.

-C'est gênant et pas dans mes habitudes. Marmonne le brun.

Je ris finalement et me blottit contre lui, entourant son torse de mes bras. Il resserre son étreinte autour de mon corps et souffle dans mon cou, ce qui me fait frissonner.

-Je suis désolé. Me souffle Zayn.

Et malgré le fait qu'il m'ait arraché ma meilleure amie, malgré le fait qu'il m'ait fait du mal par rapport à mes parents et qu'il ai semé la zizanie dans ma vie. Je ne lui en veux que très peu.

-Tu m'énèrves Zayn. À un point inimaginable. Mais j'y arrive pas. J'ai même pas envie de te faire la gueule.

Il laisse un petit rire sortir de sa bouche et il me serre un peu plus fort contre lui.

Ma porte de chambre s'ouvre rapidement et ni Zayn ni moi n'osont bouger.

-Je savais que vous finiriez par vous aimer , on va faire les courses !

Puis ma mère disparait aussi vite qu'elle est arrivée et c'est à moi d'éclater de rire. Mais cette fois ci accompagnée de Zayn.

Je me sens... mieux.

My f*cking brother.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant