Onze

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Je me reveillais dans le grand lit de la chambre d'amis. Je regarde l'heure, 8h47. Je me lève et descends en bas pour me préparer un café. Je pris ma tasse et l'amène au salon pour la boire devant la télévision. Je l'allume et cherche une chaîne à regarder. Je l'éteind après avoir vu qu'il n'y avait rien de bien ce matin. Je fixais le mur gris réflèchisant à ce qui pourrait me rendre comme ça. À ce qui pourrait me rendre aussi triste, aussi mal, aussi vide. Le vide. C'est ce que je ressent intérieurement. Enfaite, je ne sais pas vraiment si je suis triste. Je ne suis ni triste, ni heureuse. Juste vide. Il y'a mille et une raisons qui me rendent comme ça. Premièrement, mon père me manque tellement. Ensuite, je déteste vivre et j'attends la mort à bras ouverts. Et enfin, Zayn.

Zayn. Il est toujours là, dans ma tête. À chaque instants. Avec lui, j'ai la nette impression que j'écris dans le vide. Je parle dans le vide. J'agis dans le vide. Cela fait trois jours que je dors chez lui. Il y a eu cette fois, lorsque je suis arrivé. Nous avions eu une conversation sérieuse, nous nous sommes parlés tranquillement. Et puis, nous avons arrêté de nous parler. Depuis cette fois, nous n'avons pas reparler. De rien.

Il m'ignore.
Comme ci, je n'existais.
Comme ci, je n'étais rien pour lui.

Et je me perds dans mes pensées, rattrape-moi avant que je sombre.

Je vois bien qu'il en a marre que je reste ici, avec lui. Les garçons sont venus hier et ont dit que je pouvais rentrer chez moi. Mais, je ne peux pas en réalité. J'ai besoin d'être avec lui. Zayn à dit aux garçons qu'il en avait marre, marre de moi. Je l'encombre, je complique les choses, a t-il dit.

Je sais, je le fais avec maladresse. Mais, c'est parce que je l'aime. On est toujours maladrout avec les gens qu'on aime. On les écrase, on les encombre avec notre amour. On ne sait pas y faire.

Et je me dis, que la plupart du temps les gens brisent leurs relations pour les mauvaises raisons. Ils ont laissé les petites choses déchirer ce qu'il y avait de plus beau. C'est ce que Zayn et moi avons fait.
C'est bizarre comme en quelques secondes, tu peux devenir qu'un souvenir.

Quelques larmes coulaient le long de mon visage. Je les essuyais rapidement lorsque j'entendis des bruits de pas dans les escaliers. Je me lève pour aller poser ma tasse vide dans l'évier. Je vis Zayn se servir un café. Il ne m'adressa aucuns mot et partit au salon.

Je partis dans la salle de bain prendre une douche. Après ma douche, je m'isola dans ma chambre. Je mis mes écouteurs et me mis à pleurer dans mon lit. Je pleurais toute ma tristesse, toute ma colère, toute ma haine.

Vous savez, je me refuse toujours à comprendre, à entendre. Je ris pour cacher ma terreur de moi-même. J'ai toujours marché sous les arches des nuits et partout où je passais, j'ai laissé. J'ai laissé l'empreinte des choses brisées.

Un être vous manque et tout est dépeuplé.

Paper Hearts. [Z.M] Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant