Chapitre 6

324 25 14
                                    


Je suis assise dans l'herbe et je rigole aux blagues stupides que fait mon mari. Je suis heureuse, très heureuse et je me sens libre. Je regarde mon mari, malgré le fait d'avoir un tourbillon noir à la place d'un visage, il reste très beau. Comment je le sais ? Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus qui il est, encore moins son nom mais cela ne me dérange pas du tout. Il me tient dans ses bras et me dit à quel point il m'aime. J'ai voulus lui répondre que je l'aime quand soudain, l'herbe sur la quelle j'étais assise, se sépare en deux. J'essaye de m'accrocher à quelque chose, mais ce grand vide m'attire comme l'inspirateur attire les poussières. Je regarde autour de moi pour chercher de l'aide mais comme je ne vois personne et que mes muscles me font mal, je tombe dans ce gouffre en loupant la main que me tendait mon homme au moment où je me suis laisser faire.

Je sursaute en regardant autour de moi. Je suis tout en sueur et mon coeur tambourine dans ma poitrine.

Encore ce cauchemar !

Je me rends soudain compte de l'endroit où je suis. Les souvenirs de la veille me reviennent petits à petits.

Soudain, j'entends des voix. Des pas se rapprochent dans ma direction et, comme pour m'empêcher de parler, je mis ma main sur ma bouche.

_ Mais où est-ce qu'elle est passée bon sang !

Je reconnais cette voix. Dur et froide, elle appartient qu'à une seule personne : Lorenzo.

Je m'approche de l'entrer de la grotte et essaye de voir à travers les petites feuilles des buissons qui me cache.

Je ne sais toujours pas comment ils ont apparu mais une chose est sûre, ils m'ont sauvé la vie.

J'arrive à voir plusieurs silhouettes d'homme mais, je ne distingue pas leur visage quand tout d'un coup, mon ventre gargouille et un bruit d'exclamation -et de peur- sortit de ma bouche. Je remets directement ma main sur cette dernière.

Comme les vampires ont une ouïe surdéveloppé, j'ai peur qu'on ne m'est déjà remarquée.

_ Tu as entendu ça ? Dit Lorenzo

_ Ça venait de derrière ces buissons là.

Oh non ! Ils commencent à dégager les buissons.

Je ferme les yeux en me recroquevillant. J'ai peur. Très peur. Tout ce que je souhaites maintenant, c'est de disparaître.

_ Mais il n'y a personne ici.

Hein ?

J'ouvre tout doucement mes yeux et remarque qu'ils regardent tous derrière moi. Aucun d'entre ne me regarde alors que je suis assise devant eux.

Les autres ont les yeux normales contrairement à Lorenzo qui est le seul qui possède ses yeux rouges écarlates.

Je trouve ça vraiment louche mais ne m'attarde pas trop la dessus.

_ Bordel, elle est pas là. Dit l'un des gardes.

_ Mais où peut-elle bien passer ? Demande Lorenzo.

Il est en rogne et je prie silencieusement pour que mon retour dans le château -si bien évidement il me rattrape- soit moins dur que toutes les scènes qui me traversent l'esprit, à ce moment.

Je ne comprends plus rien. J'ai l'impression d'être invisible pour eux mais pourtant, je suis là. Juste devant eux.

Ne cherchant aucune explication à tout cela, je referme les yeux jusqu'à ce qu'ils partent loin d'ici.

--------

Ça fait depuis plusieurs minutes -ou heures- que je cherche quelque chose à manger mais que je ne trouve toujours rien. Mes lèvres sont sèches et mon ventre gargouille de plus en plus.

A forgotten pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant