Chapitre 18

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Aaliyah

Dès que je l'entends prononcer ces quelques mots, je m'éloigne le plus de lui. Non, pas lui. Pourquoi il a fallu que celui en qui j'ai le plus confiance maintenant tue l'un de mes parents ? Putain de vie ! Il essai de m'attraper la main mais je le repousse et m'éloigne encore plus.

_ Ne t'approche pas ! Lui criai-je. Tu m'as menti, tu m'as surement manipulé mais putain j'avais confiance en toi ! Pourquoi l'as-tu tué ? Pourquoi ?

_ Je n'avais pas le choix !

_ Si ! Tu avais surement le choix, tout le monde a le choix.

Je m'éloigne encore plus de lui. J'ai une haine profonde envers lui. Comment tout cela est-il possible ? Même si je ne me souviens pas de mon géniteur, il restait quand même mon père et il l'a tué. Je ne peux pas le laissé faire.

_ Putain si je ne l'ai pas tué c'est toi qui allais y passer !

Soudain, j'arrête tout mouvement et le regarde. Il passe sa main dans ses cheveux et il inspire profondément et rapidement. Quoi ?

_ Comment ça ? Demandé-je

Il soupire, puis commence :

_ Tu m'étais promise avant même ta naissance. C'était courant avant : les Eliantonio épousaient les Vezzoli parce qu'après la famille noble, c'est-à-dire les Eliantonio, il y avait les Vezzoli. Bref, un soir après la fête organisée par ton père, tous les représentants des Vezzoli étaient invités à dormir au château. Les rares fois où cela se produisait, j'aimais bien venir dans ta chambre pour voir si tout allait bien avant d'aller dormir. Sauf que ce soir là, ton père était là. Il ne m'avait pas entendu ouvrir ta porte, il était occupé à te regarder dormir. Je voulais faire demi tour mais je n'y arrivais pas, c'était comme si une force m'empêchait de faire marche arrière. Alors je suis resté. Ton père murmurait des choses mais je ne les entendais pas, j'étais très jeune et mon ouïe n'était pas grande. Je le regardais te regardé toujours entrain de prononcer ses phrases. Soudain, une chose m'a titillé, la dague qu'il avait dans sa main gauche. Au début, je ne savais pas ce qu'il allait faire avec mais je l'ai très vite compris lorsqu'il a levé sa main : il voulait te tuer. Lorsque j'ai compris cela, j'ai courus vers lui et lui ai pris la dague en se jetant sur sa main. Avant même qu'il ne se lève, je lui ai transpercé la poitrine avec la dague.

Je le regarde, n'y croyant pas tout ce qu'il vient de me dire. Je secoue plusieurs fois la tête comme pour me faire sortir tout ce qu'il vient de me raconter. Mon père voulait me tuer ? Impossible. Non, c'est impossible qu'un père veuille tuer son unique fille. Ne m'aimait-il pas ? Que lui avais-je fais ?

_ Mais pourquoi voulait-il me tuer ? Demandé-je

_ Ca, personne ne le saura

_ Je suis donc maudis. Dis-je en me laissant aller

_ Pourquoi dis-tu cela ? Me demande t-il en s'approchant de moi

_ Il faut que je me rende à l'évidence, ma nature est unique, mon père voulait me tuer et j'ai un gros trou de mémoire pour une raison inconnue. La Nature se venge-t-elle de moi ? Pourtant je n'ai pas choisi celle que je suis. Dis-je en hoquetant

Il s'approche encore plus de moi et fini par me prendre dans ses bras. Je suis consciente que c'est la deuxième fois en peu de temps que je pleure contre son torse. A force, il va finir par croire que je suis un être faible et il va lui aussi partir. Putain de vie ! Il me berce légèrement en me répétant que tout ira mieux, même si je pense que plus jamais rien n'ira mieux pour moi. Mes larmes cessent de couler et je lui fais part de ma décision.

_ Je crois que je vais rentrer. Désolé pour le fait que tu t'es dérangé pour moi. Je sais qu'à la base tu devais m'entraîner mais je n'en peux plus. Je suis fatiguée de toutes ces révélations. Ca ne te dérangera pas si nous reportions notre entraînement pour demain ?

A forgotten pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant