A forgotten past

Chapitre 13

Touts les yeux sont posés sur moi. Je ne sais pas quoi dire. Enfoiré d'Alfiero ! Que vais-je dire moi, maintenant ? Lorenzo attend une réponse de ma part mais je me tais. Je ravale difficilement ma salive. Que vais-je répondre ?

_ Elle m'a heurté le soir où elle... fuyait. Si je savais ce qu'elle comptait faire, j'allais l'en empêcher. Dit-il avant que Lorenzo suspecte quelque chose.

_ Ah ! Oui ! J'ai oublié que tu as le don d'être là au mauvais endroit, au mauvais moment. Ajoute Maria

Je la regarde un peut perplexe, ne comprenant pas où elle voulait en venir.

_ Je ne peux m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Il lui fait un clin d'œil avant de tourner le regarde vers l'intéressé : moi.

L'atmosphère qui a été gaie avant l'arrivée d'Alfiero s'est changée en une atmosphère lourde. L'ambiance retombe au point mort. Alfiero se racle la gorge avant de murmurer doucement, de façon à ce que je sois la seule à l'entendre :

_ Quand tu verras ce que je t'ai demandé de voir, viens me voir dans ma chambre. 3ème étage, au fond à droite. Je t'attendrais. Un petit conseil : méfie-toi des apparences. Le renard rusé se cache parmi nous. Sauras-tu le reconnaître ?

Puis, sort du salon. Mais qu'est-ce qu'il y a de bizarre à voir ici ? Je ne comprends pas ce qu'il attend de moi. Et puis, c'est quoi cette histoire de renard ? De qui dois-je me méfier ? Maria ? Adriano ? Lorenzo ? M'enfin, de toute façon, je ne comprends pas les hommes de ce château.

Je sens le regard lourd de Lorenzo mais je n'ose relever les yeux. J'ai peur de ce qu'il me dira si nos yeux rentrent en contacte. Soudain, Ilaria rentre au salon et saute dans les bras de son père, toute heureuse. Son bonheur innocent est contagieux. Je ne peux que sourire devant son sourire radieux. Elle s'approche de moi après que son père l'ait déposé. Ses joues rougies et ses yeux baissés me rappellent moi, lorsque les voisins venaient chez mes parents. Mes parents ! J'ai un petit pincement au cœur au souvenir douloureux de ma vie mensongère. Je secoue la tête pour chasser ce souvenir, m'abaisse à son niveau et lui sourit :

_ Ca va ? Elle relève les yeux et ses commissures s'étirent vers le haut.

_ Oui, je vais bien. Et vous, Majesté ?

Je hoche la tête et la serre dans mes bras.

_ D'habitude, commence son père, elle est du genre très bavard mais avec vous, Majesté, elle est très timide.

_ Est-ce un compliment ? Demandé-je en dirigeant mon attention vers Adriano.

_ Je n'oserais vous manquez de respect en insinuant certaine chose, Majesté.

_ Moi je sais pourquoi elle est si timide. Intervient Maria en faisant un clin d'œil à sa fille. Cette dernière rougie encore plus et je glousse.

Durant toute la soirée, Lorenzo n'a cessé de répondre par monosyllabe les rares fois qu'on lui demandait quelque chose. Son attention était dirigée vers moi. Il me regardait tel un prédateur qui guette sa proie, ce qui accentua mon angoisse. Je ne sais pas ce que ce démon avait derrière la tête mais une chose est sûre, ça ne me plaira pas du tout.

Le lendemain, je me réveille avec la boule au ventre. Aujourd'hui, c'est le jour J. Le jour où je dois prouver à toute ma '' race '' - ainsi qu'à moi-même – que je suis un vampire. Même si le fait de boire le sang d'une sorcière est vraiment glauque et même si je suis contre cette idée, je n'ai pas le choix. Ma vie est en jeu, je n'ai donc pas le droit à l'erreur. 

Je me prépare physiquement (et mentalement). Je ne porte pas ces énervantes robes – et heureusement – mais plutôt quelque chose de bien plus confortable : un jean en cuir, un t-shirt manche court noir, une veste en cuir et des Doc Martens. J'ai trouvé cet ensemble dans ma garde robe ce matin. J'attache mes cheveux en queue de cheval et me regarde dans le miroir. Ce dernier m'envoi l'image d'une guerrière sans état d'âme. En me voyant, je vois que je suis prête physiquement mais mentalement, non, pas du tout. Je stresse, j'ai peur à l'idée de ne pouvoir faire cela. Et si je n'y parvenais pas ? Non ! Pas d'idée négative !