Chapitre 14

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<< Eso quiero recordar
Siempre a mi lado está tu mano... >>


Samedi 1 Février, 7h, maison de Tini...


Martina


"Worth it" des Fifth Harmony résonne dans ma chambre. Je me réveille et essaye de me remémorer la raison pour laquelle j'ai mis mon réveil à sonner. Ah oui ! Blanco vient me chercher pour courir. J'augmente le volume de la musique et commence à danser dans ma chambre.La porte s'ouvre en trombe. - Putain Martina ! Tu casses les couilles ! Il est sept heures, un Samedi matin et tu mets ta musique à fond, hurlait mon frère.

- Oh calmes-toi ! Je vais baisser le volume, vas te recoucher.

Francisco referma la porte et je diminuais le son. La porte se ré-ouvre même pas dix secondes après.

- Attends. On est Samedi et il est sept heures. Où vas tu ?

- Je vais courir avec Jorge.

- Toi ? Courir ? se moqua Fran.

- C'est ça moques-toi. Mais en attendant, c'est moi qui est invitée au restau.

- Et moi ? Je mange quoi ce midi ?!

- Démerdes-toi Fran ! T'as 20 ans prends ta vie en main. Tu peux te faire un sandwich.

- Trop compliqué.

- Des Pasta Box ?

- Trop long.

- Une pizza ?

- Trop chère. Je vais aller au Kebab. Aller bonne journée soeurette.

- Bonne nuit.

- Ah ! Une dernière chose, si Blanco commence à te faire des trucs pas très catholique, genre te prendre la main, fous lui un coup pied dans les burnes.

- C'est ça que t'appelles "des trucs pas très catholique" ?

- Je veux te préserver jusqu'au mariage.

J'éclatais de rire.

- Aller vas te recoucher avant que tu me dises d'autres conneries.

Fran retournait se coucher pendant que je remettais ma musique. "Stereo Heart" de Avery passait pendant que je prenais ma douche.

Une fois ma douche prise, je me séchais les cheveux et les attachaient en queue de cheval. Je ne me maquillerais pas aujourd'hui. Puis je m'habillais d'un jogging noir moulant, d'un top sans manche blanc et d'un sweat-shirt rouge.

Je déjeunais rapidement et ouvrais tous les volets de l'appartement. Le soleil commençait à apparaître et pour l'instant le ciel était dégagé. Cette journée ne s'annonce pas si mal que ça. Je finissais mon chocolat chaud sur le balcon, regardant les gens passés. L'hiver touche à sa fin et les températures recommencent à grimper, mais pour le moment il ne fait pas plus de 15°C.

Il est 8h05. Alerte beau gosse. Jorge sort de chez lui vêtu dans jogging noir et d'un t-shirt blanc manche courte.

- Salut beau gosse, criais-je de mon balcon.

Il releva la tête, laissant quelques mèches retombées sur son front.

- Salut ma grosse, répondit-il avec un sourire charmeur.

- Bouffon !

- Tu viens ?

- J'arrive.

Je refermais la porte-vitrée et enfilais mes baskets puis sortais de mon appartement en claquant la porte pour bien faire chier Fran. Je prenais l'ascenseur parce que les escaliers étaient en panne. Ok, peut-être que j'ai la flemme. Jorge m'attendait adossé contre un muret, il sourit dès qu'il me vit. Il me fit la bise et je le questionna.

- Alors Blanco, quel est le programme de la journée ?

- On court environ deux heures, puis on peut repasser chez toi ou chez moi se changer et on va au restau ?

- Ok. Mais sinon, je peux courir jusqu'au parc, m'asseoir sur un banc et te regarder faire du sport ?

- Tinita, me menaçait-il.

- Ok, ok. Je vais courir. Un peu.

Il me jeta un regard noir et on commenca à courir.

***** Une heure vient de s'écouler et j'ai réussi à courir jusqu'au parc cette fois-ci. On a fait environ dix pauses dans l'heure qui a suivi pour que je reprenne mon souffle. Mais sinon Jorge est un bon prof de sport.A présent, je suis assise sur un banc dans le parc en train de regarder Jorge faire des pompes. - La prochaine fois, c'est moi qui te fera faire ce que je veux ! - Et ce sera quoi ? demanda-t-il en se relevant.

- De la danse !

Le visage de Jorge se décomposa.

- Il est hors de question que je danse.

- Aller ! Il n'y aura personne. Juste toi et moi.

- On verra.

- Bon, c'est quand qu'on mange.

- Pas tout de suite.

- Pfff...

Jorge commenca à faire des tractions.

- Si tu veux tu pourras te muscler en me portant jusqu'à l'apparte.

- Tu peux encore marcher, tu sais.

- Ouais, mais imagine je me fais une entorse du petit doigt de pied ! Ca pourrait me faire perdre le BAC.

- Flemmarde.

- Abruti.

- Pourquoi je suis un abruti ?

- Parce que tu es un garçon et que tous les garçons sont des abrutis. Exepté ton frère.

- Mais tu ne le connais même pas !

Ah ! Il est jaloux. Il est encore plus mignon comme ça. Ses petites fossettes apparaissent et il hausse les sourcils. Je me lève du banc et saute sur son dos, en lui ébouriffant les cheveux.

- Eh ! Tu vas me décoiffer, grogna Jorge.

- Parce que tu étais coiffé ?

- On dirait que tu aimes bien m'énerver.

Il me lâcha d'un seul coup et je fahis me retrouver le cul par terre mais je réussis à me rattraper contre le banc. Il se retourna et croisa les bras sur sa poitrine.

- C'est peut-être vrai.

Il se rapprocha de plus en plus de moi et commenca à me chatouiller.

- Non... Arrê... te... Jorge !

Il cessa de me chatouiller et me posa sur son épaule.

- Aller ! Je te ramène chez toi. Tu te dépêches de prendre ta douche, sinon je viendrai te chercher moi même !

Je riais et il commençait à marcher.
***** Après avoir pris ma douche, je me maquillai rapidement et me bouclai les cheveux.Je m'habillai d'un slim bleu clair, d'un pull blanc et de mes Nikes. Je sortai de la salle de bain et quand j'arrivai au salon, Jorge et Fran étaient en train de parler. - Je suis prête, annonçais-je à Jorge.

- Tinita, tu peux me passer 30€. J'irai faire les courses après le kebab, me demanda Fran.

- T'as de l'argent, me prends pas pour une conne. Et si tu oses fouiller dans ma chambre, fais gaffes à tes couilles.

Mon frère les yeux aux ciel et Jorge se leva avec un grand sourire.

- Alors, on va où ?

- Je te laisses choisir.

- Quoi ? Tu ne fais pas comme les gentlemans qui disent que j'aurais la surprise en arrivant.

- C'était les gentlemans des années 2000. Maintenant on est en 2015. Donc choisis le restau ou on va à Macdo.

- Pff... Ok, je vais t'indiquer le chemin.

- Te plains pas, parce que je t'emmène déjà au restau.

- J'ai courus !

Jorge commençait à rire. Bon, vous savez qu'est-ce que je pense qu'en il est énervé ou qu'il rit. Pas besoin de vous le rappellez. J'indiquai à Jorge l'adresse d'un nouveau restaurant. Une vingtaine de minutes après nous étions arrivés.

- Sérieusement, t'aurais pas pu choisir un restau en banlieue, grogna Jorge. On va se taper la circulation au retour.

- Tu m'as demandé où je voulais aller. Alors c'est ta faute.

Jorge marmonna quelque chose en sortant de la voiture. Il me devança et rentra en premier dans le restaurant, sans m'attendre.
Je soupirai, sortai de la voiture et le rejoignai. Il m'attendait en tenant la porte.

- Après toi, ma grosse.

- Merci connard.

Je lui adressai un sourire faux et un serveur -plutôt mignon- nous trouva une table.
Nous commandions et le repas se passa sans accrochage. Je taquinais Jorge et lui aussi.
En sortant du restaurant, il pleuvait. Jorge m'a dit de l'attendre sur le péron du restau à l'abri de la pluie, le temps qu'il aille chercher la voiture.

Cinq minutes écoulés, Jorge klaxonnait et je rentrais dans la voiture. Il était trempé et des mèches de ses cheveux tombaient sur son front.
Nous nous regardions pendant quelques secondes, il se détacha de mon regard pour se concentrer sur la route et recommenca à conduire.
*****Après plus d'une demi-heure de circulation, nous arrivions à destination. - Tu veux venir quelques minutes à l'intérieur ? me demanda-t-il.

- Pourquoi pas.

Jorge garait sa voiture à sa place habituelle et sortait du véhicule en même temps que moi.
Il avança jusqu'à sa porte où il enfonça les clefs dans la serrure et ouvrit la porte.

- Ma mère doit être au travail mais mon frère doit être là. Tu veux à boire ?

- Non merci.

- C'est la première fois que tu viens chez moi ?

- Ouais.

- Tu veux visiter ?

- Si tu veux bien.

Il me fit visiter toute sa maison, et par rapport à notre appartement c'est une villa qu'il a.

- Je n'aime pas trop être ici, m'avoua-t-il.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas. Je ne me sens pas à l'aise ici.

- Pourtant tu devrais. Regarde ! Tout est beau et propre. Ca change de mon appart.

- Ton appart est bien. Au moins on voit que quelqu'un y vit, ici c'est tellement propre que t'oses même pas t'asseoir sur le canapé !

Il a pas tord. Je lui souris.

- DANIEL, cria Jorge. Descends dire bonjour à Martina !

Ca me fait bizarre de l'entendre m'appeler Martina. Son frère descend en râlant et me fait la bise.
Je l'observe, essayant de trouver les points communs qu'il a avec Jorge. Mais je n'en vois aucun à part le sourire et le nez. Daniel chuchota quelques mots à l'oreille de mon meilleur ami et Jorge rigola en le frappant.

- A bientôt Martina, dit Daniel en insistant sur mon prénom avant de partir.

Chelou ce gosse.

- Tu veux regarder un film ?

- Oui, répondais-je en souriant.

Ruggero Depuis l'enterrement, je suis resté avec Mechi. Elle n'arrête pas de courir partout, entre ses frères, son père, les dettes qu'elle doit rendre, la maison à vendre et la recherche d'un nouvel appartement, elle n'a pas vraiment le temps de se reposer ou de penser à elle. Il est dix sept heures passé et Mercedes m'a chargé d'allé chercher ses frères chez leurs grands-parents. Après l'enterrement, Mechi n'a pas pu s'occuper de ses petits frères alors ils sont aller chez leurs grands-parents. Je prend ma voiture et pars en direction de Danville, une petite ville à l'est de San Francisco.Après avoir passer une vingtaine de minutes à essayé de trouver la maison, j'arrive en face de celle-ci. Elle est entourée d'arbres et ressemble plus à une chaumière qu'à une maison. Je gare ma voiture et frappe à la porte. Une dame âgé m'ouvre, j'ai pu l'apercevoir à l'enterrement et on arrive tout de suite à voirque Mechi et elle sont de la même famille. - Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? me demanda-t-elle poliment.

- Bonjour... Euh... Je suis le... un ami de Mercedes et elle m'a chargé de venir chercher ses petits frères.

- Ah oui ! C'est vrai, elle m'a appellé tout à l'heure pour m'en informé. Entre... ?

- Ruggero.

- D'accord, enchanté. MARCO ! MATHIAS, cria-t-elle. Descendez, Ruggero est là.

Les deux garçons descendèrent et me regardèrent bizzarement.

- T'es qui toi ? demanda le plus grand des deux.

- Je suis Ruggero, un ami à Mercedes. Alors qui est Marco et qui est Mathias ?

- Moi c'est Marco et Mathias c'est lui, dit Marco en désignant le plus grand.

- Donc le plus grand c'est Mathias et le plus petit Marco.

- Oui, répondit Marco.

- Bon, allez chercher vos affaires, Ruggero a d'autres choses à faire, ordonna la grand mère.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait. Deux minutes après les jumeaux étaient prêts avec leurs valises en main.

- Donnez-moi vos sacs, je vais les mettres dans le coffre, disais-je.

- Encore merci Ruggero. Nous savons tous que c'est une période très difficile pour Mercedes, alors savoir que quelqu'un est là pour elle, ça nous rassure, me remercia la grand-mère.

- Ce n'est rien. Au revoir.

- Au revoir, et les garçons soyez sages !

Les garçons s'installaient à l'arrière de la voiture tandis que je mettais les valises dans le coffre.
Durant le trajet Marco et Mathias me posèrent plusieurs questions, plus chiantes les unes que les autres.
Arrivés chez Mechi, ses frères descendirent de la voiture le plus possible et sautèrent dans les bras de leur soeur.

- Mechi ! Tu nous a manqué, s'exclama Mathias.

- Vous aussi mes p'tits loups, répondit Mercedes. Le trajet s'est bien passé ?

- Oui et ton ami, Ruggero, il est trop gentil, intervena Marco.

Mechi me regarda et me sourit tout en répondant à son frère.

- Oui, il est très gentil. Allez ranger vos affaires dans votre chambre et enlevez vos chaussures avant d'entrer !

Les petits rentrèrent et Mechi descenda les marches du péron qui nous séparaient et m'enlaça.

- Merci mon coeur, me dit-elle.

C'est la première qu'elle me donne un petit surnom comme ça et vraiment, j'adore ça.
Je ressera l'étreinte et elle posa délicatement ses lèvres sur les miennes. Nous restâmes comme ça un long moment, l'un contre l'autre faisant danser nos langues, jusqu'à ce que les frères de Mechi fassent leur retour.

- Beurk... Tu penses qu'ils sont en train de faire des bébés ? chuchotait Marco.

- Je sais pas, mais c'est dégoutant, répondait Mathias.

Dès que nous les avons entendus parler, nous nous sommes décollés laissent une distance raisonnable entre nos deux corps.

- Mercedes, tu faisais quoi avec Ruggero ? demanda Mathias.

Les joues de ma petite amie s'empourpèrent. Comment expliquer ce qu'on faisait à des enfants de six ans ?

- Euh... Je le remerciais de vous avoir rammenés.

- Mais c'est ton ami Ruggero ?

- Oui, enfin un peu plus, c'est mon petit-ami.

- Et il est plus petit que toi ?

- Non, c'est mon amoureux.

- Ah, d'accord.
*****La journée touche à sa fin, les petits sont à présent coucher, toute la maison a été nettoyer et maintenant nous cherchons un nouvel appartement pour Mechi. Mais il n'y a rien qui lui plait et qui est dans ses moyens. Ca me fait vraiment de la peine de la voir comme ça. Elle n'a que dix sept ans et elle gère tout toute seule. - Tu peux venir chez moi, sortais-je.

Pourquoi j'ai dis ça ?! Qu'est-ce qui m'a pris. Putain. Et si jamais elle ne veut pas. Et si jamais elle veut et que mes parents sont pas d'accord. Et si jamais elle veut et que parents sont d'accord. Oh... Bordel de merde. Dans quoi je me suis foutus.

- Sérieusement ? demande-t-elle.

Je hoche la tête.

- Je ne pense pas que ce serait une bonne idée, fit Mechi.

Et bim dans ta face. Une recale, une !

- Enfin, on est ensemble depuis quelques semaines. On ne peut pas savoir si notre relation va continuer. Je ne veux pas être paumé si jamais tu décides de rompre et de me virer de chez toi.

- Je comprends, acquiessais-je.

Elle m'embrassa le bout de mon nez et me souria.

- Merci... De comprendre, me dit-elle.

- C'est normal, répondais-je en l'embrassant.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi.

Son sourire s'agrandissa, ce qui me fis sourire en retour.

- Quoi ? lui demandais-je.

- Rien.

- Bah alors pourquoi tu souris comme ça ?

- J'aime bien quand tu me dis "je t'aime".

Cette fois-ci c'est moi qui souris bêtement.

- Je t'aime, dis-je en l'embrassant.

- Je t'aime encore plus, réponda-t-elle en m'embrassant de nouveau.


A suivre...

A Mi Lado [ Tome 1 ] ~ JortiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant