Chapitre 4

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Je me suis réveillée le lendemain matin avec une douleur atroce à la joue. J'avais dormi dans le couloir à même le sol. Après que ma mère m'ait attrapé par les cheveux, elle m'avait frappé le visage à plusieurs reprise avant que je ne tombe au sol. Je ne sais pas combien de temps se sont écoulé entre le premier et le dernier coup. Á vrai dire, j'étais trop abasourdie pour faire quoi que se soit. Je m'étais juste mis en chien de fusil et gémis en attendant la fin. Je ne sais pas pourquoi ma mère faisait ça. Enfin si un peu, les seules choses qui lui resté à la mort de mon père était la Mensa et moi. Maintenant qu'elle en a été exclue, elle n'a plus que moi. Mais pourquoi me frapper si je suis la seule chose qui lui reste ? Comment ma mère qui avait toujours été si aimante, attentionnée et câlin envers moi même quand je ne le voulais pas pouvait maintenant me frapper ? Quand elle me traîna enfin hors de sa chambre, j'essayais de me relever pour aller jusqu'au lit de ma chambre et de m'allonger dedans et espérer que je meurs étouffer par les draps. 

J'avais passer mon week-end ici, dans mon lit. J'avais plusieurs envisagé d'aller questionner ma mère pour ce qui s'était passé mais j'y avais renoncé pour plusieurs raisons : 

1. Ma mère était soit alcoolisée soit dehors. 

2. J'avais trop mal pour descendre les escaliers. 

J'étais juste restée dans ma chambre, ne cherchant pas à croiser de miroir et prenant ma douche le matin. Ma mère n'était venue qu'une seule fois pour me frapper. Elle m'avait demandé si j'avais des devoirs et quand je lui avais dit "non", elle m'avait frappé demandant en hurlant qu'est-ce qu'elle avait fait pour avoir une fille pareille ? J'en sais rien maman mais arrête s'il-te-plaît, l'avais-je suppliée mais elle ne semblait pas m'entendre. J'avais donc encore une fois attendue que ça passe et que ma mère quitte ma chambre. Quand le lundi arriva, la fête me revint également en mémoire et je gémis. Vendredi était certainement le pire jour de ma vie. Je me préparais donc lentement, espérant que le temps s'arrête où que je le remonte jusqu'à avant mon déménagement ici. Mais apparemment, j'étais dans le monde réel. Dans une foutue réalité bien pourrie. Ma mère était toujours dans sa chambre, l'endroit qu'elle commençait à affectionner visiblement puisqu'elle semblait s'être mis à détester son bureau. J'y retournais prudemment essayant de ne pas faire de bruit afin de ne pas réveiller ma mère. Le bureau était toujours dans le même état, je pris la lettre de la Mensa essayant de la comprendre. Les travaux de ma mère n'avait rien donné ? Pourquoi nous envoyé ici si cela n'avait rien donné ? J'entendis klaxonner de l'extérieur de la maison et sursautais. Je rangerais tout cela plus tard. J'attrapais mon sac et prit une profonde inspiration avant de franchir la porte. Fuentes se trouvait dans sa voiture, venant me chercher pour aller en cours comme il me l'avait promis. J'entrais dans sa voiture. 

- Ça date de la soirée ça ? me demanda-t-il. 

Je le regardais avec incompréhension avant qu'il ne me désigne son visage. 

- Oh non, je suis tombée dans les escaliers hier.

Il parut douté de mon explication mais n'alla pas plus loin. Plus on s'approchait du lycée et plus je sentais l'anxiété me gagner. Fuentes dût le sentir car il me sourit gentiment. C'était la première fois que je le vis sourire :

- Ça va aller. 

- Qu'est-ce que t'en sais Fuentes ? 

- Je le sais et appelles moi Vic, on dirait que tu vas me trucider quand tu m'appelles Fuentes. 

- C'est pourtant ton nom ? 

- Á part les mafieux, qui appelle les gens par leur nom de famille ? 

- Les profs ? 

- Les profs sont des mafieux, rit-il.  

Je souris gentiment à sa remarque. On arriva sur le parking du lycée et je blanchis du visage en pensant à ce qui m'attendait. Vis stoppa le moteur :

- Prête ? 

- Je le serais jamais de toute façon alors ... Allons-y.

Il ouvrit la portière et se retourna de nouveau quand je l'interpellais :

- Vic heu... Merci. Je sais pas pourquoi tu es là mais merci.

Une émotion passa comme un éclair dans ses yeux et il me sourit encore une fois avant de descendre de la voiture. J'essayais de calmer les battements de mon coeur et descendis à mon tour. 

- Salut Taraful ! cria quelqu'un. 

- Oh regardez ! Taraful est arrivé. 

Des personnes qui n'étaient pas venues à la fête m'insultaient et me pousser dans le couloir. Je baissais simplement la tête et continuais mon chemin. Vic se trouvait dans mon dos et avait placé son casque sur les oreilles comme à son habitude. Néanmoins, savoir qu'il était me permettait de rester ici et de ne pas partir en pleurant. La cloche sonna et je suivis Vic dans les couloirs jusqu'à notre premier cours. Des épaules me percutèrent alors que je traversais cette foule, essayant de me faire la plus petite possible. Mes cheveux me tombaient devant les yeux, cachant le bleus fait pas ma mère ce week-end. Une larme m'échappa et Vic passa son bras sur mes épaules, m'aidant à avancer.

- Qu'est-ce qui se passe Taraful ? rit un dernière année. 

- Tu crois pas qu'elle en a assez entendu ? intervint Vic.

Il avait enlever son casque de ses oreilles, fusillant celui qui m'avait parlé du regard. 

- Qu'est-ce qu'il y a Fuentes ? Tu protèges ta petite amie ? 

- Tu. Vas. La. Fermer.

Le garçon recula un peu en regardant Vic. Ce dernier me reprit par les épaules et nous conduisit dans notre salle de cours. Il s'assit près de moi en sortant ses affaires. Les chuchotements commencèrent autour de nous. Taraful, Taraful, Taraful, Taraful, Taraful, Taraful. Ce surnom résonnait dans mes oreilles. J'avais besoin de sortir de là. Avant que le prof arrive dans la salle, je partis en courant sous les rires des élèves. J'allais dans les escaliers désormais désert et pleurais, craquant complètement. Il ne se passa que quelques secondes avant que Vic ne vint et s'assit à côté de moi en silence.

- Il ne faut pas que tu fasses ça. Que tu les laisses gagner. 

- Tu crois que c'est facile , reniflais-je. 

- Non, je ne le crois pas et je sais que c'est une des choses les plus dures à faire. Mais ce sont tous des abrutis et toi tu es leur divertissement. Fais moi confiance, tout ira bien. 

- J'ai déjà fait confiance à de gens ici, ça ne m'a pas vraiment porté chance. 

- Peut-être mais moi je suis pas un imbécile. 

Je le regardais pendant un moment avant de hocher la tête et de sécher mes larmes. Il me tendit la main pour que je me relève et me fit de nouveau rentrer dans la salle de cours. Á l'heure de la pause repas, on s'assit tous les deux à une table et on mangea en silence. Je n'avais pas très faim mais il me força à avaler au moins mon entrée. Maintenant je voyais tous les signaux qu'il m'avait envoyé, toutes ses mises en gardes. J'ai été tupie de ne pas les écouter plus tôt.

Protection (with Vic Fuentes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant