Chapitre 10

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Je m'étais réveillée le lendemain avec l'impression d'étouffer à cause de la chaleur. Une masse de cheveux qui ne m'appartenait pas me chatouillait dans la nuque. Je me retournais pour me retrouver avec le paisible visage endormi de Vic en face de moi. Je le secouais un peu pour le réveiller mais cela ne le fit que resserrer ses bras autour de ma taille. 

- Debout la feignasse ! 

Il grogna avant d'ouvrir les yeux et je me dégageais de son emprise. 

- C'est marrant, je croyais m'être endormie toute seule, ris-je. 

- J'arrivais pas à dormir alors je suis venu là. 

Je secouais la tête en me demandant où était passé le Vic Fuentes grincheux et muet du lycée. On descendit déjeuner. On voulait profiter de notre dimanche pour faire nos larves et éventuellement faire nos devoirs. On avait prévus de ne rien dire sur les révélations de la nuit dernière même si ça me brûlait la langue. Vic avala d'une traite son bol de chocolat et grignotait ses céréales. Il allait prendre sa douche et Mike descendit en ne portant qu'un caleçon. Sa mère ne tarda pas à lui faire remarquer :

- Mike ! Dépêche toi d'aller mettre un pantalon avant que je ne les teinte tous en rose !

La menace sembla faire effet vu que Mike remonta les marches quatre par quatre et manqua presque de tomber face contre terre. Cela fit rire Vivian qui me lançait un clin d'oeil et me resservit des céréales. Je n'eux pas le temps d'avaler quoi ce se soit d'autre que je dus partir aux toilettes pour vomir tout ce que je venais d'avaler. Une pulsation sur mes côtes me faisait souffrir et je devais me la tenir pour éviter de revomir encore une fois. Vivian et Vic vinrent à mon secours, en me tenant les cheveux. 

- Cara, je crois que tu as des côtes de cassées.

- Pourquoi je l'ai pas senti plus tôt alors ? 

- L'adrénaline et les médicaments que je t'ai donné ont dû camoufler la douleur mais maintenant ... Il faut que tu ailles à l'hôpital. 

- Non, pas l'hôpital s'il-vous-plaît. 

- Je suis désolée mais il faut soigner ça. 

Je savais que je n'avais pas le choix mais j'étais terrifiée à l'idée d'aller là-bas. Vic passa son bras sous mes aisselles et me guida jusqu'à la voiture.  Il m'installa sur le siège arrière et je gémis de douleur. Mike ne tarda pas à arriver et monta à côté de moi. SI j'avais bien compris, le père travaillait le dimanche et était déjà parti. Vivian conduisit prudemment mais j'avais mal à chaque virage. Comment est-ce que j'avais pu ne pas m'apercevoir de ça plutôt. Il est vrai que j'avais eu peu de temps pour moi mais cela faisait vraiment mal. Une fois qu'elle fut garée sur le parking, Mike sortit de la voiture et me prit dans ses bras. On rentra dans le hall des urgences et Vic alla à l'accueil avec sa mère pour expliquer mon cas. Un infirmier vint vers nous et me déposa sur un brancard. Mon cas ne devait pas être si grave que ça puisque nous attendimes plus de deux heures avant que quelqu'un ne revienne nous chercher pour m'emmener passer des radios. Un médecin en blouse blanche nous apporta les résultats tandis qu'une infirmière me donnait une transfusion d'antidouleurs. 


- Cara a deux côtes de cassées et une est .... entièrement en miette. Cela prendra du temps pour que tout cela se soigne. Et des personnes voudraient lui parler. 

Deux policiers entrèrent dans la chambre et les battements de mon coeur redoublèrent. 

- Cara Sureet, je sais que cela est dur pour vous mais il faut que nous parlions de quelque chose. 

- C'est toi qui les a appelés ? demandais-je à Vic. 

Il secoua la tête et je fronçais les sourcils. 

- Non mademoiselle, c'est l'hôpital qui nous a appelés. Ecoutez, vous savez que ce que vous inflige vos parents est condamnable. 

- Mes parents ?

- Personne n'a le droit de maltraiter quelqu'un. Je vous le répète, c'est condamnable. 

- Il se s'est rien passé. 

Le deuxième policier s'avança vers moi et je voyais que Vic perdait patience. 

- Cara, si tu ne portes pas plainte, nous ne pouvons rien faire. 

- Cara, tu peux enfin te sortir de cette galère, il te suffit juste de le dire, me pria Vic. 

Je le voyais qui voulait que j'en finisse avec cette enfer, il me suppliait.

- Je ne porterais pas plainte, répondis-je avec fermeté. 

- Dans ce cas, nous n'avons rien à faire par ici, dit l'un des policiers avec regret.

- Si jamais vous changez d'avis, appelez-nous. 

Ils me tendirent une carte que Vic prit en les remerciant. Ils sortirent de la chambre et Vic explosa de colère :

- Pourquoi tu as refusé ?! Tu pouvais mettre fin à tout ça ! 

- Oui Vic et après ? 

- Quoi après ? 

- Vic mon père est mort et je ne sais rien de la famille de ma mère. Alors dis moi qu'est-ce que je ferais après qu'ils m'auraient évidemment retirer de la garde de ma mère ? Désolée mais j'ai pas envie de croupir dans un orphelinat ou une famille d'accueil. Si ça se trouve ce n'est qu'une passade, bientôt elle arrêtera. 

- Oh oui et elle deviendra un ange et le pape la canonisera à sa mort ! 

Il était excédé mais je ne voulais pas abandonner. Ma mère était ma seule famille qui me reste et également le seul lien qui me rattache à mon père. Alors non je ne veux pas être séparer d'elle. 

Il se passa la main dans les cheveux et Vivian posa sa main sur son épaule. Vic tourna la tête vers elle et parut reprendre légèrement contenance. Il s'excusa et je lui souris, je le comprenais mais lui ne pouvais pas me comprendre. 

- C'est pas comme ça qu'on avait prévu de passer notre dimanche hein ? ris-je. 

- J'ai demandé à Mike d'aller nous chercher l'ordinateur et des DVDs alors c'est pas l'endroit qu'on avait prévu mais ça revient au même. 

Mike arriva peu de temps après et il installa l'ordinateur sur mes cuisses. Il l'alluma et me montra divers films.

- Star Wars ? Sérieusement ? rit vic.

- Hé ! C'est la saga favorite de Tony, un peu de respect. 

Vic secoua la tête en riant et finit par hocher la tête pour montrer son approbation pour ce film. Mike sourit et le mit dans le lecteur et le célèbre ruban de texte défila sous nos yeux. 

Protection (with Vic Fuentes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant