Partie 5 - La peur empêchant la confiance.

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PARTIE 5 - LA PEUR EMPECHANT LA CONFIANCE.

I. Les cauchemars s'ajoutant aux terreurs.

Le froid, l'angoisse, tout n'était qu'obscurité désarmante. La vulnérabilité la rendait à fleur de peau. Son corps entier suffoquait de peur.

La mort. Les yeux révulsés de son frère la fixaient dans un spectacle macabre. Ils donnaient l'impression de la juger, de la culpabiliser... Son monde, son équilibre venait de se stopper brutalement, dans la pire des façons qui soit pour elle. Son cœur battait à tout rompre alors que le silence mortel de la mort envahissait les lieux.

Choquée, elle ne vit que trop tard l'ombre menaçante qui s'approchait dangereusement. L'ombre prit la forme d'une silhouette humaine, masculine à première vue. A cette distance, il était impossible pour elle de discerner le visage de l'inconnu, pourtant, son identité n'était qu'évidence, très loin de l'image du dangereux inconnu. Sauf que c'était bien pire que le pire des inconnus fous dangereux. Lui, n'était pas seulement la mort, il était aussi le désespoir, la souffrance et par dessus tout ; la Peur.

Elle voulait hurler, mais ses larmes étaient si abondantes qu'elle n'en était plus capable. Quand il fut assez près pour faire dresser les poils de tout le corps de la demoiselle en détresse, son visage caché d'un capuchon, il leva son bras vers elle. Elle sut alors que tout était fini. Elle pensa un très court instant que ça serait une délivrance, une façon de rejoindre son frère dans un monde meilleur, sauf qu'elle avait peur, trop peur de mourir. Elle était encore si jeune... Mais c'était justement ce qui la condamnait. Elle était comme une fourmi sur le chemin d'une botte. Elle n'était rien sur son chemin... rien sur le chemin de Lord Voldemort !

Du bout de son bras, une baguette s'illumina d'une lueur verte...

Ce fut à ce moment précis qu'elle se réveilla en sursaut, la respiration coupée et le corps trempé de sueur. Très vite, le sifflement de ses poumons se fit sentir et en devint presque bruyant, cassant le silence presque saint des lieux.

Prise de panique, encore perdue entre réalité et cauchemar, elle ne fit pas attention à l'endroit où elle se trouvait. Redressée sur un lit une place, elle avait une vue sur une grosse armoire en bois qui prenait presque toute la superficie de la pièce, à côté de la porte fermée. A la gauche de la porte, un meuble à rangements où trônait la cage d'une chouette blanche comme la neige, dont son habitant commença à s'affoler en même temps que notre héroïne. Au pied de son lit, un matelas sur le sol se battait pour avoir assez de place entre l'armoire et le bureau situé juste en dessous de la seule fenêtre. Dans ce lit de fortune, un garçon s'y redressa comme dans un réflexe, semblant perdu entre le sommeil et l'éveil.

- Emma... ? prononça-t-il, l'esprit un peu embrumé.

Machinalement, le garçon à la chevelure brune monta sur le lit d'Emma Potter et s'installa juste derrière elle. Il la cala entre ses jambes, dos à lui. Comme un rituel, il positionna ses mains sur son thorax.

- Suis mes mouvements Emma... Cale-toi progressivement à ma respiration... Tout va bien... Je suis là...

Obnubilée par son besoin d'oxygène, Emma se laissa entrainer par cette thérapie rien qu'à eux. L'odeur du garçon l'aida aussi à se calmer. Celle-ci n'était pas mêlée à l'odeur de la mort, comme dans son cauchemar... Peu à peu, elle reprit ses esprits et le sens des réalités. Mais ce ne fut que lorsqu'elle qu'elle réussit à respirer un peu près convenablement qu'elle se précipita dans ses bras, dans les bras de son frère.

- Oh, Harry...

- Je vais bien, je te le promet... dit-il pour la rassurer en plus de l'envelopper de ses bras.

Dans l'ombre du héros. [ Harry Potter ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant