Itsumo... [Terminée]

-3-

*Une heure plus tard*

Je suis toujours contre lui, dans ses bras, il promène ses doigts le long de mon dos et dépose une multitude de baiser dans mon cou. Ça n'a pas été désagréable, et d'un côté je me dis que... Que je lui dois bien ça. Je ne sais pas combien de temps il lui reste à vivre mais je sais que ses derniers jours approchent dangereusement. Il me dit de ne pas m'inquiéter mais c'est trop dur. Je n'arrive pas à rester calme alors que mon meilleur/petit ami est atteint d'un cancer en phase terminale. Qui plus est quand cet idiot ne veut pas suivre de chimiothérapie. C'est impossible de rester serein dans ces conditions. Vraiment. Il attrape mon menton et me fait lever la tête vers lui.

- A quoi tu penses ?

- A toi... A ton cancer... A plein de choses...

- Tu as pas à penser à ce stupide cancer ! Je vais bien ! Regarde, je suis avec toi ! Je n'ai pas fait de crise depuis deux semaines... Tout va bien... Je te promet... Pendant cette semaine, je veux que tu oublies cette partie de moi, s'il te plaît...

- Hm... Je ne te promet rien... Mais je vais essayer...

- Tu veux manger ou aller directement au lit...?

- Directement dormir... Je suis épuisé...

- Aller, viens là !

Il me prend en sac à patate sur son dos, me jette sur le lit et s'installe à côté de moi. Je me cale contre lui, bien au chaud, la tête sur son torse, puis je m'endors paisiblement. Non. Je ne suis pas amoureux.

... Je me réveille vers midi, Aomine est toujours dans le lit, sur son ordinateur, il me lance un sourire quand il s'aperçoit que je suis réveillé, il embrasse mon front et se lève, sans un mot. Puis il revient cinq minutes plus tard avec deux tasses à la main, et un pyjama sur l'épaule

- Tiens, tu vas attraper froid...

J'attrape donc la chemise qu'il me tend et remarque que la tenue qu'il m'a choisi va avec la sienne, comme un vrai couple. Je ne peux pas m'empêcher de rougir quand je réalise qu'il va jusqu'à penser à ça. Je bois le café d'une traite, me recouche et serre l'oreiller dans mes bras pour canaliser toutes les émotions qui arrivent par dizaines. Il s'assoit sur le bord du lit, sa tasse toujours dans la mains et il se penche vers moi.

- Ça va mieux ta fièvre ?

Je lève la tête et lui sourit

- Oui, je pense que ça va mieux, même si tu m'auras pas aidé pour...

Il joue avec mes cheveux.

- Moi je pense que justement, ça t'a guéri !

- Ah ah ! Mais bien sûr !

- Je t'aime.

- ... Ao...

- Appelle-moi Daiki... Je te l'ai déjà dit...

- Daiki...

- Ne me donnes pas de réponses... Je ne t'y obliges pas... Juste laisse-moi te le dire autant de fois que j'en ressentirait le besoin... Je t'aime... Je t'aime...

- Hm... Il faut que je sortes...

- Restes avec moi... Je vais me sentir seul si tu n'es pas là...

- Je reviens vite... Dans une heure je suis de retour ! C'est promis !

- Promis, promis ?

- Oui...

Je me lève, me change en deux temps trois mouvements et file sans lui dire au revoir, j'ai juste besoin de réfléchir, ça ne prendra pas longtemps ! Je ne suis pas amoureux ! Je le sais déjà ! Je dois simplement savoir pourquoi tout ça me trouble. C'est tout.