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Point de Vue Kegann

Je déteste vraiment qu'on me crie dessus comme ça. Elle m'a vraiment énervé, je n'ai rien fait de mal, et puis c'est elle qui a insisté pour que je la pousse. Je sais que c'était de l'ironie, c'est la drogue qui a agis à ma place. Mais je ne regrette aucunement mon geste, elle m'a cherché et elle m'a trouvé. Même si ça fait une personne de plus à tout les idiots qui ont peur de moi au lycée. Je paris que ça ne va pas enjoliver ma réputation mais ça m'est complètement égal. En fait le fait qu'elle ait crié m'a fait penser au mari de Juliette, ma tante. Il s'appelle Paul; le directeur du centre commercial le plus convoité de tout Forks. Il est donc par la même occasion vraiment extrêmement fortuné. Je suis constamment en conflit avec cet homme. Il n'apprécie vraiment pas le fait que je sois renfermé. On ne communique pas souvent en dehors de nos disputes. Ça fait cinq longues années que je n'ai pas revue mes parents. Ils habitent à New-York et m'ont envoyé ici. Ils voulaient que je "change d'air", et que je me "recrée". C'est complètement absurde mais ça ne me dérange pas d'être loin d'eux. Si ils voient ce que je suis devenu ils vont être pour le moins effrayé. Mis à part le fait que j'ai grandis et le développement de mes muscles ils ne sont pas aux courant du fait que je me suis fait percé les deux coins de ma lèvre inférieure en plus de mes deux oreilles. Sans compter les tatouages que j'ai sur le bras.

J'ai adoré ces sensations de me faire percer, ça me faisait mal et ce mal me délivrait. De sentir une aiguille transpercer sa peau en ferait vomir certains, et en ferait évanouir d'autres mais pour moi cette auto-souffrance était juste ce qu'il me fallait, du mal pour un bien en quelques sortes.

Inutile de préciser que cela n'a aucunement plus ni à Juliette ni à Paul. Mais ils étaient obligés de s'y faire, car il savait que me convaincre d'enlever ces piercings serait comme se battre contre un mur.

Une fois que j'ai passé le portail sécurisé je traverse la cours en marchant sur l'herbe. Il fait déjà nuit, j'ai eu un malin plaisir à raser les murs en rentrant, je n'avait pas tellement hâte de rentrer et de trouver Paul en colère à cause de l'heure tardive à laquelle je rentre. Je me suis permis de fumer encore un joint avant de rentrer donc il fallait aussi que je ralentisse le pas. Une fois que je suis à l'intérieur de la maison j'entends Paul hurler. Je sais déjà que c'est de ma faute, ça doit être le lycée qui a appelé pour dire que j'ai séché la moitié de cette journée de cours. J'essaie alors de me faire discret. Je n'ai aucune envie que ma tante me vois dans cette état, je lui ai déjà promis que je ne toucherai plus à la drogue, et voilà que j'y replonge d'avantage.

- Franchement j'en ai assez de ce gosse, si il continue comme ça je l'envois en pension et sans la permission de ses parents! cri Paul.

Les cris ne sont pas loin du couloir des escaliers, alors je suppose qu'ils sont dans le salon. J'accélère le pas tout en restant discret pour ne pas me faire prendre.

- Ça va Paul, calme-toi... Je vais te faire du thé. Tu sais à cet âge là les enfants ne respec... Kegann?

Je me suis fait pincé pendant que je montais les escaliers. Je ne peut pas me retourner, ou sinon elle verra mes yeux. Paul nous a aussitôt rejoint.

- Tiens tu es rentré toi, dit sèchement Paul.

D'entendre sa voix ça me tape déjà sur le système. je tourne légèrement la tête de façon à leur montrer que je les écoute.

Le Garçon aux PiercingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant