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Point de Vue Kegann Lawrence

Le surveillant général nous a fait attendre toute la journée pour nous faire connaître notre punition. Je voyais comment Candy ne riait pas de toute la journée. Franchement ça me faisait bien rire. Ça doit être la première fois que ça lui arrive. Une fois que le cloche du dernier cours vient de sonner je la vois précipitamment ranger ses affaires afin de sortir de la classe. Elle veut vite en finir, ça se sent. Moi par contre je prends mon temps, car comme j'ai l'habitude je sais que le surveillant a bien pris le soin d'appeler nos parents. Personnellement je n'en ai rien à faire, mais ce qu'il va en advenir de Candy, ça j'aimerai bien le savoir. Je sors de la classe le dernier et à l'arrivé du bureau de surveillant je cogne à la porte. Lorsqu'on me dit de rentre je vois les deux fauteuil d'en face vide. C'est à ce moment que je me pose des questions, aurait-il annulé la punition pour Candy? Ça je crois que je ne le supporterais pas.

- J'ai confié l'affaire au proviseur. Au bout de dix fois j'en ai assez Lawrence, il faut me comprendre, me dit-il après que j'ai demandé la raison de ce bureau désert mis à part le fait qu'il soit présent.

"L'affaire". Pourquoi parle-t-il de cela comme si c'était un crime? Je n'ai fais que sortir du lycée... pour la onzième fois, mais il n'a pas à le prendre comme ça. Et il l'a en plus mis entre les main du proviseur. Je trouve ça complètement injuste. Ça veut dire que comme c'était la première fois pour Candy, il l'a certainement laissé partir. Je ne cache pas ma déception lorsque je prends l'ascenseur du lycée pour aller dans le bureau du proviseur. Quand je suis à l'étage, c'est une grosse surprise pour moi de voir Candy assise sur le banc en face du bureau à l'attente de quelqu'un, ou de quelque chose au bureau. Le bruit de l'ascenseur la force à tourner la tête vers ma direction.

Je me retiens de sourire à ce moment là. Je m'assois sur le même banc mais un peu loin d'elle histoire de ne par me confronter à son odeur. Je sens son regard sur moi alors je tourne la tête pour croiser le sien.

- Quoi? dis-je en la toisant.

- Je n'arrive pas à croire que tu n'ai rien fais lorsqu'on était dehors, dit-elle sur un ton froid.

- Je te rappelle que c'est toi qui m'as suivis, répondis-je, tu aurais pu retourner en classe et me dénoncer mais tu as préféré faire ton entêtée et vouloir me convaincre toi-même. Bravo à toi, tu n'as que ce que tu mérites.

Elle tourne le regard vers moi en restant bouche bée pendant un instant avant de répliquer:

- Je ne mérite rien du tout, et surtout pas la sentence qui nous attend, c'est à cause de toi tout ça. Toi aussi tu aurai pu retourner en classe mais tu as préféré retourner te shooter à l'herbe. Franchement tu fais pitié, dit-elle en une seule traite.

Cette fois c'est à mon tours de tourner mon regard étonné vers elle. Comment sait-elle tout ça?

- Ne fais pas l'innocent, lorsque tu m'as poussé hier je l'ai senti, et je pouvais voir à cinq kilomètre à la ronde tes yeux complètement vitreux.

Je ne sais pas quoi répondre à ça. Mais elle semble avoir la langue bien pendue aujourd'hui et elle continue en se levant.

Le Garçon aux PiercingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant