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CHAPITRE VINGTS

THE NERD

CHAPITRE VINGTS

J'étais allongée sur mon lit, à rédiger une dissertation "à quoi sert la culture ?" quand mon téléphone a vibré. C'était Jack.

-Bonjour Jackie !

Il a grogné mais je l'ai senti sourire. J'avais un don pour ce genre de choses.

-Tu m'appelles pour quelque chose de précis, parce que tu adores entendre le son de ma voix ou juste pour rien ?

-Margaux... J'ai besoin de te parler.

Mon attention s'est entièrement focalisée sur la voix de mon copain, et sur ce qu'il allait me dire. Quelque chose clochait.

-Qu'est ce qu'il se passe ?

-Juste...tu peux venir ? Je suis à Central Street.

Je me suis levée en attrapant mes clefs de voiture et enfilant mes Vans noires.

J'ai descendu l'escalier à vitesse grand V.

-C'est à une demie-heure d'ici. J'y suis dans 10 minutes.

J'ai raccroché, j'ai pas prévenu ma mère parce qu'elle n'était juste pas là, j'ai fermé la porte à clefs derrière moi et je me suis précipité dans ma mini. J'ai mis le contact, fait la marche arrière, et j'ai allumé la radio à fond pour me donner le courage d'affronter le soleil brûlant de Californie pendant que je roulais.

Central Street était un plan d'eau, avec un snack, du canotage et baignade autorisée.

Je suis arrivée en exactement douze minutes, et j'ai immédiatement repéré la Roméo Giulietta C4 Spider de Jack. Cadeau surprise.

Je me suis garée un peu à la one again et je suis descendue, Iphone et clef de voiture à la main. Mon regard s'est porté sur le parc entier, et j'ai vu Jack debout sur la rive, dos à moi.

Je me suis approchée de lui en saluant Mya, une pompom girl fêtarde qui se baladait avec son petit frère.

J'ai entouré sa taille de mes bras par-derrière, et il s'est retourné en me serrant contre lui.

-Ça va pas ?

-Je dois t'avouer quelque chose.

Aussitôt, je me suis mise à paniquer. J'ai eu des flash backs.

«J'étais amoureux de Kessa.... Je suis désolé....»

-Dis-moi, ai-je ordonné en m'éloignant.

-Je ne vais pas rompre avec toi, m'a-t-il prévenu en attrapant mes mains.

Malgré moi j'ai souri, soulagée. Mais je restais méfiante. Aussi me suis-je éloignée encore un peu.

-Alors quoi ? j'ai demandé, impatiente et un peu effrayée.

C'est là qu'il a un peu soupiré, il s'est reculé en lâchant mes mains puis il m'a regardé fixement dans les yeux. J'ai souri, parce que je ne savais pas à quoi m'attendre, et que la nervosité me rendait stupide. Il a fini par esquisser un petit sourire en coin et il a lâché :

-J'ai dix-huit de moyenne en français depuis le début de l'année.

Je suis restée impassible. Il a continué :

-Ça fait un an que je sais pas comment t'aborder, et je n'allais pas venir te dire "Eh salut Margaux, tu te souviens de moi ? Tu sais, Jack Gilinsky, le couillon de première avec qui tu as fait les quatre cent coups!"

-Surtout que je ne me souvenais pas de toi, ai-je ironisé.

Il a levé les yeux au ciel.

-Margaux... Je suis sérieux. Reste concentrée cinq minutes le temps que je te fasse mon speech.