Anna Gordon.

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Calum se retourna vivement vers la personne qui venait d'entrer. C'était, heureusement, le médecin.

"Je ne voulais pas vous déranger... Voulez vous que je repasse plus tard ou..."

Calum allait répondre mais je mît ma main sur sa bouche afin qu'il ne dise pas de conneries.

"C'est bon, dis-je, vous ne dérangez pas.
- Donc, Ashton a... Comment pourrais-je dire...
- Faites vous bref et clair s'il vous plait, dit Calum.
- Il vous as écrit une lettre, dit le médecin en me regardant.
- Comment? Il était dans le coma...
- Il ne l'était plus depuis quelques jours. Il avait de graves séquelles cérébrales mais il a tout de même tenu à vous écrire à vous, Anna.
- Je ne comprend pas. Pourquoi n'avait-il aucune réaction quand je le touchais...
- Il nous as demandé de le débrancher.
- Il...
- Je suis désolé."

J'éclatai en sanglots. Je n'arrivais pas à croire qu'il était parti. Ashton, mon Ashton est parti. Le docteur me tendit la lettre et serra la main de Calum. Il sorti de la chambre nous laissant, moi et Calum, dans la chambre.

"Je suis désolé, Anna...
- C'est ta faute. C'est ta putain de faute! J'arrive a pas à croire que je t'ai laissé m'embrasser. Merde! Ashton est mort à cause de toi!"

Je frappai son visage et quittai la chambre. Je couru vers ma voiture où Michael m'attendait. Je cours dans ses bras.

" Qu'est-ce qu'il se passe?
- Ashton est mort. Définitivement.
- Je suis désolé... Rentrons.
- C'est sa faute.
- Je sais trésor, je sais.
- Je le déteste.
- Je sais.
- Je l'aimais. J'aimais Ashton.
- Je sais, mon amour.
- Je t'aime.
- Moi aussi."

J'embrasse Michael longuement. Je crois que de cette façon j'arrive à évacuer ma douleur. Ça fonctionne, heureusement. Des larmes salées provenant de mes yeux se mêlent à notre baiser. Je me sépare de Michael et il prend ma main.

"Tu veux aller chez Ashton?
- Je n'y suis jamais allé...
- Alors allons-y. Tu veux?
- Ouais...
- Tu pourras prendre quelques trucs.
- Il m'a remis une lettre. Il était éveillé depuis quelques jours. Putain! Il ne voulait plus vivre...
- Bébé... je sais que c'est difficile mais je suis là pour toi. Tu dois le savoir. Je suis là et je ne veux pas que tu traverse ça toute seule. Mais j'ai aussi besoin de toi en ce moment parce que mon meilleur pote est mort. Tu comprends? J'ai besoin de toi autant que tu as besoin de moi, dit-il, sa voix se brisant.
- Je suis là pour toi. Je vais être là pour toi. Ne me laisse pas. Nous allons traverser ça ensemble.
- Oui. Tout les deux."

Michael me serre contre lui et embrasse le dessus de ma tête. Je crois que ce soir je vais dormir chez Michael. Je ne veux pas avoir à affronter mes parents et je ne veux pas que Michael soit seul. Je contourne la voiture et m'assied sur le siège passager. Michael s'assied et met la voiture en marche. Nous partons en direction de la maison, ou l'appartement, d'Ashton.

À peine quelques minutes plus tard, nous sommes devant un immeuble banal. Michael ouvre sa porte et sors. Je fais de même. Le garçon aux cheveux rouges prend ma main dans la sienne et nous emmène vers l'appartement d'Ashton. Nous montons quelques cages d'escaliers et arrivons au troisième étage. Nous marchons ensuite vers une porte blanche sur laquelle il est inscrit le chiffre trente-six.

"Le fameux trente-six, dit Michael.
- C'est ici?
- Oui."

Il ouvre la porte, qui n'était pas verrouillée et nous entrons dans ce qui me semble être le salon. C'est petit et sombre. Nous marchons ensuite vers une chambre que je devine être celle d'Ashton.

"Reste ici, amour. Prend ce que tu veux, je vais aller commencer à ranger quelques trucs, murmure Michael sûrement pris de nostalgie."

J'hoche positivement la tête et l'embrasse avant qu'il ne quitte la chambre me laissant seule. JE regarde autour de moi et sourit. Cette pièce est exactement comme je l'imaginais. Des posters de groupes rocks, quelques panneaux de signalisation et un lit couvert de draps noirs. C'est exactement ce à quoi je m'attendais. Je m'assied sur le lit et prend un oreiller que je serre contre moi. Cet oreiller à encore l'odeur d'Ashton. Je la renifle un peu et laisses quelques larmes couler le long de mon visage. Je prend la lettre, que j'avais plié et insérée dans mes poches, et l'ouvrit. Cette lettre était longue pour quelqu'un qui venait de sortir du coma. J'inspira un bon coup et commença à la lire.

He's not that darkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant