Anna Grodon

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Une fois la nuit tombée, j'attendis d'être certaine que Calum dorme avant de sortir de ma chambre et me rendre au réfrigérateur. Je sortis une bouteille d'eau et la bus d'une traite. Je me rendis ensuite à la salle de bain où je pris une douche.

L'eau chaude coulant sur mon corps m'aida à oublier les événements des derniers jours. Quand je sortis, je m'aperçus que je n'avais pas emmené de vêtements avec moi. Je me maudis intérieurement avant de m'enrouler dans une serviette bleue et de sortir de la salle de bains afin de me rendre à ma chambre. Je pris des sous-vêtements propres et enfilai un bas jogging et un débardeur.

Je sortis ensuite de ma chambre et me rendis à celle de Calum. J'avais beau essayer de le détester, la partie de moi qui était peut-être amoureuse n'arrivait pas à lui en vouloir. Comme il dormait, je pourrai lui expliquer certaines choses.

J'entrai dans sa chambre et l'aperçu, couché face à moi, dormant paisiblement. Je souris tendrement mais chassa rapidement se stupide sourire de mon visage.

Je m'assieds sur une chaise, posée près du lit et le regarda. Je l'observai un long moment, énumérant les choses que j'aimais de lui.

"J'aime tes yeux, ton nez, tes lèvres pulpeuses qui embrassent si bien, tes joues si molles mais si fermes... J'aime tes cheveux quand ils sont en désordre, j'aime ton torse si parfaitement fait, tes bras qui me réconfortent quand j'ai peur et qui me réchauffent, murmurais-je. J'aime quand tu me murmures des mots que je n'arrives pas à comprendre dans l'oreille pour que je me calmes, j'aime quand tu ris, ton rire est tellement adorable. J'aime... J'aime que tu prennes soin de moi comme personne ne l'a jamais fait même si tu joues un rôle. J'aime que tu me fasses croire que je représente quelque chose pour toi. J'adore ta façon de fredonner quand tu n'as rien de mieux à faire. J'aime quand tu commentes tout ce que tu vois à la télévision et j'aime ton arrogance. Je l'adore même. Je crois que j'aime tout de toi."

Je souris et ferma les yeux.

"Non, en fait, il y a certaines choses que je n'aimes pas particulièrement. Ta conduite est dangereuse. Tu pourrais causer des tas d'accidents, c'est mal. Je n'aime pas quand tu parles au téléphone, tu cries. La personne peut t'entendre quand même... Je n'aime pas quand tu parles à quelqu'un d'autre que moi, ça me fait sentir inintéressante. Je n'aime pas quand tu joues à me faire peur. Je déteste que tu me prennes pour une enfant et je déteste que tu penses toujours tout savoir et avoir raison. Ce n'est pas le cas."

Je ris faiblement et m'apprêta à sortir de la chambre mais il m'interpella.

"Ne me laisses pas une autre fois, dit-il en se retournant vers moi. Restes pour cette nuit et après je ne te touche plus.

- Je... non...

- S'il te plaît, c'est la nuit, c'est le moment où nous oublions. C'est notre moment où nous oublions toute la haine. Reprenons la demain.

- Calum... je ne sais pas... Je ne crois pas que ce soit une bonne idée...

- S'il te plait?"

Je ne pouvais pas résister, il est tellement adorable. Je soupirai bruyamment de façon à ce que Calum m'entende et me rendis au lit où il était couché. Je m'assieds sur le lit et il fit de même.

"Posons-nous quelques questions avant de dormir, dit-il.

- D'accord...

- Ta couleur préférée?

- Rouge.

- Vert. Ton plat préféré?

- Pâtes Alfredo.

He's not that darkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant