Chapitre 3

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[Média : École]

PDV Arlynson

-Je n'irai nulle part avec toi, grognai-je hargneusement.

-Tu n'as pas le choix, Pacte 31, tu te rappelles ? dit-il avec un sourire moqueur aux lèvres.

-Tu ne peux pas m'y obliger ! rouspétai-je en croisant les bras sur ma poitrine tout en me relevant.

-Non, mais tu vas quand même le faire.

-Euh, laisse-moi réfléchir... non, répondis-je en le fixant dans les yeux.

-Parfait.

Il tourna les talons et descendit les escaliers. Sans me jeter un regard, Alec fit un petit signe de main et je fus propulsée par l'avant.

-C'est quoi ce bordel ! hurlai-je.

-Ferme-la ! C'est une laisse, dit-il avec un petit sourire mesquin.

-Mais t'es malade en fait ! Espèce de psycho...

-Oh oh oh ! On se calme avec les grands mots !

J'essayai de me faire arrêter de marcher, mais j'étais comme attirée vers lui. Il s'arrêta subitement juste en bas des marches et je lui fonçai dedans.

-T'es un espèce de fils de...

Je me collai soudainement à Alec et ce dernier passa son bras derrière mes épaules.

-Tu sais que je t'adore Alechou ? dis-je en lui souriant.

-Oh chérie, ton ami est adorable d'être venu te chercher pour l'école ! lança ma mère avec un vrai sourire.

-Mon ami ? Oh Alec !

Au même moment, Alec me pila sur le pied et je lui frappai discrètement le bras. Je forçai un sourire, mais murmurai tout de même :

-Oui ! Mon meilleur ami. Alec.

-Il est tellement charmant, un vrai petit ange ! Personne ne pourrait s'imaginer que ce jeune homme est un démon, blagua-t-elle.

-Hahaha ? Un démon ? Alec ? C'est un vrai ange maman !

-Bon, on devrait y aller sinon on va être en retard, lança soudainement Alec avec un faux sourire.

-Oh, bien sûr ! lança ma mère.

Il me prit le bras et me traîna jusqu'à la porte d'entrée. On sortit à l'extérieur et il me fit embarquer dans une vieille Mustang en bon état.

-Est-ce que t'as ton permis au moins ? lançai-je avec inquiétude quand il se mit du côté conducteur.

-Non.

-Je veux descendre.

-Tu peux pas, t'as oublié ? 31 jours. C'est le pacte alors tu fermes ta gueule et obéis.

J'avalai difficilement ma salive et me mis à regarder droit devant. Il passa devant la polyvalente, mais ne s'arrêta pas.

-Euh, tu sais que t'as passé l'école ?

-Ouais.

-On va où ? dis-je avec inquiétude.

-J'ai des trucs à régler et je t'emmène voir quelqu'un.

-Woah papillon, arrête-toi maintenant. C'est hors de question qu'on y aille ! hurlai-je.

-Non et arrête de crier, lança-t-il, ennuyé.

-Laisse-moi sortir de la voiture ! criai-je.

Sans prévenir, j'ouvris discrètement la porte même si on roulait, mais dès que j'allai sauter, je fus tiré par l'arrière.

La portière se referma à cause de la pression du vent et je grimaçai.

L'auto s'arrêta brusquement et se gara sur le bord de la route. Alec me fixait avec un regard noir, puis je me mis à hurler quand il tordit mon poignet.

-Bon, si on doit utiliser la manière forte, c'est toujours parfait pour moi.

Sur ce, il sortit de la voiture et fit le tour pour venir du côté passager. Mes yeux s'ouvrirent grandement quand il me montra les menottes.

-Non, non, non, lui murmurai-je, je suis contre la violence. La violence, c'est mal.

-Et c'est toi qui parle ? Je pensais que t'aurais pu faire le voyage sans me faire chier, mais bon, peut-être que j'ai trop espéré.

Il m'attrapa brusquement par les cheveux et me fit rapidement avancer vers la valise. Je gémis de douleur et essayai de me défaire de son emprise sans grand succès.

Il me plaqua de face sur la carrosserie de la Mustang noire et m'enfila les menottes. J'entendis un déclic retentirent, puis il
me poussa un peu pour pouvoir ouvrir la valise.

-Allez, souffla-t-il.

-T'es malade ! J'embarque pas là-dedans !

Il souffla brusquement avant de me pousser violemment de nouveau vers l'arrière avant de m'y propulser à l'intérieur et de m'allonger sur le petit tapis gris de l'automobile.

Alec sortit un morceau de vêtement de sa poche et se rapprocha encore plus près de moi.

-Et maintenant, tu ne pourras plus crier.

Ensuite, il m'attacha le foulard sur la bouche tandis que je gigotai dans tous les sens pour essayer de le repousser.

Il me fit un petit sourire arrogant avant de me faire un coucou de la main, puis de refermer brusquement la valise de sa Mustang.

Le noir m'engloutit et j'entendis le moteur ronronner, puis l'auto se mettre à rouler. Je ne pris même pas la peine de crier et restai sagement couché à l'arrière.

***

J'entendis des bruits de pas se rapprocher rapidement de moi, puis un rayon de soleil m'aveugla. Je fermai instinctivement les yeux et quand je les rouvris, j'aperçus Alec et un autre mec à la chevelure blonde et aux yeux foncés me fixer intensément.

Il était assez mignon pour tout vous dire.

Tandis que je continuai de fixer moi-même l'adolescent, Alec racla sa gorge, roula ses yeux, puis me força à sortir de la valise d'auto. J'y sortis difficilement et il détacha le foulard.

-T'es un salaud Alec, si je pouvais, j'te castrai volontiers dans un mur, grognai-je méchamment.

-Oh, mais quelle est violente la petite Arlynson, dit-il simplement.

Alec se mit derrière moi et me poussa vers l'avant en me faisant signe de continuer d'avancer jusqu'à la géante demeure qui ressemblait à une école ou plutôt à un pensionnat vu le nombre d'élèves qui se tenaient tout autour de l'établissement.

Je regardai autour de moi et me rendis compte que nous étions dans un coin complètement perdu de la civilisation.

Le château se situait dans une genre de forêt où il y avait plusieurs endroits rasés pour en faire des terrains pour différents sports d'équipe.

Le château devant nous possédait plusieurs tours et était assez lugubre. On aurait dit Poudlard, mais version démoniaque.

-Est-ce que tu as le droit de me tuer en 31 jours ? demandai-je avec une voix tremblante.

-Je peux faire tout ce que je veux avec toi pendant 31 jours si ça peut te donner une idée Arlynson.

Pacte 31Où les histoires vivent. Découvrez maintenant