Chapitre 5

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PDV Arlynson

Je cognai mes pieds contre le plancher pour ensuite essayer d'ouvrir cette satanée porte. Pour cause perdue, je me laissai tomber sur le lit de camps et jetai un coup d'oeil autour de moi.

Un meuble, une table de chevet et un lit.

Fucking Alec, je vais le tuer, pensai-je.

Je soupirai puis me décidai à faire chier toutes les personnes dans cette baraque. Je n'allai certainement pas rester là à rien foutre.

Je me relevai avec un léger sourire aux lèvres et dès que j'étais à la hauteur du meuble à vêtements, je le poussai sur le sol avec la lampe et les décorations de verre sur le dessus.

-Oups, marmonnai-je.

Je me dirigeai vers la table de chevet et quand j'allai la balancer au sol, la porte s'ouvrit sur le blondinet qui accompagnait Alec.

-Bordel, qu'est-ce que tu fais ?

Je poussai la petite table sur le sol et avec un air d'ange innocent, je murmurai :

-Oh non.

-Je suis vraiment obligé d'appeler Alec pour ça ? lança-t-il, découragé.

-Non, je veux seulement sortir d'ici.

-Tu ne sors pas du bâtiment, c'est certain, grogna-t-il.

-Je veux sortir !

-Non.

-T'es nul blondinet, rouspétai-je.

-Tu peux sortir de ta chambre et marcher dans le château avec moi
mais tu ne sors pas du bâtiment.

Il roula des yeux et m'incita, d'un signe de main, à sortir de la pièce à mon tours. Fière de moi, je marchai hors de la chambre avec lui sur mes talons.

-Je m'appelle Noah au fait.

-Super, j'men bats les steaks mec, grognai-je.

Noah me poussa en bas du dos et m'indiqua un couloir. On s'y dirigea puis je demandai :

-On va où putain ?

-Salle commune.

-Y'aura beaucoup de monde ?

-Ouais.

-Cool, j'ai des envies de meurtre, blaguai-je.

Noah m'ignora et je continuai de marcher tout de même. Il me dépassa soudainement et poussa deux géantes portes qui menaient à la salle commune.

Et la pièce était géante.

Il n'y avait pas de fenêtre mais quelques lumières qui illuminaient la pièce. Il y avait plusieurs télévisions avec des consoles, des grandes tables, des bibliothèques remplies de livres, des divans luxueux et un tas de personnes.

Des humains et des démons.

La poisse, pensai-je.

La plupart des yeux étaient braqués sur moi et Noah mais celui-ci hurla :

-Regardez ailleurs, y'a rien à voir !

Tout le monde se mit à regarder nerveusement ailleurs et je lui tappai sur l'épaule en murmurant :

-C'est quoi ça ?

-J'ai beaucoup de pouvoir ici.

Puis, Noah passa son bras autour de mes épaules et je roulai des yeux en le retirant violemment.

-Ne me touche pas, grognai-je entre mes dents.

Il ne rajouta rien puis me laissa là pour aller parler à une jeune fille qui devait être un peu plus âgée que moi.

Qu'est-ce que je fais maintenant ? pensai-je.

Je restai là à ne pas bouger jusqu'à temps que j'aperçoive l'humaine d'hier. Elle avait l'air timide et deux mecs beaucoup plus grands qu'elle la bousculaient, la touchaient, la frappaient et étaient quasiment en train de la déshabiller en plein milieu de la salle commune.

Bordel, pensai-je.

D'un pas déterminé, je m'avançai vers eux avec un regard de glace. Comme ils étaient dos à moi, seulement l'adolescente pouvait me voir.

Je pus apercevoir du soulagement dans ses yeux et je tappai sur l'épaule du blondinet. Dès qu'il se retourna, je lui assènai un coup de poing au visage.

Sous l'effet du choc, un peu  de sang saignait à cause de sa plaie mais celle-ci se referma aussi rapidement qu'elle était arrivée.

-Je t'ai pas fais mal, j'espère ? dis-je avec ironie.

-Non, mais merci de me le demander l'humaine, ragea-t-il.

-Ferme ta gueule et ne m'appelle pas comme ça !

-Ok, l'humaine, dit-il.

Je serrai les poings et sautai sur lui. Il tomba au sol, moi sur son torse et je le martelai de coups de poing un peu partout. J'aimais sentir cette sensation de contrôle couler dans mes veines.

-Bataille, bataille, bataille, chantonnaient les Démons autours de nous.

-Je paris 10$ sur Dylan ! hurla une voix.

-10$ sur l'humaine ! en hurla une autre.

Soudainement, quelqu'un m'agrippa par les poignets et me retourna en me planquant brutalemement sur le sol. Ma tête heurta le parquet et je me mis à voir flou.

Je reçu un coup de poing au visage puis un autre jusqu'au moment où une voix retentit :

-Je pense que ça va aller Tyler.

Un silence suivit puis des bruits de pas et je vis l'ombre de quelqu'un juste au-dessus de moi avant que je m'évanouisse.

Pacte 31Où les histoires vivent. Découvrez maintenant