Chapitre 6 : "Méfie-toi"

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Ouvrant la fenêtre en grand, alors que je me réveillais à peine, une silhouette bien connu, même trop connu à mes yeux, croisa mon regard. Je déviai mes yeux plein de dégoût vers la salle de bain. Certes nous étions dimanche mais pas de journée pyjamas de prévue aujourd'hui. Je descendis prendre mon petit-déjeuner et tombais sur les filles déjà entrain de faire ce que j'avais prévue.
Moi : Devinez qui j'ai croisé ?, dis-je au bord de la dépression, un morceau de brioche à la main.
Ambre: En tout cas, pas Jacob je l'ai croisé toute à l'heure.
Gary : Je dirai Juan ou Tristan, car j'ai vu Juan dehors en me levant.
Moi : Tristan et j'aurais bien voulu  m'en passer... Pfff, je sature déjà les filles.
Gary : Courage, t'es pas du genre à te laisser abattre par des mecs. Et si on sortait boire l'apéro au café du coin ?
Ambre : Bonne idée, ça changera de la maison.
Moi : T'en qu'ils n'y sont pas, ça me va !
Gary : Tu penses trop à eux...
Moi : Mais comment tu veux que je n'y pense pas t'es aveugle ou quoi ?! Ils sont toujours dans nos pattes, pétais-je un câble.
Ambre : Je t'ai connu mieux Aly, il est passé où ton répondant, dit-elle alors qu'un sourire mesquin se trouvait sur mes lèvres.
Moi : Dans ton cul , dis-je en enfournant mon pain dans la bouche.

On sourit tous, décompressant un peu. Je pars ensuite dans ma chambre et pousse le rideau pour ne pas être observée.
"Chère mère,
Je t'écris en ce jour pour prendre de tes nouvelles. Une semaine que les cours ont commencé et déjà des comptes à réglés. Ne t'inquiète pas à part ça trois amies sont entrés dans ma vie. Je suis toujours amie avec Ambre et Garance mais si je sais déjà que cette idée te déplaît.
J'espère que mon père va bien. Aussi pour nous cette année c'est 100% filles, c'est pas gagné certes mais les études d'abord . Ta fille qui t'aime, bisous"

Je glisse la lettre dans mon tiroir et me dirigeai vers le salon.
Moi : Bon on y va ?, dis-je alors qu'elles se trouvaient dans la cuisine.
Gary : On t'attendait
Moi : Bah je suis là !
Ambre : Tu faisais quoi en faite ?
Moi : Rien de spécial je rangeais ma chambre.

On sort et les clés atterrissent dans ma poche. Après une dixaine de minutes de marche où le paysage défilait sagement devant mes yeux, je m'arrêtai brusquement, un regard de surprise...
Ambre : Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi : Encore eux, dis-je en secouant la tête et en l'enfournant dans mes mains.
Gary : Ils vont pas nous gâcher notre dimanche. Aller viens, me tira-t-elle ensuite vers l'intérieur.

On m'emporta dans le café sans que j'ai mon mot à dire et on s'installa ensuite à une table. Je ne savourais pas vraiment ce moment entre filles. Je les déteste, ça c'est sûr mais peur d'eux ? Même une enfant de quatre ans n'aurait pas peur d'eux.

Jacob : On vous a manqué, dit-il alors que je souffle d'épuisement.
Moi : Tellement pas...
Juan : Vous faites une sortie sans nous, c'est pas très sympa.
Gary : C'est fait pour, connard !
Juan : Comment tu m'as appelé ?
Ambre : Il est sourd en plus, soupira t-elle.
Tristan : Oh ta gueule toi !
Moi : Tu demandes de me la fermer mais faudrait mieux que tu la cache ta sale gueule connard !, craquais-je.

Déjà levée, je parcours le café jusqu'à la sortie. "On vous laisse payer" dis-je alors que j'étais déjà sortie des lieux. On regagna la maison dans la colère et la dépression.
" Pas un seul moment de répit"me dis je à moi même en m'allongeant sur le canapé.
Je suis restée allonger sur le canapé pendant des heures, observant attentivement le plafond blanc, aucune tâche ni fissure n'échappaient à mon regard.

"Je vais prendre l'air" prononçais- je pour les filles en quittant le salon. Je ne m'étais toujours pas remise des événements de ce matin. Pourquoi devais-je avoir peur, je ne dois jamais me rabaisser à eux. Fini la fille pleurnicharde que j'étais autrefois, je ne pleurerais jamais pour un autre que lui. J'avais avancé de quelques mètres mais déjà j'étais épuisée, ça me prenais  un dose d'énergie immense. Un bruit suspect se fit entendre dans mes oreilles. Je n'eus pas le temps de tourner les yeux que me voilà déjà collée au mur par... Lui.

Moi : Lâche moi, m'écriais-je folle de rage.
Juan : Pas question.

Je n'entrevoyais même pas ses yeux, ils étaient introuvables tellement sa tête était penchée en avant. Il relevit la tête..., son regard, me faisait peur. Non je ne pleurerai pas, pas pour lui, il ne le mérite pas.

Moi : Que veux-tu ?, dis-je en me reprenant.
Juan : ... Toi !
Moi : ... Moi !
Juan : Oui toi toute entière !
Moi : Pervers, dis-je en me débattant sans succès.
Juan : Faisons un marché !
Moi : Quel genre de marché dis-je avec une voix de défi.
Juan : Un baiser en échange de ta liberté.

Il a dit quoi un baiser même pas en rêve, mais je ne peux pas me battre tant sa force à l'air impressionnante.
Moi : D'accord, approuvais-je après mûr réflexion

Je ne suis pas sûre de moi, mais qui ne tente rien n'a rien. Il n'est qu'à quelques centimètres de moi. Pendant un bref instant ses yeux se ferment. Je me dégage et je le gifle le plus fort possible. " Mefie-toi parfois" soupirais-je vers lui. Je m'enfuis vers une autre destination. Pourquoi je fuis ? Je ne devrais pas fuir ainsi mais je ne peux plus m'arrêter de courir. Et voilà que la pluie s'y met. Et contrairement aux films, mes cheveux partent littéralement dans tous les sens et commencent aussi à boucler sous les gouttes d'eaux et pour dire ce n'est pas des gouttelettes. Rien ne pouvait être plus horrible sauf quand le vent commence lui aussi à souffler.Non je ne peux pas... Pas faire cela. Mes larmes se mêlent à la pluie qui ne cessent de tomber. Laisse moi. Je me retourne et remarque que je suis seul, le vent fait voler ma jupe dans tous les sens et mes cheveux ne cessent plus de bouger aux rythmes du vent. Je ne ... Je te déteste criais-je. Le son de ma voix résonna au delà de mon regard. Une silhouette parmis tant d'autre était en face de moi.
... : Je te croyais plus forte.

Mes larmes s'arrêtèrent instantanément, je ne suis pas faible, mes larmes ne sont que des sentiments refoulaient, je ne te crains pas et ne te craindrais jamais !
Moi : Qui es-tu pour me dire une chose pareil ?
... : Seulement moi, dit l'ombre en face de moi.
Moi : Tristan...

Le soleil décida de revenir à cette instant, mon regard s'assombrit, tous sentiments s'arrêtèrent un instant et laissa ma colère s'exprimer.
Moi : Je te déteste !, criais-je en courant vers lui.
Tristan : Et moi donc.

Mon poing s'arrêta sur sa paume de main. Son regard n'est pas le même que d'habitude, il avait de la colère mais pas pour moi.
Tristan : Que t'a-t-il dit ?
Moi : Rien, dis-je d'un mouvement de recule.
Tristan : Tu es à moi, s'écria-t-il en prennant mon poignet entre sa main.
Moi : Je ne suis à personne, dis-je en reprenant mes émotions.

Plus jamais je ne dois montrer mes sentiments. Il ne doit plus les voir, maintenant il sait que je suis faible, il se servira de cela sans tarder. Et voilà que je me remit à courir, à fuir.
Gary : Ça va ?, dit-elle alors que je ne savais même pas que j'étais rentrée.
Moi : Je... Oui., dis-je simplement alors que je ne m'étais pas remise de mes émotions.
Ambre : Je ne te crois pas.
Moi : Ha vrai dire, j'ai été courser par Juan, mais ça va il ne m'a rien fait, dis-je avec un sourire faux qu'elles ne remarquèrent même pas.
Gary : Tant mieux. Bon il y a plus rien dans le frigo pour ce soir...
Ambre : Donc pizza !

Elles rigolèrent et je les rejoignirent ensuite. Elles ne doivent pas savoir. Je me débrouillerais pour Tristan, comme si j'allais me laisser toucher. Ils se croit où ? À la crèche ou quoi ?!
De toute manière ces larmes devaient sortir depuis tellement longtemps. Rien n'est plus pareil maintenant, je n'ai aucune raison de pleurer.
Moi : Bon elles sont où ces pizzas ?

Voilà sur quoi je termine déjà un énorme désolé pour tout se retard j'ai complètement penser à autres choses, un chapitre assez long pour moi. Gros bisous
#Aly

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