I'm As [ Fairy Tail ]

Chapitre 5 : dernière étreinte

J'avais accepté ce boulot mais à quel prix..? 

Javes me regarda particulièrement satisfait par ma réponse. Il fouilla dans le tiroir de son bureau et en sorti une enveloppe contenant un billet de Ferry, de train et une liasse d'argent. 

- Quand est-ce que je pars? 
- Demain à l'aube. 

Si tôt...

- Bien...

Je récupérai l'enveloppe et me dirigeai vers la porte. Javes me lança alors : 

- T'en fait pas. Je continuerai de veiller sur ta famille. 

Je ne lui répondis pas et sortis. Les regards des hommes du boss me suivirent jusqu'à la sortie. J'aurai aimé savoir ce qu'ils pensaient en ce moment. Non. Finalement je ne voulais savoir. Une fois dehors j'expirai un bon coup et laissai l'air froid pénétrer ma peau. Yumie ainsi que papa et maman me poseront beaucoup de question sur mon voyage. Il faudrait que je trouve un mensonge crédible. Mais lequel? 

Le chemin du retour me prit autant de temps qu'à l'allée. 

A peine eus-je franchis la porte de la maison que ma sœur apparut comme une furie, les mains sur les hanches. Nix se tenait à ses côtés. 

- Aria Vasilis, pourrais-je savoir où est-ce que tu étais ? 
- Heu, dehors. Répondis-je de manière à la faire passer pour une abrutie. 
- Ha ça j'ai compris! Mais qu'est ce que tu faisais dehors à cette heure-ci ?! 
- Heu je marchais. Continuai-je. 
- Maman ! Aria a été retrouver son chéri dans les bois ! 
- QUOI ?! Hurla mon père en sortant la tête de la cuisine. 
- Arrête de dire des bêtises ! Criai-je en lui donnant un coup sur la tête avant de monter à l'étage. 

Une fois dans ma chambre je commençai à faire ma valise. Yumie monta quelques minutes plus tard et me regarda faire sans comprendre. 

- Qu'est-ce que tu fabriques ?
- C'est à cause du boulot...Je dois partir. 
- Quand ? Où ? Pour combien de temps? 

Je me stoppai et regardai, les mains sur les hanches la petite pile de vêtements qui s'était formée. 

- Je pars demain matin pour Magnolia et je ne sais pas quand est-ce que je vais retourner. 

Je n'eus pas besoin de regarder ma sœur pour comprendre qu'elle s'était figée de stupeur. 

- Et tu as accepté ?! Tu ne peux pas partir comme ça et nous laisser ! 
- Je n'ai pas vraiment le choix Yumie ...
- Bien sûr que si ! Dis-lui que tu démissionnes ! 
- Si je fais ça, on n'aura plus un sous! 

Et il nous tuerait, sans doute. 

- Je ne veux pas que tu partes! Tu sais que Magnolia c'est super loin soi à plusieurs jours de marches ! 
- Oui je le sais. 
-  Tu le sais et c'est tout ce que ça te fais ?! 

Je m'approchai d'elle car je remarquai qu'elle avait les larmes aux yeux. La voir ainsi me faisait mal au cœur. Lorsque je partais en mission pour un jour ou deux je sentais qu'elle avait du mal à le supporter mais elle s'efforçait de me le cacher. Alors, apprendre que je m'en allais pour un temps indéterminé était beaucoup trop pour elle. 

- Yumie...
- M'approche pas ! En fait ce voyage est qu'une excuse pour partir et nous laisser ! Je sais que tu en mourrais d'envie ! 
- Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne sais rien de ce que je ressens !  Si je fais ça c'est pour toi , ok ! Je le fais pour papa, maman et toi ! Je le fais pour que vous ne manquiez de rien ! Explosai-je à mon tour. 
- Qu'est-ce qui se passe, ici ? Pourquoi est-ce que vous criez ? Demanda ma mère alors qu'elle et papa venaient d'entrer dans la chambre. 

Yumie ne répondit pas et se contenta de quitter la chambre comme une furie. Mes parents nous regardâmes sans comprendre tandis que je laissai échapper une profond soupir. 
Lorsqu'ils virent ma valise ils comprirent alors l'objet de notre dispute. Je leur expliquai pour mon voyage et ils acceptèrent bien que leur cœur hurlait le contraire. Ma mère s'isola sans doute pour pleurer et mon père partit couper du bois. 

Un peu plus tard dans la journée je sortis en ville acheter quelques trucs comme une nouvelle paire de chaussures, de nouveaux hauts et bas mais surtout deux lacrimas de communication avec les joyaux que m'avait donné mon patron. Même après mes courses je restai dehors à traîner dans les rues enneigées de la ville du Phénix.
J'ai toujours trouvé cela très ironique d'appeler cet endroit ville du Phénix alors que celle-ci était sans cesse plongée dans la neige. Cependant cela ne m'empêchait pas de l'aimer. Yumie se trompait, je n'avais aucune envie de partir d'ici. Je souhaitais juste que ma famille puisse vivre paisiblement. 
Avant de rentrer à la maison je me rendis sur la place centrale ou trônait un majestueux oiseau aux ailes déployées. Il s'agissait d'un phénix, la divinité protectrice de cette ville. Je m'agenouillai dans la neige et fis une courte prière. 

- Ô Phénix, oiseau légendaire, garde dans la chaleur de ton plumage ma famille pendant mon absence. Réchauffe les habitants de cette ville. Protège-les du froid mortel. Phénix...

J'allumai une torche à ses pieds puis rentrai à la maison. Durant tout le temps où je faisais ma valise Yumie ne vint pas m'adresser la parole. J'expliquai à maman et papa le fonctionnement de la lacrima de communication puis, passa le dîner. Toute la maisonnée était silencieuse. J'avais l'impression d'être dans une veillée funèbre. 

Ce ne fut donc qu'à vingt deux heures que je montai me coucher. Nix était dans son petit panier en train de dormir paisiblement. Cette nuit là les draps me parurent plus froid qu'à l'ordinaire. Il me manquait Yumie. Comment allais-je faire sans elle, désormais ? Rien que l'idée de retrouver mes vieux cauchemars me firent frissonner. Une unique larme quitta mon œil pour disparaître dans l'oreiller tandis, qu'immobile, j'observais, entre deux rideaux, les flocons de neige en train de tomber tranquillement. Soudain, la porte s'entrouvrit légèrement puis se referma. Un corps chaud vint alors se glisser près de moi et m'enlacer de ses bras réconfortants. Je pleurai alors dans mon oreiller sans m'arrêter. 

- Sht...Pleure pas je suis là...

Yumie...


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Et voilà mes petits mages ! Ce sont les derniers moments d'Aria avec sa famille. N'hésitez pas à mettre votre avis, les sentiments que vous avez éprouvé. ^^