Chapitre 4: que la partie commence...

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Le lendemain je me levai de bonne heure. Lorsque je finis de m'habiller Yumie dormait encore avec Nix. Le silence qui régnait aussi à l'extérieur de la chambre m'indiquait que les parents étaient encore plongés dans un profond sommeil. 
C'est ainsi que je quittai la maison.
Il faisait si froid dehors que mon souffle devenait visible et prenait l'apparence d'une petite fumée blanche. Vêtue d'un pull en col roulé blanc, d'une veste, d'un pantalon noir et de  bottes,  j'avançai dans la neige qui avait augmenté durant la nuit. Les seuls animaux que je croisai sur mon chemin furent quelques lapins, des renards au pelage d'un blanc immaculé et un aigle qui m'observait de ses yeux perçant. La demeure de mon employeur se trouvait à quelques kilomètres de la ville. Une heure plus tard je croisai des hommes en train de couper du bois. Ils me saluèrent mais ils étaient surtout surpris de voir une jeune fille traîner dans les bois à cette heure-ci. 

Après un long moment j'arrivai enfin. Les rayons froids du soleil se déversaient sur la vallée enneigée, incitant ainsi les habitants à sortir de leur torpeur. Même si je n'étais que devant la grille de l'immense demeure je pouvais sentir qu'il y avait pas mal d'activité à l'intérieur.
Un homme, vêtu de noir, s'approcha de moi, m'examina puis fit coulisser la porte métallique. Je dus traverser une longue allée avant de pouvoir arriver à la porte. Celle-ci s'ouvrit avant même que j'eus l'idée de frapper. J'entrai et elle se referma. J'ignorais si c'était mon imagination ou pas, mais j'avais l'impression qu'il faisait plus froid à l'intérieur qu'à l'extérieur et ce malgré la présence de centaines de bougies qui selon moi n'avaient pas leur utilité ici car il faisait vraiment claire. 
Un jeune homme s'approcha de moi . Il portait la tenue de majordome ainsi qu'une paire de lunette aux montures métallique. 

- Le maître vous attend, si vous voulez bien me suivre. 

Nous montâmes donc à l'étage d'un pas silencieux. J'étais venu ici tellement souvent auparavant que je connaissais chaque mur, chaque tapisserie de ce couloir. 
Soudain un hurlement atroce déchira la tranquillité effrayante de cet endroit. Je me stoppai, surprise. Il provenait de la porte derrière nous. Celle qui menait au bureau Javes, mon patron. Le majordome ne semblait pas surpris par ces hurlements d'agonie. 
Deux minutes plus tard nous vîmes deux hommes sortir. Il traînait un corps inerte par les les bras. C'était celui d'un autre homme. Il était inutile de vous dire que vu son état celui-ci devait être bien mort. Je détournai la tête, les dents serrées. Je connaissais ce type. Lors d'une mission il m'avait révélé qu'il avait une femme qui attendait leur premier enfant et qu'il souhaitait quitter cette entreprise sanguinaire et cruelle. A présent...Il ne connaîtra jamais le visage de son enfant...

Le majordome me fit signe d'entrer avant de s'éclipser rapidement. J'inspirai profondément puis poussai la poignée en me disant que je devais rester calme car s'il sentait mon hésitation ou ma peur je risquerai de finir comme lui.

- Ferme la porte, As.

As.

 Ce nom que je revêtais en dehors du cadre familial me faisait jouer le rôle d'un personnage sanglant, sans cœur et indifférent à tout ce qui l'entoure. Mais je devais vous avouer que depuis quelques temps la personnalité attribuée à ce nom commençait à empiéter sur la véritable personne que j'étais. Je me surprenais à observer des personnes souffrir d'un mal inconnu dans la rue et de continuer mon chemin comme si cela était tout à fait normal. Fort heureusement il y avait mon père, ma mère mais surtout Yumie et Nix qui rétablissaient inconsciemment l'équilibre entre mes deux "vies". 

La porte fermée, j'avançai de quelques pas pour m'arrêter ensuite au centre de la pièce. Elle était vaste avec son bureau en bois noir, ses étagères, ses baies vitrées qui laissaient entrer la lumière du soleil tout en offrant une vue imprenable sur la forêt et la ville au loin. Nous étions seul. Moi debout, immobile. Lui en train d'essuyer ses mains pleines de sang sur un mouchoir blanc. Ses yeux et ses cheveux semblaient plus sombre que d'habitude. Une lueur d'amusement semblait pétiller dans ses yeux. 

- T'es-tu bien reposée, As? Me questionna t'il tout en s'approchant de moi d'un pas nonchalant. 
- Oui, monsieur. 

Il éclata de rire puis il se mit à me toucher l'épaule, la nuque et le dos. Il écarta avec délicatesse mes cheveux roux. C'était la première fois qu'il me touchait ainsi. C'était la première fois qu'il me touchait ! Ce simple contact me donna envie de reculer, de hurler même si je n'avais pas mal. Je pouvais sentir l'odeur du sang sur ses mains, ses yeux détailler chaque partie de mon corps. 

- Tu as l'air tendu pourtant. Aurais-tu peur...de moi ? Continua t'il de sa voix grave. 
- Non. 
- Ha ? Tu n'as pas peur de moi? Je ne te fais pas trembler, As? Même après trois ans à mon service. Trois ans où tu m'as vu faire des choses...horribles ? 

"Mauvaise réponse !" Hurlait mon cerveau alors que Javes venait se planter devant moi, le sourire aux lèvres. 

- Comment vont tes parents, As ? Et ta petite sœur, Yumie, c'est ça? Je l'ai aperçu hier, elle a beaucoup grandi et elle est mignonne. 

À cet instant je sentis tout mon corps se pétrifier. La façon qu'il parlait d'eux ne présageait rien de bon. Je sentis ma magie vibrer sous ma peau comme une bête se réveillant et prête à bondir. 

- Hahaha ! Pourquoi fais-tu cette tête ? Je n'ai pas l'intention de leur rendre visite. 


J'en restai muette de surprise. La pression retomba d'un coup.

- Je sais que je te fais peur, As. Je le sens mais ne t'inquiète pas. Je t'aime bien. Déclara t'il en prenant mon menton entre ses droits d'un geste délicat. J'aime cette couleur que possède tes yeux. Ce rouge semblable au sang. Deux magnifiques rubis. Tu sais, il y a un avantage à être la seule femelle ici. Je fais preuve de beaucoup de clémence envers toi. Tu peux obtenir des avantages en essayant de me séduire...

Sur ces mots il se pencha vers moi. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu'il m'embrasse. Je ne voulais pas devenir le jouet de ses fantasmes. Alors qu'il frôlait mes lèvres des siennes je murmurai dans un souffle. 

- Arrêtez...

Quelques secondes s'écoulèrent puis un sourire étira ses lèvres et il s'éloigna de moi en rigolant. 

- Même ce geste te fait peur...Si je ne te connaissais pas aussi bien je penserais que tu es une pauvre gamine faible et inutile.Il passa derrière son bureau et sortit un dossier de son tiroir.  Allons bon. Je ne t'ai pas fais venir pour satisfaire mes pulsions d'homme. 

Il reprit son sérieux et étala des photos sur tout le bureau. Je m'approchai et les observai de plus près. Les personnes que je voyais m'étaient inconnues puis cinq visages se détachèrent du lot.

 Eux ? 

- Je suppose que tu reconnais ces personnes. 
- Quelques unes seulement. 
- Bien, comme tu as pu le constater hier, ces clowns étaient des mages de Fairy Tail. 


Fairy Tail ? 

Yumie m'en avait parlé une fois. C'était une guilde qui ne cessait de gagner en popularité. Selon elle ces mages étaient particulièrement puissants. 

Pourquoi Javes me montrait ces photos? 

- Qu'attendez-vous de moi ? 
- Je veux que tu infiltres cette guilde de guignoles et que tu me ramènes le secret de leur pouvoir. 

Quoi?! 

Il est complètement fou! Je savais qu'il aimait l'argent et le pouvoir mais de là à voler le secret de leur force. 

- ...Mais il faut qu'ils m'acceptent parmi eux. 
- ça ne sera pas un problème. Leur idiot maître n'est pas exigent. Lie toi à eux et particulièrement à cette personne.


Je posai à nouveau les yeux sur la fiche et vis un blond à l'air distant et froid.  A côté il y avait une petite description de lui. "Luxus Drear, 23 ans, mage de foudre." 

- C'est le petit-fils de Makarof. Si les autres mages ne sont pas au courant de ce pouvoir, lui, il doit l'être. Rapproche-toi de lui. Séduis-le s'il le faut mais je veux ce secret .
- ... Gagner pleinement la confiance de tout le monde ne se fera pas en quelques jours.
- Prend tout le temps qu'il te faudra. C'est ta plus importante mission, As. 
- Où se situe cette guilde? 
- A Magnolia. 
- Mais c'est à plusieurs jours d'ici à pied. 


Je me mis alors à penser à ma famille. Je ne pouvais quand même pas partir et les laisser...Je ne savais même pas quand est-ce que j'allais retourner...

- Acceptes-tu ? 


Je me raidis. Cet enfoiré se moquait de moi ! Il savait que je ne pouvais pas refuser et pourtant il posait quand même la question. Il savait que je ne pourrais pas supporter d'être loin de ma famille. Il me testait. Si je refusais il tuerait "l'objet de mon hésitation ". 

"N'oublie pas que c'est pour eux que tu le fais. Pour qu'ils aient une vie agréable et non de paysans mourant de froid et de faim."

Cette phrase s'imposa à moi  et dissipa mon hésitation. Si je faisais tout cela c'était pour eux. Pour qu'ils aient une vie paisible. Pour qu'ils ne s'inquiètent pas du lendemain. L'argent que je gagnais était pour eux...
Je levai alors les yeux vers mon employeur, l'observai sans la moindre émotion apparente et lâchai d'une voix neutre. 

- J'accepte ce boulot. 


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Et c'est la fin de ce nouveau chapitre ! ^o^
Je sens les insultes venir concernant Javes. Vous pouvez vous lâcher x) 
Que pensez-vous du personnage d'Aria pour l'instant? ^^ 





I'm As [ Fairy Tail ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant