Chapitre 10: rapprochement ?

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Les premiers éléments qui prouvèrent que j'étais encore en vie furent les battements réguliers de mon cœur mais surtout la douleur ! Chaque parcelle de mon corps me faisait mal à un point que vous ne pourriez imaginer. Rien que respirer était un supplice! 
En faisant abstraction de la douleur je remarquai que j'étais couchée sur un lit douillet mais que je ne portais rien à part mes sous-vêtements. Où étaient passé les morceaux de tissus qui me servaient de vêtement ?
Quelque chose de beaucoup plus doux qu'un drap me recouvrait. La main droite posée sur cette "couverture", je tâtai faiblement le tissus. La matière me disait quelque chose. Quelque chose d'encore plus doux me chatouilla le menton. On dirait de la fourrure. Peu à peu j'ouvris les yeux et laissai ceux-ci s'habituer à la lumière. Lorsque je pus clairement distinguer les formes et les couleurs je constatai que ce qui me recouvrait était un manteau, le manteau de Luxus. Son odeur enivrante était imprégnée dessus . Sans m'en rendre compte j'avais attrapé un côté et humais doucement celui-ci. Nix était roulée en boule à côté de moi. Son petit museau qui frétillait indiquait qu'elle faisait un cauchemar. Sans doute revivait-elle le moment où ce monstre, cette chimère était sur le point de me tuer. Je posai une main rassurante sur elle puis mes yeux se posèrent une silhouette se balançant sur une chaise, les pieds posés sur le rebord de la fenêtre. Malgré la grande luminosité qui régnait de ce côté de la pièce je distinguai clairement Luxus. 

- Je croyais que tu n'allais jamais te réveiller, fillette. 
- Je l'ai cru aussi pendant un moment...

Je me redressai malgré les protestation de mon corps et mes gémissements. 
Le jeune homme se leva de sa chaise et aller récupérer un verre et le rempli d'un liquide vert clair. Je pensai aussitôt à infusion pour calmer mes douleurs. 

- T'as cinq côtes fêlée et un traumatisme crânien, à ta place je ne forcerai pas trop. Me conseilla le mage en prenant un tabouret et en s'installant près de moi. 
- Rien que ça...Je croyais que c'était pire. 

Son regard se fit grave tandis qu'il me tendais un verre dont le liquide était vert clair. Cela faisait bizarre de parler avec lui comme si on était de vieux camarade. On ne s'était jamais vraiment parlé auparavant. C'était juste des "bonjours" et des " untel veut te voir" sans plus. 

- C'était pire. Tu as eu une hémorragie interne et tu as cessé de respirer. Wendy qui était venue avec moi a essayé de d'administrer les premiers soins avec sa magie mais tu l'as rejeté. 

Pendant que je l'écoutais je buvais cette boisson au goût atroce. Je me battais pour rester stoïque face au récit de mon état après ce combat que j'avais clairement perdu mais mes mains tremblaient. Je me rappelais de ce que j'avais ressenti à cette instant : c'était une immense peur. J'avais frôlé la mort de si près que je pouvais encore sentir son souffle glacé sur ma nuque. 

- Comment est-ce que j'ai pu m'en sortir si la magie de Wendy n'a eu aucun effet ? 
- Ça, c'est à toi de me le dire, fillette. Ta magie ou je ne sais quoi d'autre a arrêté l'hémorragie et ton souffle est à nouveau redevenu régulier par contre tu étais brûlante et ça n'avait rien à voir avec de la fièvre. 
- ...Je ne me souviens pas de ça...

-...Pourquoi n'avoir pas dit au vieux que tu étais malade ? 
- Parce qu'il ne m'aurait pas laisser effectuer des missions. 
- Et il aurait eu raison. Tu te rends compte du risque que tu as pris ?
- Ça va. Fais pas comme si mon cas t'intéressait tant que ça ! M'emportai-je. 
- Tch. T'es complètement stupide ! Lâcha t'il en quittant la pièce. 

Un lourd silence tomba dans la chambre. J'avais eu tord de lui parler ainsi, je le savais mais cela avait été plus fort que moi. Je me sentais assez mal d'avoir raté cette mission alors l'entendre me faire la leçon était trop. Et il m'avait sauvé la vie...
Nix se réveilla quelques plus tard. Elle me sauta dessus en pleurant comme un bébé. Elle ne cessait de s'excuser de ne pas être plus forte. Apparemment me voir me faire littéralement piétiner par la chimère avait été un véritable supplice pour elle. Elle m'annonça que j'avais dormi trois jours et que  mon cas était resté critique tout ce temps. On ne m'avait pas ramené à la guilde car Wendy avait peur que mon cas s'aggrave en chemin. J'appris aussi qu'elle était partit hier après-midi prévenir la guilde et essayer de les rassurer. 
Durant tout le reste de la journée je ne bougeai pas de ma chambre. Je ne vis pas non plus le mage de foudre. Nix faisait tout son possible pour m'éviter de sortir de mon lit en allant me chercher à boire ou à manger mais je ne supportais pas de rester coucher sans rien faire. 
Dans l'après-midi, lorsque la douleur fut à peu près supportable je me levai pour constater les dégâts dans le miroir et c'était comme je l'attendais : J'étais couverte de la tête aux pieds de bandages. On dirait une vraie momie en sous-vêtement en dentelle noire. J'avais les traits tirés et des cernes sous les yeux. Je faisais clairement pitié mais la seule chose qui me donnait un semblant de dignité était le manteau de Luxus sur mes épaules...

- Ou pas...

Je me mis alors à chercher des vêtements homme ou femme mais je ne trouvai rien. Je soupirai d'agacement puis retournai devant le miroir à la recherche d'une nouvelle idée. Déjà j'enlevai à certains endroits les bandages car mes blessures cicatrisaient par exemple au niveau des cuisse, du ventre et du bras gauche. Il me restait encore la tête, le cou, les avant-bras, le bras droit et les tibia. J'attachai d'une quelconque manière le manteau et cela me donna une robe de fourrure beaucoup trop grande pour moi. Au même moment Luxus entra et me regarda postée devant le miroir quelques secondes. 

I'm As [ Fairy Tail ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant