Chapitre 18 :Oublier...effacer...recommencer

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- C'était une explosion de malade ! 
- Ouais de malade...
- Il ne doit rien rester de cette guilde et de ses membres. 
- Hum. 

Zeco et moi marchions dans les longs couloirs du château. Ils étaient sombres et interminables. Il y avait des portes à gauche et à droite. Sans doute des chambres. Il y en avait tellement, je ne savais pas que nous étions aussi nombreux. Après une longue marche nous arrivâmes enfin devant une qui devait sans doute être celle de ma chambre. 

- Bon, je vais prendre un bain et me reposer. 
- Je peux t'accompagner. 
- Haha, très drôle. Revois tes techniques de drague. 


Sur ces mots j'entrai et lui claquai la porte au nez. 

Enfin seule. 

J'avançai dans la pièce. Elle était particulièrement spacieuse. Un grand lit à baldaquin trônait fièrement en son centre. Il y avait aussi une coiffeuse. 
J'enlevai mon manteau puis mes vêtements pour rester en sous-vêtements. Je passai dans la salle de bain, qui était toute aussi grande, et m'observai dans le miroir. 
Mon regard était vide et j'avais le cœur gros. Je touchai le Phénix dessiné sur mon côté puis l'araignée sur mon épaule. 
Ma main remonta ensuite vers mon visage puis je la tendis vers le miroir en admirant mon reflet.
 
[ cette mélodie n'a peut-être aucun rapport avec FT mais elle m'a inspirée pour cette séquence, je vous conseille donc de l'écouter à ce moment] 

Je détestais ce contrat qui m'avait transformé en monstre. Je détestais cette vie. Je me détestais. 

Dans un accès de colère je frappai de mon poing le miroir et celui-ci se brisa en plusieurs morceau. Ma main me faisait mal mais je ne m'en souciais guère. 
Je ramassai un morceau dans le lavabo puis me laissai tomber au sol anéanti. Tous les actes atroces que j'avais commis étaient en train de défiler devant mes yeux. Des innocents, des gens qui me suppliaient de les épargner, des amis qui avaient confiance en moi, ma sœur. 
Des tremblements incontrôlables parcoururent mon corps. J'avais l'impression d'étouffer sous la détresse, la culpabilité, la tristesse, la colère. 
Je gémissais. J'étouffais des cris et des sanglots. 
Je serai de mes deux mains le bout de miroir et plaçai la pointe sous mon menton. Le sang coulait de mes mains parce que je serrais trop fort le bout cassé mais je m'en souciais guère. Si du sang devait être versé autant que ce fusse le mien. 

Et cet enfant, je ne veux pas qu'il soit comme moi, je ne veux lui offrir ce genre de vie. 

Je veux qu'on m'arrête. Pitié. Arrêtez-moi !!! Condamnez-moi ! 

J' appuyai le bout sous mon menton et le sang coula. 





Un mois plus tard. 

- J'ai appris une étrange nouvelle ce matin. Entama Javez. 

Avec Zeco , nous étions tous les trois en train de dîner dans la grande salle. Je savais nous étions nombreux et pourtant nous étions les seuls à manger avec lui. 
Savoir que nous étions ses chouchous me rendait malade mais je ne laissai rien paraître. 

L'autre soir, il y avait un mois de cela, j'étais prête à renoncer à la vie mais une chose m'en empêcha: le bébé. Si je mourrais il mourrait avec moi et ça je ne pouvais pas le permettre. Sacrifier encore un innocent était au-dessus de mes forces. 
Je ne l'avais pas souhaité mais il était là. Peut-être était-ce un signe? Peut-être qu'il changerait ce que j'étais...

- Oh...Quelle nouvelle ? Demanda le psychopathe qui me servait de partenaire pendant le boulot. 
- Il semblerait que les membres de Fairy Tail soient en vie. 

En vie? 


Cette nouvelle eut le don de me figer sur place. La fourchette que j'avais en main retomba dans l'assiette dans un petit bruit sonore. 
Non. C'était impossible. Les battements de mon cœur s'accélérèrent au point de me donner le tournis. 


Contrôle-toi, tu ne peux pas laisser Javez voir tes sentiments. 

- Ils ont tous survécu ? Demandai-je l'air de rien. 
- Il semblerait oui. 

Je voulus sourire et exprimer ma joie mais Javez m'observais. 
Je baissai la tête et me remis à manger. 

- Comment est-ce possible? As les a fait sauter ! Nous étions tous témoin. 
- Ça je l'ignore mais ces bons à rien ont le culot de participer aux grands jeux inter-magique qui se déroule ces temps-ci . 

L'ombre d'un sourire passa sur mon visage. 
Si ils participent aux jeux c'est qu'ils vont plus que bien. Et  Yumie...Mon Dieu merci. 
Le dîner terminé, je partis me coucher le cœur léger et un faible sourire sur les lèvres. 

Le lendemain, je me réveillai de bonne heure et me préparai. J'observais ma silhouette dans le miroir. Elle était comme d'habitude sauf que, si on faisait bien attention, la grosseur de mon ventre avait changé. 

I'm As [ Fairy Tail ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant