I'm As [ Fairy Tail ]

Chapitre 20 : Jugement...

( oui bon le gif n'a rien à voir avec l'histoire mais il m'a trop fait penser à Nix Q3Q ) 

Lorsque je sortis de ma léthargie la première chose que je remarquai fut le silence. 
Normalement, le silence n'émet aucun son mais là il était si pesant qu'il bourdonnait à mes oreilles. 
Par la suite je sentis une présence dans la même pièce que moi et ce fut à cet instant que je décidai d'ouvrir les yeux. 

- Tu es enfin réveillée...Aria . 

Pas de "mon enfant" de la part du maître...

Je tournai la tête vers celui-ci puis je me redressai en tenant ma tête d'une main car elle tournait un peu. Mes mains ne comportaient aucune cicatrices pourtant j'avais l'impression d'avoir été blessé à ces endroits. 

- Où est-ce que je suis ? 
- A Fairy Tail. 

Ma surprise dut se lire sur mon visage car le vieux poursuivit. 

- Tu es restée inconsciente un mois. 
- Un mois...Comment c'est possible? 
- Ce serait à toi de nous expliquer...Natsu et les autres m'ont dit que tu n'étais pas toi-même lorsque tu les a affronté...
- Natsu...Je réfléchis au combat puis m'écriai. Il va bien ! 
- Oui apparemment tu l'aurais sauvé...
-Comment ? Demandai-je les sourcils froncés. 

Tout semblait si confus dans ma tête. 

- Pendant ton combat tu aurais retrouvé tes esprits et voulus réabsorber toutes les flammes ainsi que celles à l'intérieur de Natsu avant qu'elles détruisent tout ...mais le problème était qu'elles se sont retournés contre toi et ont commencé à te consumer. 
- Je m'en souviens maintenant...Je ne voulais pas me battre contre eux mais je ne contrôlais rien...Javez...

Tout me revins si brusquement en mémoire que j'eus les larmes aux yeux. 

- Maître pardonnez-moi je n'ai jamais voulu...
- Est-ce que tu étais consciente de tes actes lorsque tu as détruit la guilde ? 

Je le regardai. Sa mine était sévère. Il m'en voulait tellement et je le comprenais...Je baissai la tête et serrai le drap dans mes mains. 

- Oui...
-Et trouverais-tu normal que je te pardonne d'avoir tenté de tuer mes enfants en plus d'un bon nombre d'innocents..? 
- Non...

Il se leva du tabouret sur lequel il s'était assis et lâcha en se dirigeant vers la porte : 

- Un représentant du conseil va venir te chercher. 

Je levai la tête surprise. Je ne voyais que son dos puis plus rien. Une sueur froide fit tressaillir mon corps . J'avais la gorge sèche et les battements de mon cœur étaient particulièrement sonore. 
J'appuyai mon dos contre la tête du lit et ramenai mes jambes vers moi puis baissai la tête . 
Une minute plus tard quelqu'un entra et referma la porte. Je n'avais pas besoin de lever la tête pour savoir qu'il s'agissait de Luxus. 

Pendant plus de cinq minutes aucun de nous deux ne parla. La tension était palpable et j'étais à deux doigts de fondre en larmes. Bon Dieu que je détestais ça mais j'en avais plus que besoin. 

- Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas dit que tu étais enceinte...? 

Mon cœur ainsi que ma gorge se serrèrent. Pendant une seconde j'oubliai comment on faisait pour respirer par le nez. 
Je revoyais Javez en train de se déchaîner sur moi. Je repensai à la douleur intense que j'avais eu à l'estomac et tout ce sang...

- Comme tu l'as dit, je l'étais...ce n'est plus le cas donc ça n'a plus d'importance maintenant. 

J'avais prononcé cette phrase avec le peu de calme qu'il me restait. 
Je serrai mes jambes un peu plus contre moi pour m'empêcher de trembler. 

- Aria...

Le simple fait d'entendre mon prénom sortir de sa bouche me mit hors de moi : 

- J'ai essayé de le protéger ! Je t'assure que j'ai essayé mais je n'ai pas réussi ! Je suis incapable de protéger les personnes que j'aime et je me déteste pour ça !A plusieurs reprises j'ai voulu arrêter mais je ne pouvais pas! J'ai fait toutes ces choses en pensant sauver ma famille mais je l'ai détruite. Je voulais devenir forte pour aider, pas pour anéantir ! Il n'y a pas un jour où je n'entend pas la voix de toutes les personnes à qui j'ai fait du mal ! Il n'y a pas une nuit où je n'ai pas eu l'impression d'entendre les pleurs d'un bébé ! - Tout en le regardant je posai mon poing sur la poitrine côté cœur- Ça me ronge constamment. J'ai sans cesse l'impression d'étouffer et je n'y peux rien. Tu ne peux pas savoir à quel point j'aimerai revenir en arrière et empêcher tout ça !

Mes larmes se déversaient en torrent sur mes joues. Ma respiration était irrégulière et mes mains tremblaient . J'avais encaissé beaucoup trop de choses et à présent j'avais besoin d'évacuer mais j'avais beau pleurer, j'avais beau m'excuser encore et encore, rien n'atténuait la douleur que j'avais dans la poitrine. La douleur physique n'était rien à ce que je ressentais. 
Et lui, il me regardait. Les bras croisés sans la moindre expression sur le visage. Il me laissait seule face à mes actes et leurs conséquences. Je l'avais mérité, je le savais et pourtant j'aurai aimé que quelqu'un vienne me dire que cela allait s'arranger .... Qu'on me prenne dans ses bras...