My boyfriend, his dad and I [L-S]

4,6

Et je me retrouve dans ses bras. Le parfum de son eau de Cologne envahissant mes narines comme s'il ne les avait jamais vraiment quittées. Je l'aime. Il n'y a pas d'autre mots à dire et je les ressens à la manière dont il m'étreint, je sais que lui aussi ressent la même chose envers moi.

"Mon amour, pardon." Je chuchote dans le creux de son oreille, pensant vraiment mes mots alors qu'il se contente de soupirer mais je ne veux pas qu'il ait l'impression que mes excuses ne soient que des paroles en l'air. "S'il te plaît Harry, j'ai vraiment besoin de toi."

Il se contente de frotter mon dos, un signe que je sais qu'il veut que je prenne de manière rassurante mais je ne peux m'y résoudre. Je veux qu'il me le dise, qu'il me dise que tout va bien, que je suis pardonné, qu'il va rester avec moi.

Ses bras se détachent de moi et mon regard se perd dans ses yeux verts émeraudes. Je me penche vers lui, mettant le moins de distance possible entre nos deux visages parce que j'en ai besoin. J'ai besoin qu'il soit près de moi.

"Dis-le moi."

"Si tu n'étais pas pardonné, je ne t'aurai pas pris dans mes bras."

Le sourire qui s'empare de mes lèvres peut me faire paraître idiot mais je m'en fous. Je m'en contre balance parce que c'est ça que je voulais, qu'il me prouve que notre relation pouvait passer au dessus de ça.

Il ne m'en faut pas plus pour que je connecte nos lèvres ensembles, l'embrassant de tout mon être, comme si cet acte avait la capacité de faire arrêter le monde autour de nous. Comme si c'était simplement de cette façon que tous nos problèmes s'envoleraient en Autriche, en Russie, je m'en fous, mais qu'ils s'envolent loin ces enfoirés.

*

"Pourquoi est-ce qu'ils ne font pas de films Disney sur les gays?" Harry grogne en me massant le dos, le regard que je devine rivé sur l'écran de télévision face à nous. "C'est bien beau les princesses mais est-ce que ça serait vraiment mauvais si Aladdin et le Prince Eric se barraient ensemble?"

"Aïe." Je couine en essayant de me dégager de son étreinte qui commence à me blesser légèrement. "Si tu pouvais moins critiquer et mieux masser se serait cool."

"Ne me parle pas comme ça gamin. Je te rappelle que tu n'es pas en position de faire quoique ce soit."

Je roule des yeux alors qu'il se soulève de mes fesses et je roule sur moi-même, lui souriant d'un sourire se voulant aguicheur.

"Fais usage de la force alors."

"Non Louis." Il se penche vers moi, ses lèvres seulement à quelques centimètres des miennes. "On a dit que ce soir serait une soirée soft."

"Le sexe vanille ça me va aussi." Je murmure en le suppliant intérieurement. "S'il te plait."

"Non c'est non."

"Allez," je chouine comme un enfant n'ayant pas eu assez de frites, "ça fait longtemps Harry. Trop longtemps."

"Tu sais qu'aucune dispute ne s'arrange jamais vraiment à l'aide du sexe?"

Je me souviens soudainement de ce dont nous avions parlé le dernier soir que j'ai passé chez mon meilleur ami.

Si on ne peut pas coucher ensemble, il va parler.

"Alors réponds à une question."

"Laquelle?"

"Comment as-tu eu Noah?"