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"Louis, je serai de retour  dans deux heures." Harry s'affaire dans le hall d'entrée, jonglant entre ses chaussures qui ne veulent pas se desserrer et son manteau qui refuse de coopérer. "On partira  acheter le cadeau de Noah juste après d'accord? Et puis-"

"C'est bon." Je le coupe en roulant des yeux. "Déstresse un peu Harry, tu vas exploser."

"Très drôle, vraiment." Il ricane en laissant sa tête dépasser de l'encadrement de la porte. "Si tu n'as que ça à faire de te moquer de moi, peut-être pourrais-tu y aller tout seul?"

"Avec joie!" Je m'exclame en avalant une cuillerée de céréales. "Tu me laisses tranquille maintenant? Tu vas être en retard."

"Insolent."

Il semble enfin réussir à finir de se préparer car seulement quelques minutes plus tard, la porte d'entrée se referme silencieusement derrière lui.

Je soupire de soulagement en finissant mon petit-déjeuner. Il s'est transformé en pile électrique depuis notre retour de chez mes parents. Il enchaîne les réunions importantes pour son boulot et ajouter ça aux préparatifs de notre mariage, il ne l'avoue pas mes il est sur les nerfs de façon constante.

"Enfin seul." Je me chuchote à moi-même en partant déposer le bol à présent vide dans l'évier rempli de vaisselle. Dois-je la faire? "Fais chier."

*

Après avoir parcouru dans le froid de fin d'année et l'esprit des fêtes les nombreux magasins, je trouve enfin le cadeau parfait dans une animalerie isolée du reste des commerces: un chaton. 

Lorsque nous étions encore en couple, il m'énervait assez à me sans cesse à quel point il voulait un animal rien qu'à lui pour que je ne l'oublie pas. 

Une fois le petit animal dans un sac de voyage spécialisé, je fais chemin retour vers mon appartement tout en priant pour que le bébé chat ne meurt pas congelé. Ce serait un moyen complètement débile de gaspiller de l'argent.

"Louis!"

Je sursaute en entendant mon prénom crié plusieurs fois derrière moi. Je me retourne pour voir mon supposé meilleur ami, un bonnet noir cachant la plus part de ses cheveux et une simple veste en cuir noire recouvrant son torse.

"Salut." Je grogne.

"Comment tu vas?" Il trottine jusqu'à moi en se grattant la nuque.

"Moi je vais bien. Je dois y aller, on se voit plus tard."

Je ne prends même pas la peine de m'excuser un peu plus que je trace déjà ma route vers mon immeuble, ne tenant pas à passer trop de temps avec le métis pour le moment. De plus, j'ai une mission à accomplir: éviter au chaton de mourir de froid.

*

"Louis?"

Je saute sur mes pieds, manquant de faire glisser le petit animal de sur mes cuisses mais je le tiens fermement contre mon torse.

"Tu es là?

"Non." Je marmonne en empêchant mini-Lou (a/n: putain ce truc c'était ma vie avant :OOO) de monter sur mon épaule. 

"On a besoin de partir acheter un cadeau à Noah ou tu l'as déjà trouvé?"

"Si il continue de s'accrocher à mes habits comme ça," je grogne en tirant légèrement sur le petit corps dans mes bras, "on va devoir en prendre un autre."

"Comment ça?"

Il accourt jusqu'au salon, ses yeux s'écarquillant alors qu'il aperçoit la petite boule de poils dans mes bras et je lui lance un petit sourire peu sûr de moi.

"C'est-C'est quoi ça?"

"Un chat?"

"Pour Noah?" Il demande, abasourdi.

"Ouais-enfin, oui." Je rougis furieusement en voyant son air que je n'arrive pas à déchiffrer. "Je sais qu'il aimera."

"Je te fais confiance mais bon.. C'est assez.. inattendu." 

"C'est le but." Je grogne en posant l'animal au sol, le voyant gambader avec difficultés au travers des coussins éparpillés par terre. "Mais je crois que ça va me donner envie d'en avoir un aussi."

"Oh non Louis par pitié." Il fait courir une main à travers ses boucles en me lançant un regard suppliant. "Je ne veux pas ce genre de conneries chez moi."

Je meurs d'envie de lui rappeler qu'il s'agit de ma maison et non de la sienne mais je me tais alors que j'attrape grossièrement le chaton sur le sol pour le placer devant son visage. Un miaulement plaintif s'échappe de sa gueule et je m'excuse aussitôt.

"Regarde juste cette bouille et dis-moi que tu n'en veux pas."

"Le problème des êtres vivants," il cherche à esquiver le regard de l'animal en me regardant dans les yeux alors je place sa tête devant mon visage, me cachant complètement, "c'est qu'ils deviennent tous grands un jour ou l'autre."


My boyfriend, his dad and I [L-S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant