My boyfriend, his dad and I [L-S]

8,1

"Juste, rentre ça dans ton pantalon."

Je pousse un petit gémissement de surprise en sentant les mains d'Harry glisser l'arrière de mon pull dans mon pantalon.  Il sourit en m'inspectant une dernière fois du regard puis il hoche la tête, semblant fière de lui.

"Tu es magnifique." Il fait remarquer en embrassant ma joue. "On descend?"

"Oui."

Je remets rapidement en place une mèche de ses cheveux et je me mords nerveusement la lèvre avant d'hocher la tête et d'attraper sa main. La soirée ne fait que commencer.

*

"Harry," ma mère commence en attrapant le verre de vin posé devant elle, "Louis nous a dit que tu étais papa?"

Je me fige en entendant la question qu'il ne fallait pas poser. Je ne veux pas qu'il se sente mal en évoquant son frère ou quelque chose d'autre du même genre. Pourquoi est-ce que mes parents sont toujours aussi directs?

"Pas exactement." 

"Tu sais," je chuchote en me penchant vers lui, "si tu n'es pas à l'aise avec ce sujet, rien ne t'oblige à y répondre."

"Louis, si tu as quelque chose à dire tu en fais partager toute l'assemblée s'il te plaît." Mon beau-père me réprimande, me faisant rougir.

"Oui."

"Vous savez Johannah, ce n'est pas vraiment mon fils. C'est l'enfant de mon frère et de ma petite-amie de collège. Mon frère est décédé et je me suis occupé du petit."

"Oh. Je suis désolée." Ma mère semble vraiment chamboulée par la révélation de mon fiancé. "Peut-être pourrions-nous parler du mariage?"

"C'est vrai que c'est un meilleur sujet qu'un décès." J'approuve en liant mes doigts à ceux d'Harry. "J'aimerais bien me marier en Février."

"Février me paraît un peu trop rapide Lou-"

"Pourquoi?" Lottie s'étonne, levant enfin ses yeux de son téléphone portable.

"La St Valentin, tout ça." J'hausse les épaules. "Je trouve que c'est assez romantique et au moins, c'est facile à retenir."

"C'est trop niais." Ma petite-sœur déclare en faisant la grimace. "Louez au moins  une salle chauffée que je puisse me trimbaler en robe sans être obligée de mettre un gilet horrible par dessus."

"Allez les enfants, au lit!" Mark annonce en regardant l'heure sur sa montre. "Il est presque minuit et le père-Noël va passer cette nuit!"

*

Nous nous sommes enfuis par la fenêtre de ma chambre.

J'ai l'impression de revivre mon adolescence sauf que cette fois-ci, l'amour se rajoute au jeu.  Je souris comme un gamin alors que nous marchons le long des rues enneigées et silencieuses, seulement éclairées par la lumière des lampadaires et les lumières colorées des guirlandes des maisons.

"C'est de loin le meilleur Noël de ma vie." Je souris en me collant un peu plus contre son torse, son bras resserrant son emprise autour de moi. "Je t'aime."

"Je t'aime." Il répond en retour en me traînant vers un bar encore ouvert à cette heure. "Un petit verre?"

"J'aurais bien une meilleure idée."

Je ne lui laisse pas le temps de réaliser ou bien même d'encaisser mes paroles que je le stoppe au milieu du trottoir, plaquant mes lèvres contre les siennes avec hargne. 

Fêtant le fait que j'ai enfin 19 ans. Le fait que nous allons sans doute bientôt nous marier. Fêtant notre premier Noël ensemble. 

"Lou-Louis." Il gémit contre mes lèvres et je me contente de nous pousser dans un coin pas très éclairé de la rue. "Bébé-"

"Arrête." 

Je grogne en léchant sa lèvre inférieure, obtenant un gémissement rauque en retour. Il tire sur mes cheveux, m'obligeant à reprendre de manière plus saccadée ma respiration tout en l'embrassant.

Cette nuit-là, je lui ai donné une fellation en plein milieu d'une rue déserte. Il a gémit mon prénom en plein milieu d'une rue déserte.

Je l'aime plus que je n'aimerais jamais quiconque.

*

"Bonjour princesse." Je chuchote en caressant ses boucles éparpillées sur son visage. "On va ouvrir les cadeaux, tu te réveilles?"

Il roule sur lui-même, m'attrapant dans ses bras et cachant sa tête dans le creux de mon cou. Je caresse son dos découvert et il frissonne. Sûrement à cause de l'air frais frappant contre sa peau nue.

"Je vais," il bâille, "te tuer."

"Vraiment princesse?" Je souris. "Pourquoi?"

"Ne m'appelle pas comme ça."

"Lève-toi et on en reparlera."