My boyfriend, his dad and I [L-S]

6,0

[A/N: l'image n'a aucun rapport mais HGROIHT]

*

"Je t'aime." Ses lèvres s'attaquent à la peau de mon cou, me faisant presque oublier que nous ne sommes pas chez moi et que je ne peux pas crier aussi fort que j'en aurais envie. "Putain qu'est-ce que je t'aime."

"N'évite pas la question de ton fils comme ça Harry." Je le repousse loin de moi, reprenant son souffle et ses lèvres gonflées par l'intensité de ses baisers. "Tu sais que c'est important."

"Mon amour, tu n'as pas le droit de me repousser comme ça.." 

"On est sur une esplanade publique Harry." Je tente de le raisonner, bien que je sache que ce soit impossible. "On rentre à l'hôtel si tu veux, bon Dieu, quel genre d'adultes es-tu?"

"Un adulte complètement mordu de son fiancé."

*

Je balaie des yeux  la pièce, cherchant un repère connu mais rien, absolument rien ne me vient à l'esprit et ça me fait peur. Où est Harry? Où est-ce que je suis ? 

Ma conscience me revient rapidement et je me souviens avoir passé la nuit dans l'ancienne maison de la mère d'Harry pour je ne sais quelles raisons exactement, il me semble que nous avons énormément bu hier soir lui et moi. Mais tout ça ne me le ramène pas et bien qu'à présent j'ai résolu la question "où?" je n'ai toujours pas résolu le "quoi?". Celui qui pose la question "Quoi? Où est Harry?"

Je me lève en passant une main dans mes cheveux et il me semble entendre la chanson du générique de Grease jouer en fond sonore à l'étage principal. Je monte les quelques marches qui m'en séparent pour être accueilli par une chaleureuse odeur de pancakes. Ou de muffins.

"Harry?" J'appelle en marchant prudemment jusqu'à la cuisine, n'entendant rien d'autre que la musique de mon film. "Tu es là?"

Je pénètre dans la cuisine pour trouver un corps affalé sur le plan de travail, une assiette de pancakes recouverts par du sirop d'érable.  Je m'avance vers lui, sans pouvoir retenir le soupir attendri qui s'échappe d'entre mes lèvres et je le secoue tout doucement, ne tenant pas à le brusquer.

"Uhmmm." Il marmonne, les yeux toujours fermés.

"Merci pour le petit-déjeuner mon coeur. Et si tu allais dormir?"

"Je dors là." Il rétorque, assez faiblement tout de même. 

"Dans le lit bébé."

Il se lève en grognant et je n'ai vraiment pas l'impression de me trouver en présence d'un gamin de quinze ans plutôt qu'un homme de trente ans et quelques années supplémentaires. Il m'adresse un regard se voulant terrifiant mais j'éclate de rire parce qu'il s'agit à place d'un regard fatigué, presque celui d'un zombie.

"Je te déteste."

"Ouais ouais." J'ouvre un tiroir pour en sortir une fourchette et la lever vers sa direction. "Je vais essayer de t'en laisser quelques un mais je ne te promets rien."

"Enfoiré."

Et je me retrouve seul dans cette cuisine, avec deux choix: le taquiner et manger parce que je l'avoue, j'ai énormément faim. Ou bien, la seconde option qui s'offre à moi est celle qui me laisse l'opportunité de manger une chose qui n'est pas de la nourriture à proprement parler.

"Harry! Attends!"