Prison

O

John, le garde, tape sur la porte pour nous réveiller. Enfin cela ne sert que pour Barbie qui dort toujours. Personnellement je ne dors plus, je ne mange plus et je ne parle plus. Limite si je ne sors plus. Je reste allongée sur mon lit de fortune, à fixer le plafond et attendre que le temps passe. Seule occupation de toute la prison. Je n'ai pas envie de voir du monde et je crois que je l'ai bien fait comprendre à Barbie hier. Elle a voulu me traîner dehors mais je lui ai collé un pin avant de retourner sur mon lit. Elle n'a rien dit à personne.

Barbie s'étire sur son lit avant de se lever. Alors qu'elle allait franchir la porte je l'appelle.

-Je suis désolé pour hier.

-C'est pas grave je comprends que ce soit dur pour toi mais il ne faut pas te laisser abattre.

-Je n'ai plus de raison de vivre.

-Je crois que j'ai une idée.

Elle me balance un sourire et s'en vas. Finalement c'est vraiment une fille bien. Je reste allongée sur mon lit. Je n'ai plus faim et plus le goût à rien. Je ne saurais dire combien de temps je suis restée comme ça avant que Barbie ne revienne. Elle est entrée toute souriante et je savais qu'elle me cachait quelque chose.

-Je connais quelqu'un qui va t'aider. Ça fait bientôt un an que tu es là et tu n'as même pas été voir la salle commune. Viens avec moi.

Je hoche la tête et le suis dans le dédale de couloir. Nous débarquons dans une salle remplie d'ados avec une télé, des canapés de partout et un baby-foot.

-Putain on a pas le droit de dormir ici le soir ?

-Non, désolé ma belle, me dit John.

Je soupire. Puis je me tourne. Je vois Aaron, le mec du premier jour.

-C'est lui ta bonne idée ?
-Oui.

Je soupire pourquoi pas après tout. Je m'approche de lui et m'assois à côté.

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-FLOWER, TU VIENS AVEC MOI.

Je me relève doucement et m'approche de John.

-Tu as de la visite.

Je fronce les sourcils sans pour autant rien dire. En un an je n'en ai jamais eu. Je le suis dans le labyrinthe de couloirs et il m'amène dans une salle inconnue. Il y a des tables et plusieurs prisonniers rencontrent leurs familles.

-Pas de contact physique, pas de drama. M'informe John

Je soupire et il ouvre la porte. J'observe tout le monde mais je ne vois personnes que je connais. Puis mon regard se déporte tout au fond à gauche et je le vois. Je m'approche doucement de la table en le fixant. Des milliers de questions me venais. Qu'est-ce qu'il fait ici ? Pourquoi maintenant ? Et ainsi de suite. Je m'assois et baisse un peu les yeux.

-Qu'est-ce que tu fais là ?